Réalisation : Frank Darabont.
Scénario : Frank Darabont.
Production : Niki Marvin, Liz Glotzer et David V. Lester.
Musique : Thomas Newman.
Société de production : Castle Rock Entertainment.
Distributeur : Columbia Pictures.
Date de sortie USA : 23 septembre 1994.
Date de sortie française : 1er mars 1995.
Titre original : The Shawshank Redemption.
Durée : 2h23.
Budget : 25 millions de dollars.
Box-office mondial : 29,3 millions de dollars.
Box-office USA : 28,8 millions de dollars.
Entrées françaises : 219 879 entrées.
Résumé.
Andy Dufresne est incarcéré à vie pour double homicide. Intelligent, élégant, il va se lié d’amitié avec Red, un prisonnier incarcéré depuis vingt ans.
Casting.
Andy Dufresne : Tim Robbins (VF : Olivier Cuvellier).
Ellis Boyd « Red » Redding : Morgan Freeman (VF : Benoît Allemane).
Samuel Norton : Bob Gunton (VF : Hervé Bellon).
Heywood : William Sadler (VF : Jérôme Keen).
Byron T. Hadley : Clancy Brown (VF : Sylvain Lemarié).
Tommy Williams : Gil Bellows (VF : Pierre Tessier).
Bogs Diamond : Mark Rolston (VF : Patrick Laplace).
Brooks Hatlen : James Whitmore (VF : Claude Joseph).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Les évadés est l’adaptation de la nouvelle Rita Hayworth et la rédemption de Shawshank du recueil Différentes saisons de Stephen King publié en 1982.
Clint Eastwood, Harrison Ford, Paul Newman, Gene Hackman, Robert Redford et Robert Duvall ont été envisagés pour le rôle de Red ; Jeff Bridges, Tom Hanks, Kevin Costner, Tom Cruise, Matthew Broderick, Nicolas Cage, Johnny Depp et Charlie Sheen pour celui d’Andy Dufresne.
Dans le roman, Red est un irlandais roux. Le réalisateur a choisi Morgan Freeman pour le rôle à cause de son charisme et de sa voix grave.
Le tournage s’est déroulé du 16 juin au 10 septembre 1993 en Ohio.
Notre critique de Les évadés.
Les films carcéraux ont souvent un petit quelque chose de plus pour concentrer toute une histoire dans un lieu fermé très réglementé.
On est vraiment captivé par une très grande partie du scénario, au moins les deux tiers, tant il s’y passe beaucoup de choses qu’on voit évoluer. On vit l’intrigue à travers Andy qui manigance ici et là pour s’en sortir. C’est prenant car on se demande s’il n’a pas autre chose en tête. Le métrage va nous montrer cet univers carcéral de l’époque avec ses violences des autres prisonniers mais aussi de ses gardiens, de sa contrebande pour s’offrir plus de confort… mais aussi de l’espoir. C’est un peu le fil conducteur de l’histoire où on va avoir plusieurs visions en fonction des personnages et des situations. L’espoir de sortir de prison, l’espoir d’avoir son innocence, l’espoir de ne pas sortir tant une vie enfermée est devenue la nouvelle norme, l’espoir d’une nouvelle vie… On a de tout et c’est plaisant. C’est le dernier tiers du film qui se ramollit un peu, n’offrant plus d’enjeux ou de tensions. Heureusement sa conclusion se veut savoureuse.
Excellent casting, chacun livre une prestation convaincante. On va principalement suivre deux protagonistes. Andy est le nouveau venu qui clame son innocence. Il va donc s’offrir une nouvelle façon de vivre en cherchant à se faire une place… et il y arrive. Montant les échelons pour se faire bien voir de tout le monde tout en subissant aussi les tortures de certains comparses de cellules. Il est stratège, maîtrisant tout du début à la fin à travers un plan remarquable basée sur la patience. Il va se faire pour ami Red. Ce prisonnier qui a fait du pénitencier sa nouvelle maison est un homme sage, qui gère le réseau de contrebande mais qui se veut très gentil et à l’écoute des autres. Il a même peur du monde extérieur. Les seconds rôles permettent de donner de la diversité dans les péripéties ainsi que dans un univers plus développé.
La réalisation est efficace, donnant une sobriété lente, reflétant ainsi une vie monotone et routinière. On aurait pu s’attendre à quelque chose de bien plus sombre et violent mais il n’en est rien. Plus le temps passe et moins on se sent en prison. On s’habitude progressivement au lieu qui ne donnent pas cet effet d’enfermement car on va explorer le bâtiment. Néanmoins, on aurait apprécié un peu plus d’audace artistique dans la mise en scène. C’est la narration qui va apporter la seule touche d’originalité et nous mettre témoin d’une histoire qu’on nous raconte. On trouve aussi regrettable un écoulement du temps peu représentatif. L’histoire se déroule sur vingt ans mais rien ne le montre avec des personnages qui ne vieillissent pas et des décors figés.
Les évadés est un excellent film surprenant et qui frôle la perfection.