Réalisation : Chris Columbus.
Scénario : Steve Kloves.
Production : David Heyman.
Musique : John Williams.
Société de production : Warner Bros., Heyday Films et 1492 Pictures.
Distributeur : Warner Bros..
Date de sortie USA : 16 novembre 2001.
Date de sortie française : 5 décembre 2001.
Titre original : Harry Potter and the Sorcerer’s Stone / Harry Potter and the Philosopher’s Stone.
Durée : 2h32.
Budget : 125 millions de dollars.
Box-office mondial : 1,02 milliards.
Box-office USA : 318,9 millions de dollars.
Entrées françaises : 9 470 090 entrées.
Résumé.
Vivant sous un escalier à cause d’un oncle autoritaire, Harry Potter découvre qu’il est un sorcier et le survivant du meurtre de ses parents d’un puissant sorcier malfaisant. Il entre à Poudlard, une école de sorcellerie dirigé par l’illustre directeur Albus Dumbledore.
Casting.
Harry Potter : Daniel Radcliffe (VF : Kelyan Blanc).
Ron Weasley : Rupert Grint (VF : Olivier Martret).
Hermione Granger : Emma Watson (VF : Manon Azem).
Albus Dumbledore : Richard Harris (VF : Marc Cassot).
Rubeus Hagrid : Robbie Coltrane (VF : Patrick Messe).
Minerva McGonagall : Maggie Smith (VF : Claude Chantal).
Severus Rogue : Alan Rickman (VF : Claude Giraud).
Quirinus Quirrell : Ian Hart (VF : Vincent Violette).
Drago Malefoy : Tom Felton (VF : Dov Milsztajn).
Fred Weasley : James Phelps (VF : Guillaume Legier).
George Weasley : Oliver Phelps (VF : Guillaume Legier).
Neville Londubat : Matthew Lewis (VF : Romain Larue).
Madame Bibine : Zoë Wanamaker (VF : Inconnue).
Filius Flitwick : Warwick Davis (VF : Mathieu Buscatto).
Argus Rusard : David Bradley (VF : Serge Lhorca).
Vincent Crabbe : Jamie Waylett (VF : Inconnue).
Gregory Goyle : Joshua Herdman (VF : Inconnue).
Seamus Finnigan : Devon Murray (VF : Alexandre Bouche).
Dean Thomas : Alfred Enoch (VF : Yamine Gougmar).
Olivier Dubois : Sean Biggerstaff (VF : Tony Marot).
Percy Weasley : Chris Rankin (VF : Janieck Blanc).
Pétunia Dursley : Fiona Shaw (VF : Danièle Hazan).
Vernon Dursley : Richard Griffiths (VF : Michel Tugot-Doris).
Dudley Dursley : Harry Melling (VF : Julien Bouanich).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Harry Potter à l’école des sorciers est l’adaptation du roman du même nom de J.K. Rowling publié en 1997.
Il y avait une réticence de la part des studios à l’idée de faire plusieurs films à cause du vieillissement des jeunes acteurs.
Steven Spielberg, Terry Gilliam, Wolfgang Petersen, Tim Robbins, M. Night Shyamalan… furent des noms proposés pour le poste de réalisateur.
Richard Harris n’a accepté de jouer le rôle d’Albus Dumbledore qu’après des menaces de sa petite-fille de 11 ans de ne plus lui parler si jamais il refusait. Sir Alec Guinness a été envisagé pour le rôle.
David Thewlis a été envisagé pour le rôle du professeur Quirrell. Il incarnera finalement le professeur Lupin dans les films suivants.
Plus de 5000 enfants ont auditionné pour le rôle d’Harry Potter. Alors que le réalisateur avait choisi Daniel Radcliffe, il a fallu convaincre ses parents d’accepter le rôle car ils voulaient qu’ils se consacrent surtout à sa scolarité.
Le quai 9 3/4 de la gare de King’s Cross, qui permet d’aller à Poudlard, a été reconstitué dans la vraie gare londonienne.
Les bougies flottantes dans la Grande Salle sont réelles et sont actionnées par différents filins. Il fut par la suite décidé de les remplacer par des versions numériques dans les films suivants.
Tom Felton n’avait lu aucun des livres de la saga avant d’auditionner.
La composition de la bande originale a été proposée à James Horner mais il n’était pas disponible.
Pour coller au roman, Daniel Radcliffe portait des lentilles vertes pour avoir les yeux d’Harry Potter. Malheureusement pour lui, les lentilles le gênaient et il a pu les retirer.
Bruce Springsteen avait écrite une chanson pour le film : « I’ll Stand By You Always ». Finalement, les producteurs trouvèrent que ça ne collait pas avec l’ambiance du long-métrage et l’ont refusé.
Le tournage s’est déroulé du 29 septembre 2000 au 21 mars 2001 en Angleterre (dont la Catédrale de Gloucester Cathedral, celle de Durham ainsi que Christ Church College).
Notre critique de Harry Potter à l’école des sorciers.
Un roman à succès qui se voit adapter sur grand écran, c’est un pari risqué pour obtenir la même réussite.
Bien que l’on pourrait se dire que l’ensemble est très enfantin, il se veut vraiment tout public et ravira même les plus grands. Et pour cause, il y a vraiment une bonne dose d’aventures sans tomber dans un esprit beaucoup trop gamin. Le scénario est vraiment très bien écrit car il arrive à la fois à nous introduire dans le monde des sorciers, à nous faire découvrir tout un univers sans en faire des tonnes, tout en nous proposant un complot et des défis et énigmes à résoudre sans jamais qu’on ne soit perdu. Il faut dire que Poudlard contribue grandement tant l’école est captivante avec tous ses cours, son histoire et tout ce qui permet de faire vivre l’imaginaire avec crédibilité. Car c’est l’une des forces de l’histoire, c’est qu’on a vraiment envie d’y être.
Après une grosse moitié très découverte, la seconde moitié se veut plus dans l’action bien gérée qui nous plonge pleinement dans le sujet. On évite aussi le combat facile du bien contre le mal car ce film est plus une introduction à l’arrivée du plus grand antagoniste des sorciers. Néanmoins, lors de la grande séquence des épreuves, on regrette quand même que les défis soient trop ciblés par rapport au trio, comme si chacun avait son rôle à jouer, donnant alors une facilité dommageable. Il y a aussi quelques dialogues trop enfantins mais il faut rappeler que ça vise un public jeune à la base. Mais globalement, il y a son lot d’émotions avec du bonheur mais aussi de la tension, des dangers, de la compassion et de la tristesse. C’est ce qu’on attend d’un film : ressentir quelque chose.
Le souci avec les enfants acteurs est qu’ils ne sont pas toujours très performants. Par chance, on a ici d’excellents jeunes interprètes qui rendent leurs personnages bien plus attachants. Harry Potter, l’enfant qui a survécu et orphelin, est un peu notre avatar. On découvre le monde des sorciers à travers ses yeux et on apprend tout en même temps que lui. C’est prenant et efficace. Il est aussi le centre de l’attention car justement il a réchappé à Voldemort, le grand méchant qui n’est qu’une présence ici et on voit l’influence qu’il peut avoir malgré sa disparition. Le jeune Harry est aidé par Ron, qui devient son meilleur ami, issu d’une grande famille qui n’a pas beaucoup de moyens mais qui a beaucoup de valeurs ; puis par Hermione, l’intellectuelle parfois insupportable à faire sa « mademoiselle je sais tout » mais qui va montrer une autre facette avec le temps et s’ouvrir enfin. Harry a face à lui Drago, un gamin horrible, frimeur, jouant de sa réputation… bref, tout ce qu’on déteste et auquel les enfants peuvent reconnaître le méchant dans une classe.
Qui dit école dit aussi professeur. Albus Dumbledore, le directeur, a tout le cliché du puissant sorcier gentil. Il fait un peu une figure paternelle pour Harry, une sorte de mentor. On les voit peu ensemble mais leur relation est touchante. Il y aussi Minerva, qui gère la métamorphose, qui est aussi stricte que juste, comme la grand-mère parfaite. Hagrid est le « gros nounours » adorateur des bêtes qui se veut très touchant avec sa naïveté et son cœur sur la main. Si d’autres enseignants sont plus en retraits, deux sont mis fortement en avant. Rogue est mystérieux, sombre, tout indiquant une âme méchante et il a un charisme impressionnant. Puis Quirrell, un professeur tout gentil qui méritait plus de présence car il a quelque chose qu’il cache et ça aurait pu être mieux exploité.
Afin de continuer dans le succès, la réalisation est fantastique. Elle se veut entraînante, sachant gérer le rythme pour nous faire savourer la découverte de Poudlard mais aussi la tension pour les grandes épreuves. Mais ce qui vaut clairement le détour est le rendu visuel. Déjà par des décors grandioses qui créent une immersion dont on se lasse pas, que ce soit même au niveau des accessoires que des costumes. Le fait en plus de retirer toute modernité, toute électricité, ordinateur, Internet… et d’être dans un château, avec des livres, des bougies… donne un côté féerique tout en restant ancré dans notre monde. On termine enfin par une magnifique bande originale de John Williams qui signe là certaines de ses plus belles musiques qui se veulent envoûtantes à souhait.
Harry Potter à l’école des sorciers est un magnifique film qui montre vraiment tout ce que la magie du cinéma peut offrir.