Réalisation : Gilles Lellouche.
Scénario : Gilles Lellouche et Audrey Diwan.
Production : Alain Attal et Hugo Sélignac.
Musique : Jon Brion.
Société de production : Trésor Films, Chi-Fou-Mi Productions, StudioCanal, France 2 Cinéma, Cool Industrie, Artémis Productions, VOO, BE TV et Proximus.
Distributeur : StudioCanal.
Première mondiale : 23 mai 2024 (Cannes).
Date de sortie USA : Inconnue.
Date de sortie française : 16 octobre 2024.
Titre original : L’amour ouf.
Titre anglais : Beating hearts.
Durée : 2h40.
Budget : 36 millions d’euros.
Box-office mondial : Inconnu.
Box-office USA : Inconnu.
Entrées françaises : Inconnue.
Résumé.
Dans les années 1980, Clotaire et Jackie tombent amoureux. Il plonge dans la délinquance alors qu’elle rêve d’une vie meilleure. Des années plus tard, après de la prison, Clotaire tente de retrouver Jackie, désormais mariée.
Casting.
Jackie (25 ans) : Adèle Exarchopoulos.
Clotaire (28 ans) : François Civil.
Jackie (15 ans) : Mallory Wanecque.
Clotaire (17 ans) : Malik Frikah.
Père de Jackie : Alain Chabat.
La Brosse : Benoît Poelvoorde.
Jeffrey : Vincent Lacoste.
Lionel (28 ans) : Jean-Pascal Zadi.
Mère de Clotaire : Élodie Bouchez.
Père de Clotaire : Karim Leklou.
Kiki : Raphaël Quenard.
Tony : Anthony Bajon.
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
L’amour ouf est l’adaptation du roman du même nom (Jackie Loves Johnser OK? en anglais) de Neville Thompson publié en 1997.
Le projet débute en 2013.
Le tournage s’est déroulé du 9 mai au 15 septembre 2023 en France.
Notre critique de L’amour ouf.
Amour dans une relation bien compliquée, on s’oriente vers un drame haletant.
Deux époques pour le même amour, deux histoires nous sont alors proposées. Les deux premiers tiers du film nous montrent la rencontre des tourtereaux ainsi que leur amour naissant puis vivant. C’est une relation convaincante avec également deux univers qui se rencontrent entre celui du respect des lois et celui où il faut les braver. Mauvais garçon d’un côté, fille de bonne famille de l’autre, c’est chaotique et ça peut aussi refléter des couples existants. Un équilibre se trouve jusqu’à la mauvaise action. On fait alors un saut dans le futur pour retrouver les deux protagonistes adultes. Tout est bouleversé mais une chose perdure : les sentiments. On bascule dans un monde d’adulte avec une relation de faux semblant et même toxique au fil du temps. Puis de l’autre, le retour à la violence pour oublier sa peine. Mais si vous vous attendiez globalement à de l’amour rose guimauve à paillettes, passez votre chemin. Le film est clairement brutal, violent et ne conviendra pas à tout le monde. Néanmoins, c’est ce qui va le démarquer du lot que l’amour a ses raisons que la raison ignore. On regrette juste un déséquilibre temporel avec une jeunesse bien trop longue et une vie d’adulte un peu trop accélérée et un ultime acte encore plus rapide qu’on n’a pas le temps de profiter. Il nous manque aussi dans l’histoire de quelque chose afin d’émouvoir suffisamment.
Deux personnages à deux époques. Clotaire est le caïd du quartier, adepte de la bagarre, des mauvais coups, de la casse… C’est le délinquant qui a pourtant au fond de lui certaines souffrances familiales. Certes, la raison est un peu classique de l’origine de sa dérive mais c’est pour mieux faire l’opposition avec Jackie. Jeune fille qui file droit, elle sera attirée par le goût du risque et de l’interdit, découvrant alors le vrai bonheur. Ensemble, ils sortent ainsi de leur « prison » pour vivre. Une fois adulte, Jackie est mariée mais pas épanouie, ne pouvant supprimer les sentiments de sa jeunesse. Elle vit dans une autre prison mais cette fois-ci de fantasme. Quant à Clotaire, ayant survécu à la prison par amour, il va vivre une grosse chute qui va le faire replonger. Ses sentiments ont été les seules choses qui lui permettent de respirer.
Mais ce qui va clairement marquer les esprits n’est pas son histoire ni son casting mais bien sa réalisation. Gilles Lellouche a un sens de la mise en scène sublime en jouant avec la dimension artistique. De très nombreux plans sont des tableaux, des œuvres d’art par leur composition, leurs couleurs et le cadrage. En effet, la caméra aime offrir différents angles de vues cocasses pour des situations anodines mais ça fait son effet. La technique sert clairement l’intrigue et c’est appréciable de voir un mariage aussi parfait. En revanche, le film possède plusieurs faux raccords dérangeants car souvent flagrants. La bande originale n’est pas en reste et même si elles ne livrent pas de mélodies percutantes, les musiques procurent de bonnes sensations.
L’amour ouf associe aussi bien les sentiments que le sens de l’image pour un résultat bluffant.