Réalisation : Gore Verbinski.
Scénario : John Logan.
Production : John B. Carls, Adam Cramer, Shari Hanson, Graham King, Nils Peyron, David Shannon et Gore Verbinski.
Musique : Hans Zimmer.
Société de production : Paramount Pictures, Nickelodeon Movies, Blind Wink Productions, GK Films, Industrial Light & Magic et Nickelodeon Animation Studios.
Distributeur : Paramount Pictures.
Date de sortie USA : 4 mars 2011.
Date de sortie française : 23 mars 2011.
Titre original : Rango.
Durée : 1h52.
Budget : 135 millions de dollars.
Box-office mondial : 245,7 millions de dollars.
Box-office USA : 123,5 millions de dollars.
Entrées françaises : 1 259 125 entrées.
Résumé.
Rango se retrouve shérif bien malgré lui et sans compétences. Il doit enquêter sur la disparition de toute l’eau de la ville, menaçant tous ses habitants.
Casting.
Rango : Johnny Depp (VF : Bruno Choël).
Fève : Isla Fisher (VF : Adeline Moreau).
Priscilla : Abigail Breslin (VF : Charlotte Piazza).
Tortoise John : Ned Beatty (VF : Vincent Grass).
Œil de pierre : Alfred Molina (VF : Féodor Atkine).
Jack la morsure : Bill Nighy (VF : Jean Barney).
Balthazar : Harry Dean Stanton (VF : José Luccioni).
Bad Bill : Ray Winstone (VF : Marc Alfos).
L’Esprit de l’ouest : Timothy Olyphant (VF : Hervé Jolly).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Le projet débute en 2003.
D’habitude, pour les films d’animation, les acteurs et actrices enregistrent leur voix en cabine. Ici, le réalisateur a décidé de les faire jouer dans des décors reconstitués et de capter ainsi leur voix.
Spécialisé dans les effets spéciaux, Industrial Light & Magic signe ici son premier film d’animation.
Notre critique de Rango.
Un pitch plutôt vendeur qui semble bien amusant.
Avec les films d’animation, il y a trois cas de figure. Ceux qui sont clairement à destination des enfants, ceux qui sont destinés surtout aux adultes, ceux qui arrivent à gérer les deux publics de fort belle manière et ceux qui ne savent pas sur quel pied danser. On est ici dans ce cas de figure. L’histoire nous donne à la fois des touches humoristiques bas de gamme qui ne feront pas rire grand monde tant ça fait très gamin et il y a aussi beaucoup d’allusions ou dialogues qui font très adultes et inappropriés pour des enfants. Bref, déjà en terme d’ambiance, on ne sait pas trop comment l’aborder. Pour l’intrigue en elle-même, elle est assez originale avec cette enquête pour retrouver des voleurs d’eau. Cela donne donc des péripéties propre à un film de western avec fusillades, traques dans le désert, lutte avec les prédateurs… Sauf que voilà, ça ne fait pas tout et on tombe parfois dans le ridicule. On s’ennuie quand même pas mal.
Rango est donc le héros… à laquelle on n’arrive pas à s’attacher. Il se veut comique avec sa maladresse, son bagout pour improviser et se sortir de toutes les situations, se rêvant comédien. Il n’est pas finalement développé à sa juste valeur et il n’évolue pratiquement pas tout au long du film. Dans les autres rôles, ce n’est pas mieux. Fève est la seule qui se démarque un peu du lot en étant très investie pour sauver sa ville. Sinon pour les autres membres du groupe, on n’arrive pas trop à identifier qui est qui vu qu’ils n’ont aucune profondeur si jamais ils ont au moins un intérêt. Même les antagonistes sont trop clichés et c’est prévisible. Bref, ce n’est donc pas avec les personnages que ça va sauver la mise.
En revanche, ce qui va frapper est la direction artistique. Bien que ce soit un film d’animation, les artistes ont misé sur le photoréalisme. Côté décor, c’est forcément grandiose, très immersif et on a parfois l’impression de voir un film. Mais cette impression est finalement gâchée, il faut le dire, par des personnages qui sont des animaux du désert mais dont le réalisme anthropomorphique est plutôt malaisant voire repoussant. La réalisation n’a rien de bien exceptionnel et ne cherche pas à profiter de l’animation pour tenter une mise en scène plus folle. Il y a aussi un phénomène redondant avec la présence de mariachis censés nous raconter l’histoire sauf que ça plombe trop le rythme. Enfin, si la bande originale cherche à nous donner l’ambiance western, elle n’est pas très mémorable. Néanmoins, elle fait bien son rôle par rapport aux séquences d’action.
Rango a certes un beau visuel mais son scénario, son ambiance et ses personnages lui font clairement défaut.