Réalisation : Kenneth Branagh.
Scénario : Steph Lady et Frank Darabont.
Production : Francis Ford Coppola.
Musique : Patrick Doyle.
Société de production : TriStar Pictures, Japan Satellite Broadcasting, IndieProd Company Productions et American Zoetrope.
Distributeur : TriStar Pictures.
Date de sortie USA : 4 novembre 1994.
Date de sortie française : 11 janvier 1995.
Titre original : Mary Shelley’s Frankenstein.
Durée : 2h03.
Budget : 45 millions de dollars.
Box-office mondial : 112 millions de dollars.
Box-office USA : 22 millions de dollars.
Entrées françaises : 1 174 814 entrées.
Résumé.
Voulant vaincre la mort en créant la vie, le docteur Victor Frankenstein conçoit une créature à partir de cadavres. Après avoir pris vie, elle s’enfuit.
Casting.
Victor Frankenstein : Kenneth Branagh (VF : Jean-Daniel Nicodème).
La créature : Robert De Niro (VF : Jean-Paul Dermont).
Henry Clerval : Tom Hulce (VF : Sylvain Goldberg).
Elizabeth Lavenza Frankenstein : Helena Bonham Carter (VF : Stéphane Excoffier).
Robert Walton : Aidan Quinn (VF : Robert Guilmard).
Alphonse Frankenstein : Ian Holm (VF : Inconnue).
Caroline Beaufort Frankenstein : Cherie Lunghi (VF : Inconnue).
Madame Moritz : Celia Imrie (VF : Inconnue).
Justine Moritz : Trevyn McDowell (VF : Inconnue).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Frankenstein est l’adaptation du roman Frankenstein ou le Prométhée moderne de Mary Shelley publié en 1818.
Tim Burton a été approché pour le poste de réalisateur.
Willem Dafoe a été envisagé pour le rôle de Victor Frankenstein ; Arnold Schwarzenegger et Gérard Depardieu pour celui de la créature.
Robert De Niro a étudié des victimes d’accidents vasculaires cérébraux pour se préparer pour son rôle.
Le tournage s’est déroulé du 21 octobre 1993 au 25 février 1994 en Angleterre et en Suisse.
Notre critique de Frankenstein (1994).
Histoire culte, voici donc une nouvelle adaptation qui se vend comme plus proche du roman.
On ne peut pas dire que le scénario soit des plus palpitants tant les sujets abordés ne sont jamais approfondis. La quête de vaincre la mort est évoquée avant d’être mis de côté, ne creusant jamais le fait de dépasser l’éthique et la morale. Puis lorsque la créature est née et prend la fuite, on se trouve avec une double intrigue. Une sur Victor mais qui n’offre aucune utilité, se contentant de faire un peu du surplace sans enjeux. De l’autre, celle sur la créature qui se sent isolée et qui a du mal à s’accepter. Là encore, on pourrait dire que c’est raté. On ne ressent strictement aucune émotion sur ce rejet de la société et la peur de la différence. On a donc du mal à voir où on nous dirige et c’est l’ennui qui prend le pas. Cette sensation de tout voir gâché est trop présente que ça ne donne même pas de réflexion sur une histoire qui soulève pourtant des questions. Dommage.
La déception continue avec le casting qui n’offre pas de prestations marquantes alors que le potentiel était là. Frankenstein est un scientifique qui veut déjouer la mort mais il se veut obsédé par ça au début et quand la créature s’enfuit, c’est comme s’il l’oubliait et ne cherchait pas à la retrouver. Une impression qu’il s’en lave les mains et ça ne le travaillera que quand ça va le toucher personnellement. C’est encore pire avec la créature. On ne voit pas vraiment le personnage perdu, cherchant sa place, ne comprenant pas tout. Il est violent car il ne ressent rien, ne dissociant pas le bien du mal. Mais on n’éprouve pas de compassion pour lui et on ne s’attache pas à lui. Les seconds rôles ont un développement encore plus amoindri et Elizabeth avait matière à être mieux travaillée en tant que compagne de Victor qui n’a que pour envie de se marier.
Film d’époque et pourtant, l’immersion n’est pas des plus intenses. Si les costumes sont bons, les décors et le style gothique ne répondent pas présents comme il le faudrait. Il faut dire aussi que la réalisation ne parvient pas à se démarquer. Déjà par une temporalité floue par moment qu’il faut vite réussir à se resituer puis par un montage parfois bancal. Il n’y a pas non plus de recherches artistiques et ça reste très basique dans l’ensemble. Pour ne pas s’arrêter là, la bande originale parvient à de rares occasions à se faire entendre mais elle ne livre pas de musiques suffisamment percutantes.
Frankenstein n’a rien de bien passionnant et rien n’est exploité à sa juste mesure.