Réalisation : Doug Liman.
Scénario : Tony Gilroy et W. Blake Herron.
Production : Richard N. Gladstein, Doug Liman et Patrick Crowley.
Musique : John Powell.
Société de production : Universal Pictures, The Kennedy/Marshall Company, Hypnotic, Kalima Productions GmbH & Co. KG et Stillking Films.
Distributeur : Universal Pictures.
Date de sortie USA : 14 juin 2002.
Date de sortie française : 25 septembre 2002.
Titre original : The Bourne Identity.
Durée : 1h58.
Budget : 60 millions de dollars.
Box-office mondial : 214 millions de dollars.
Box-office USA : 121,7 millions de dollars.
Entrées françaises : 765 614 entrées.
Résumé.
Jason Bourne est sauvé en mer mais il est devenu amnésique. Il cherche à découvrir qui il est alors qu’il est traqué par des assassins. Malgré sa perte d’identité, il n’a pas oublier ses aptitudes à se défendre et se rend à l’évidence : il est aussi un assassin.
Casting.
Jason Bourne : Matt Damon (VF : Damien Boisseau).
Marie Helena Kreutz : Franka Potente (VF : Virginie Mery).
Alexander Conklin : Chris Cooper (VF : Patrick Floersheim).
Nicolette « Nicky » Parsons : Julia Stiles (VF : Élise Otzenberger).
Ward Abbott : Brian Cox (VF : Claude Brosset).
Professeur : Clive Owen (VF : Inconnue).
Nykwana Wombosi : Adewale Akinnuoye-Agbaje (VF : Frantz Confiac).
Daniel « Danny » Zorn : Gabriel Mann (VF : Alexis Tomassian).
Giancarlo : Orso Maria Guerrini (VF : Julien Kramer).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
La mémoire dans la peau est l’adaptation libre du roman du même nom de Robert Ludlum publié en 1980.
Brad Pitt, Russell Crowe , Matthew McConaughey et Sylvester Stallone ont été envisagés pour le rôle de Jason Bourne ; Lindsay Lohan, Rachel McAdams et Amanda Seyfried pour celui de Nicky.
Matt Damon a réalisé la plupart de ses cascades dont la descente du mur sur une trentaine de mètres. Il s’est également entraîné au combat ainsi qu’aux armes à feu.
Le tournage s’est déroulé en France, République tchèque, Italie, Grèce et Suisse.
Notre critique de La mémoire dans la peau.
Les films traitant d’amnésie sont assez courant et le mêler à de l’espionnage est une idée intéressante.
En général quand on pense à un film d’action, on pense à un scénario simple voire trop simple. Ici, par chance, on a quelque chose de plus élaboré. On débute l’histoire directement dans l’inconnu et petit à petit, le brouillard se dissipe au fur et à mesure que le héros se sent plus en confiance. On a ainsi une double intrigue qui se lance. La première sur Bourne qui est perdu, se faisant traquer par des inconnus qui veulent le tuer et il cherche à découvrir qui il est. On reste dans le mystère car les pièces du puzzle sont floues. De l’autre, il y a la traque et on a ainsi des éclaircissements. Certes, il y a la facilité de l’organisation secrète gouvernementale qui n’est pas très nette et qui a des méthodes expéditives. Là aussi, tout n’est pas clairement explicite mais c’est ce qui donne un certain intérêt au scénario. Plus on avance et plus l’ultime face à face va se faire. La qualité d’écriture est bonne et nous fait tenir en haleine car on est dans l’esprit du héros, découvrant progressivement les rouages de la machine. Tout est bien dosé sans tomber dans la surenchère des intrigues de film d’espionnage.
Pour un film de ce genre, pas de grandes équipes avec chacun des spécialités. Tout se concentre bien évidemment autour de Jason Bourne, impeccablement incarné par Matt Damon. On s’attache vite à lui car on se met à sa place de ne pas savoir qui il est et d’avoir oublié son passé mais de se découvrir des aptitudes au combat et au meurtre. Cela l’inquiète et il se met à douter de vouloir retrouver son identité. Il est d’ailleurs contrasté, dans le sens qu’il est en stress quand il s’agit de sa vie mais dès qu’il s’agit de se défendre et de tuer, il est étonnement calme, posé et stratège. Presque un robot qui active un programme. Il est aidé par Marie, une jeune femme qui n’a rien demandé et qui va se retrouver embarquée dans une aventure qui la dépasse. Le fait qu’elle soit à un moment perdu de sa vie fait qu’elle ne prend pas les décisions les plus raisonnables mais ça colle parfaitement au scénario. Elle voit en Bourne une opportunité de s’en sortir mais il est trop tard pour reculer. Ils ont une bonne alchimie entre eux. En face, Conklin est le chef de son service qui ne comprend pas ce qui arrive à son homme mais qui voit ça comme une défaillance. Il cherche alors à régler le souci de manière radicale. Il est un peu le cliché d’un méchant autoritaire et sans cœur mais vu son poste, on peut dire que ça colle.
Ce qui va frapper tout de suite dans la réalisation concerne son dynamisme. Les plans sont souvent courts et la caméra est toujours en mouvement. Cela va renforcer cet aspect déboussolé de Bourne qui vit à cent à l’heure. Il y a peu de temps mort sans pour autant fatiguer l’esprit. On retrouve aussi plusieurs codes du film d’espionnage à savoir les combats rapprochés, les fusillades, les courses poursuites… Pourtant, ce n’est jamais de trop. Tout est maîtrisé et il y a une certaine retenue pour aller à l’essentiel. C’est ce qui va le démarquer des autres productions du genre. La bande originale étonne aussi en restant dans quelque chose de classique, calme avec une pointe de mystère. On échappe ainsi aux grosses musiques « bourrines ». Petit instant « cocorico » avec Paris représenté bien loin des clichés de la capitale. C’est pourquoi on ne voit pas les beaux quartiers ou le charme romantique souvent vu mais plutôt de simples quartiers loin des cartes postales.
La mémoire dans la peau est un très bon film d’espionnage sortant de l’ordinaire malgré un concept simple mais efficace.