Réalisation : David Fincher.
Scénario : Andrew Kevin Walker.
Production : Phyllis Carlyle et Arnold Kopelson.
Musique : Howard Shore.
Société de production : New Line Cinema, Cecchi Gori Pictures et Juno Pix.
Distributeur : New Line Cinema.
Date de sortie USA : 22 septembre 1995.
Date de sortie française : 31 janvier 1996.
Titre original : Seven.
Durée : 2h07.
Budget : 30 millions de dollars.
Box-office mondial : 327,3 millions de dollars.
Box-office USA : 100,1 millions de dollars.
Entrées françaises : 4 954 781 entrées.
Résumé.
David Mills et William Somerset enquêtent sur une série de meurtres horribles qui ont un thème en commun : les sept pêchés capitaux.
Casting.
David Mills : Brad Pitt (VF : Bernard Gabay).
William Somerset : Morgan Freeman (VF : Med Hondo).
Tracy Mills : Gwyneth Paltrow (VF : Juliette Degenne).
John Doe : Kevin Spacey (VF : Bernard Alane).
Capitaine de police : R. Lee Ermey (VF : Michel Fortin).
Martin Talbot : Richard Roundtree (VF : Pascal Renwick).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
David Cronenberg et Guillermo del Toro ont été approchés pour le poste de réalisateur.
Denzel Washington, Sylvester Stallone et Nicolas Cage ont été envisagés pour le rôle de David Mills ; Robert Duvall, Harrison Ford, Gene Hackman et Al Pacino pour celui de William Somerset.
Pour la scène de la paresse, l’acteur a passé quatorze heures de maquillage.
La fin du film, devenue culte, n’avait pas été acceptée à l’origine par les studios.
Le tournage s’est déroulé du 12 décembre 1994 au 5 février 1995 en Californie.
Notre critique de Seven.
Les films traitant de tueurs en série ont souvent un petit quelque chose en plus par leur ingéniosité.
Ici, l’originalité provient des pêchés capitaux. De cette façon, on sait très vite qu’on va avoir droit à sept meurtres et donc mener à une course contre la montre. Le scénario est passionnant et parfaitement bien écrit. On est tenu en haleine du début à la fin car en plus d’avoir des crimes horribles (on voit toujours le résultat, jamais le meurtre en lui-même), on cherche à comprendre si les victimes ont un lien, qui est le tueur, comment le plan a été conçu, comment sauver d’autres potentielles victimes sans connaître le mode opératoire… Tout est fait pour que l’ambiance soit glauque et ça donne une plus grande tension. C’est un jeu de chasse captivant qui nous plonge aussi dans une forme de folie d’un meurtrier dont le plan est machiavélique. De plus, il y a une dimension religieuse dans ses assassinats à travers la teneur des crimes et une sorte de mission divine de punition et de châtiment. Bien entendu, le film sera aussi marquant par sa scène finale qui va être le dénouement d’une enquête qui se veut renversant.
Le film va tourner autour de trois personnages. On commence par les enquêteurs. Nouveau binôme, on est un peu dans le cliché de l’ancien et du jeune mais dans un sens, ça passe très bien car ils vont aussi refléter le fond du scénario. Somerset est proche de la retraite. Il est posé, méthodique, intelligent, cultivé… Il va être la voix de la raison. Au contraire, son partenaire Mills est un jeune enquêteur fougueux et impétueux. Il est moins respectueux des règles et veut arriver à ses fins quitte à franchir les limites. Chacun va aborder l’affaire à sa manière et ça donne quelque chose d’enrichissant. Enfin, nous avons le tueur. Prouesse, on ne le verra que très tardivement. Il va être une menace, une ombre, une silhouette. Il est fascinant qu’il arrive à faire peur sans qu’on ne le voit à l’écran. On voit les conséquences de ses actes et on se dresse un profil au fil du temps, le rendant encore plus inquiétant car il agit avec une froideur atroce à travers des mises en scène sordide.
Histoire d’enfoncer le clou, la réalisation est impeccable. Tout est fait pour donner une emprise sur le spectateur à travers une mise en scène pesante et oppressante. On est dans un thriller et ça se ressent à chaque instant. La colorimétrie très terne et dans des journées souvent pluvieuses renforcent ce malaise et c’est encore pire avec la découverte des victimes. Tout est malsain et ça fait parfaitement son travail. On peut même dire qu’il y a une approche parfois artistique dans l’image qui dérange. La bande originale ne fait pas dans la dentelle avec des musiques lancinantes qui dépriment.
Seven est un thriller parfait en tout point qui marque clairement les esprits.