Réalisation : Oliver Stone.
Scénario : Oliver Stone.
Production : Arnold Kopelson.
Musique : Georges Delerue et Stephen Foster.
Société de production : Hemdale et Cinema ’84.
Distributeur : Orion Pictures.
Première mondiale : 19 décembre 1986 (New York).
Date de sortie USA : 24 décembre 1986.
Date de sortie française : 25 mars 1987.
Titre original : Platoon.
Durée : 1h59.
Budget : 6 millions de dollars.
Box-office mondial : Inconnu.
Box-office USA : 138,5 millions de dollars.
Entrées françaises : 2 977 785 entrées.
Résumé.
En 1967, le jeune Chris Taylor s’engage pour la guerre du Viêt-Nam. Il découvre les horreurs des conflits et sera confronté à deux officiers à la vision différente pour gérer ça.
Casting.
Chris Taylor : Charlie Sheen (VF : Éric Legrand).
Bob Barnes : Tom Berenger (VF : Dominique Collignon-Maurin).
Elias Grodin : Willem Dafoe (VF : Marc François).
Big Harold : Forest Whitaker (VF : Inconnue).
Francis : Corey Glover (VF : Pascal Légitimus).
Rhah : Francesco Quinn (VF : Pascal Renwick).
Red O’Neill : John C. McGinley (VF : Patrick Poivey).
Sal : Richard Edson (VF : Inconnue).
King : Keith David (VF : Med Hondo).
Bunny : Kevin Dillon (VF : William Coryn).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Oliver Stone a été volontaire dans la guerre du Viêt-Nam. Il écrit une première version du scénario suite à son expérience.
Keanu Reeves et John Cusack ont été envisagés pour le rôle de Chris Taylor.
Les acteurs ont suivi un entraînement intensif de deux semaines dirigé par un conseiller militaire.
Le réalisateur dirigeait ses acteurs de façon brutal et en les privant de sommeil. De cette manière, les acteurs avaient un comportement plus authentique sur les horreurs du conflit.
Le tournage s’est déroulé du 20 février au 15 avril 1986 dans les Philippines.
Notre critique de Platoon.
Autre film américain sur cette guerre qui les a tant marqué, que va-t-il proposer de particulier ?
Il y a de bonnes choses dans un scénario qui se veut très inégal en intérêt. Le premier tiers du film nous plante l’ambiance mais sans apporter grand chose et c’est même ennuyeux. Il faut attendre le second tiers pour enfin avoir des enjeux percutants. Le film aborde enfin la détresse psychologique, les esprits qui disjonctent, les atrocités commises, la perte de repères… Ce n’est plus vraiment les horreurs de la guerre telle quelle mais les traumatismes qu’elle va engendrer. L’émotion se présente enfin même si plus de profondeur n’aurait pas été de refus. Puis vient le dernier tiers qui vire plus dans différentes batailles peu palpitantes. Dommage que le scénario n’est pas axé clairement l’intégralité de son film sur la psychologie à la place de fusillades. Heureusement, la conclusion du film résume bien tout ce qu’on a vu et peut émouvoir bien que trop tard.
Taylor est celui qui fera le fil conducteur du métrage et s’il est motivé au début, il va vite déchanter et se demander ce qu’il fait là. Malheureusement, on n’arrive pas à s’attacher à lui car son personnage est un peu trop froid. Puis plus le conflit s’enlise et plus il va devenir une brute sanguinaire. Barnes est un officier qui est à fond dans la guerre, pratiquant la torture, n’hésitant pas à massacrer, à faire des pelotons d’exécution… il a complètement déraillé. À l’opposé, il y a Grodin, un officier plus terre à terre, essayant de maintenir une part d’humanité et qui tente de rester dans le respect des autres et de ses hommes. Les autres membres de la troupe n’ont pas un développement probant qu’on finit un peu par tous les confondre.
La mise en scène est plutôt efficace mais pas de quoi décoller la rétine. On est dans la jungle, ça tire partout, ça explose, ça se tape dessus et on est plus dans un style très classique de réalisation pour un film de guerre. Même la grande séquence finale de la bataille culminante du métrage tourne en rond. Esthétiquement, c’est donc décevant de ne pas avoir voulu appuyer par l’image les propos initiaux. Même la bande originale est en retrait à l’exception d’un thème récurrent pour les séquences dramatiques qui est du plus bel effet.
Platoon dénonce les horreurs de la guerre sur les soldats mais ne va pas assez au fond des choses pour toucher fortement.