Réalisation : Alfonso Cuarón.
Scénario : Alfonso Cuarón, Jonás Cuarón et Rodrigo García.
Production : Alfonso Cuarón et David Heyman.
Musique : Steven Price.
Société de production : Warner Bros., Esperanto Filmoj et Heyday Films.
Distributeur : Warner Bros..
Date de sortie USA : 4 octobre 2013.
Date de sortie française : 23 octobre 2013.
Titre original : Gravity.
Durée : 1h31.
Budget : 100 millions de dollars.
Box-office mondial : 748 millions de dollars.
Box-office USA : 274 millions de dollars.
Entrées françaises : 4 094 466 entrées.
Résumé.
Alors qu’ils font une réparation sur le télescope Hubble, une pluie de débris s’abat sur les astronautes Ryan et Matt. Ils se trouvent alors coupés de toute communication avec la Terre, errant dans l’espace.
Casting.
Ryan Stone : Sandra Bullock (VF : Françoise Cadol).
Matt Kowalski : George Clooney (VF : Samuel Labarthe).
Centre de contrôle de la Nasa (voix) : Ed Harris (VF : Hervé Bellon).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Le projet débute en 2008 avec Universal Pictures.
Angelina Jolie, Scarlett Johansson, Blake Lively, Rachel Weisz, Naomi Watts, Marion Cotillard, Abbie Cornish, Carey Mulligan, Sienna Miller, Scarlett Johansson , Rebecca Hall, Olivia Wilde et Natalie Portman ont été envisagées pour le rôle de Ryan Stone ; Robert Downey Jr., Daniel Craig, Tom Cruise, Tom Hanks, Harrison Ford, John Travolta, Bruce Willis, Russell Crowe, Kevin Costner et Denzel Washington pour celui de Matt Kowalski.
Tout le film a été tourné en incrustation numérique, à l’exception de la scène finale. Sandra Bullock était harnachée sur une plateforme éclairé par des milliers de LED. Vu la difficulté pour se mettre dans cette structure, elle y restait jusqu’à dix heures par jour.
Le plan séquence d’ouverture dure douze minutes.
À 3min50, lorsque Matt passe très peu de la caméra, on peut voir dans le reflet de sa visière deux techniciens (caméra et perche) en tenues d’astronautes en train de filmer. C’est une blague du réalisateur pour faire croire que ça a été vraiment tourné dans l’espace et qu’ils n’ont pas pu les retirer en post-production.
Notre critique de Gravity.
Un huis clos, on connaît. L’espace, on connait. Un huis clos dans un vaisseau spatial, on connait. Mais un huis clos dans l’espace ?
Partant d’un principe très simple, le scénario va s’ancrer tellement dans la réalité qu’on est vraiment pris intensément. Certes, tout le monde ne peut pas voyager dans l’espace mais tout ce qu’on voit est tellement crédible qu’on ne peut que ressentir de la tension, de la peur, de l’espoir, du courage et surtout un grand sentiment de solitude. Après une séquence d’ouverture extrêmement prenante, le reste s’adoucit progressivement pour devenir quelque chose de plus contemplatif. En effet, on est presque dans une ode à la vie à travers différents symboles, voire même un rappel sur l’origine de la vie mais aussi la mort et l’humanité. L’histoire semble poser plein de questions pour ceux qui veulent philosopher sans pour autant perdre le spectateur en route. Ceux qui ne veulent pas se compliquer l’esprit peuvent juste profiter d’un drame humain d’une mission de survie. Ne vous attendez pas pour autant à être envahi de pleins d’actions, de dialogues plats ou autres. Au contraire, le minimalisme des dialogues permet de vraiment s’imprégner des images et du personnage.
Juste deux personnages au casting. On commence avec Matt Kowalski, l’astronaute téméraire mais la tête sur les épaules, avec une grande expérience et une grande sagesse. Cela colle parfaitement à l’acteur qui joue presque son propre rôle mais dans l’espace. Il se veut raisonné et il va être une sorte de mentor à Ryan. Cette dernière, incarnée par Sandra Bullock qui se veut exceptionnelle ici, va donc porter tout le film sur ses épaules. On s’identifie facilement à elle car on a déjà vécu cette situation de se retrouver seul, désemparé et devant trouver une solution pour s’en sortir. Elle vit quelque chose d’intense, de dangereux et sans aucune aide autre que ses connaissances. Le fait de mettre ça dans l’espace rend la complexité encore plus forte car tout est à repenser. C’est une mission de survie mais aussi une introspections sur soi-même. Elle se met à douter de ses compétences, de son envie de survivre car son passé l’a travaille encore et sa souffrance n’a pas cicatrisé. On la voit passer par toutes les émotions tant la situation est délicate et qu’il y a de quoi perdre ses nerfs.
On a déjà vu de nombreux films se déroulant dans l’espace mais celui-ci marquera vraiment les esprits car on est juste au-dessus de la Terre. On a un repère qui permet de se rendre compte de l’immensité, de ce grand « vide » qui symbolise autant la beauté que la mort. Rien que le début, on part sur un plan séquence d’une dizaine de minutes de toute beauté et qui se veut percutant tant on est pris dans une catastrophe de grande ampleur. Puis on va ainsi alterner entre grand calme autant reposant qu’angoissant qu’à des séquences plus dynamiques et toutes aussi dangereuses. Visuellement c’est bluffant de crédibilité et on est vraiment au plus près de ce que peut être un voyage dans l’espace sans tomber dans une surenchère visuelle à grands coups d’effets spéciaux. On salue aussi la mise en scène du réalisateur qui s’offre de superbes plans dignes de cartes postales quand il ne fait pas naviguer la caméra de manière folle pour nous amplifier le malaise général de la situation. Enfin, la bande originale est à la hauteur pour nous embarquer dans cette odyssée spatiale avec des mélodies magnifiques. On met aussi en avant le gros travail sonore apporté au film.
Gravity est aussi audacieux que réussi de nous proposer un huis clos dans l’espace.