Réalisation : Matt Ruskin.
Scénario : Matt Ruskin.
Production : Tom Ackerley, Janelle Canastra, Josey McNamara, Michael A. Pruss, Ridley Scott et Kevin Walsh.
Musique : Paul Leonard-Morgan.
Société de production : 20th Century Studios.
Distributeur : Hulu / Disney+.
Date de sortie USA : 17 mars 2023.
Date de sortie française : 17 mars 2023.
Titre original : Boston strangler.
Durée : 1h52.
Budget : Inconnu.
Résumé.
Journaliste, Loretta McLaughlin enquête sur d’horribles meurtres qui ont lieu à Boston dans les années 1960, ciblant uniquement des femmes. Elle est aidée par sa collègue Jean Cole et toutes deux s’engagent sur un parcours très risqué.
Casting.
Loretta McLaughlin : Keira Knightley (VF : Sybille Tureau).
Jean Cole : Carrie Coon (VF : Audrey Sourdive).
Jack Maclaine : Chris Cooper (VF : Michel Vigné).
Lieutenant Conley : Alessandro Nivola (VF : Arnaud Bedouet).
Commissaire McNamara : Bill Camp (VF : Paul Borne).
James McLaughlin : Morgan Spector (VF : Joël Zaffarano).
Eddie Holland : Robert John Burke (VF : Guillaume Orsat).
Albert DeSalvo : David Dastmalchian (VF : Sébastien Desjours).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
L’étrangleur de Boston s’inspire d’une histoire vraie. De 1962 à 1964, treize femmes célibataires de tous âges ont été agressées sexuellement avant d’être assassinées.
Notre critique de L’étrangleur de Boston.
Un fait divers de tueur en série suivie par une journaliste, l’oppression semble au rendez-vous.
Contrairement à son titre, ne vous attendez pas pour autant à voir quelque chose de violent car le film n’est pas focalisé là-dessus et c’est une bonne chose. En réalité, on ne voit même pas les meurtres. On est vraiment ici dans une enquête journalistique ainsi que policière en parallèle. La première moitié du film se veut assez prenante car on est dans du mystère sur ce tueur qui sévit plusieurs fois en peu de temps. Tout le monde pédale dans la semoule car la police est prise de vitesse. Il est intéressant de voir la presse se mêler à l’affaire et le sexisme de l’époque où les hommes ont droit de couvrir les meurtres et les femmes se contenter de la mode et équivalent. Néanmoins, on voit qu’une chance a été donné à notre héroïne et elle va vite progresser jusqu’à obtenir la confiance des autres. Mais cette thématique ne remplit pas tout le film et heureusement. Vient alors la seconde moitié du long-métrage qui va resserrer l’étau. Le brouillard se dissipe et c’est une course contre la montre où les pièces du puzzle s’imbriquent mais qui parfois donnent plus de confusion. Les retournements deviennent trop rapides et on a du mal à vraiment comprendre les tenants et les aboutissants. L’intérêt est toujours là mais pas au même niveau. Il faut donc attendre la fin pour un peu mieux tout comprendre mais ça ne donne pas non plus la grande révélation pour un film de ce genre.
Pour camper l’héroïne, Keira Knightley livre une bonne prestation mais on l’a déjà vu bien plus bouleversante dans d’autres rôles. Elle incarne Loretta, quelqu’un de combattive qui ne veut pas se laisser marcher sur les pieds. Têtue, aventurière, elle se donne corps et âme dans cette enquête journalistique quitte à sacrifier sa famille. Dommage que ça n’ait pas été plus approfondie car en tant que femme et épouse à cette époque, elle a beaucoup à gérer et l’impact sur ses proches n’est pas suffisamment mis en avant et sur son traitement moral. Jean est la seconde journaliste plus expérimentée qui va l’aider dans cette affaire et jouer de ses compétences et contacts pour avancer. Jack, le rédacteur en chef, voit en Loretta au début une petite journaliste avant de lui donner sa chance et de ne pas le regretter. Il joue contre l’opinion et la police pour faire éclater la vérité. Les autres rôles sont tous bien construits.
On est vraiment dans l’ambiance du thriller et ça se ressent à travers tous les codes du genre. Les couleurs sont ternes, la réalisation se veut lente et pesante, donnant un sentiment d’oppression dans la première partie du film. Tandis que pour la seconde, ça se veut plus rythmé sans trop en faire, montrant alors que nous approchons du but. L’immersion de l’époque est réussie et on apprécie le travail sur les tenues de Loretta, qui évoluent en même temps que son personnage qui se veut plus sûre d’elle et entrant dans la cour des grands journalistes. La bande originale apporte beaucoup au film et est l’un de ses atouts, donnant un sentiment de malaise et de tension avec des mélodies angoissantes mais qui correspondent parfaitement à l’esprit du film. On apprécie la toute fin du film, nous expliquant le devenir des personnages accompagnés de photos d’époque.
L’étrangleur de Boston est un bon thriller mais qui n’est pas assez percutant pour autant.