Réalisation : Stanley Kubrick.
Scénario : Stanley Kubrick et Diane Johnson.
Production : Stanley Kubrick.
Musique : Wendy Carlos.
Société de production : Warner Bros., Hawk Films, Peregrine et Producers Circle.
Distributeur : Warner Bros..
Date de sortie USA : 23 mai 1980.
Date de sortie française : 16 octobre 1980.
Titre original : The Shining.
Durée : 1h59 (version européenne) / 2h26 (version américaine).
Budget : 19 millions de dollars.
Box-office mondial : 47,6 millions de dollars.
Box-office USA : 45,6 millions de dollars.
Entrées françaises : 2 359 705 entrées.
Résumé.
La famille Torrance s’installe dans un grand hôtel. Tandis que l’enfant Danny parle avec son ami imaginaire et que sa mère Wendy s’inquiète d’événements étranges, le père Jack tombe petit à petit dans la folie.
Casting.
Jack Torrance : Jack Nicholson (VF : Jean-Louis Trintignant).
Winifred « Wendy » Torrance : Shelley Duvall (VF : Évelyne Buyle).
Danny Torrance : Danny Lloyd (VF : Jackie Berger).
Dick Hallorann : Scatman Crothers (VF : Med Hondo).
Stuart Ullman : Barry Nelson (VF : Michel Aumont).
Delbert Grady : Philip Stone (VF : Jacques François).
Lloyd : Joe Turkel (VF : Georges Riquier).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Shining est l’adaptation du roman Shining, l’enfant lumière de Stephen King publié en 1977.
Le scénario était remanié quasi quotidiennement pendant le tournage.
Plus de 4000 enfants ont auditionné pour le rôle de Danny.
Dans le roman, Wendy est décrite comme une femme très séduisante. Kubrick voulait en faire l’inverse. Il choisit Shelley Duvall pour incarner sa vision de Wendy non séduisante.
Perfectionniste, Kubrick faisait parfois jusqu’à plusieurs dizaines de prises.
Shelley Duvall a vécu un calvaire tout au long du tournage. Elle n’avait pas de soutien car Kubrick, en plus de l’harceler, avait demandé à l’équipe de ne pas avoir de sympathie pour elle afin de lui donner un sentiment de femme désespérée. Elle souffrait d’épuisement nerveux, de pertes de cheveux, de crises d’angoisses…
Danny Lloyd ne savait pas qu’il tournait dans un film d’horreur. Il ne le découvrit que quelques années plus tard.
Stephen King n’a jamais aimé le film en raison de divergence de fond par rapport à son roman.
Le labyrinthe enneigé est constitué de polystyrène et de sel.
Le résultat décevant au box-office américain a poussé Kubrick à faire une version plus courte pour l’Europe.
Le tournage s’est déroulé du 31 mai 1978 au 6 octobre 1979 au Montana, Colorado et Angleterre.
Notre critique de Shining.
Film d’horreur tiré d’un roman à succès, de bonne augure en apparence mais contentons nous de ne pas faire de comparaison avec le matériel source.
On ne peut pas dire que le scénario soit vraiment captivant. En effet, tout est prévisible et surtout tout va trop vite pour que quelque chose s’installe vraiment. L’ambiance est certes malsaine mais rien de bien mirobolant pour donner de la tension ou même un sentiment d’angoisse. Alors qu’on est dans un film d’épouvante, on est donc déçu de ce côté là. Surtout qu’au final, on ne saura pas grand chose sur ce qui provoque toute cette folie vu que l’aspect paranormal n’est que légèrement abordé. Cela donne de la confusion. On aurait pu alors espérer avoir un message parallèle, comme cette famille qui se veut toxique en soi. Malheureusement, là encore rien n’est exploité à sa juste mesure. L’intrigue donne l’impression de faire du surplace sans trop savoir quoi raconter. Et si on fait un aparté en comparant cette fois-ci avec le roman, on se rend compte que le livre n’a servi que de matériel source tant les thématiques fortement présentes dans l’œuvre sont dans le film survolés.
Trois protagonistes seulement et c’est souvent une qualité pour les développer à fond et les faire évoluer. Et bien… c’est plutôt bancal. La raison : ils sont identiques du début à la fin pratiquement. Dès le début on sait que Jack est fou et le film ne fait juste que renforcer cet aspect petit à petit même si on n’a aucune explication sur son état. La solitude ? L’alcoolisme ? Une maladie ? Ne cherchez pas, on ne saura pas. On salue en tout cas la sublime performance de Jack Nicholson qui est flippant à voir. Wendy, quant à elle, est juste la femme fragile psychologiquement, en détresse permanente qui ne fait que crier et pleurer. Si on ne savait pas les coulisses du film, on se dirait que l’actrice est mauvaise car ça sonne souvent faux dans son jeu. Quant à Danny, le petit garçon qui a son ami imaginaire, il n’a finalement pas d’utilité dans l’intrigue. Pire, son acteur est certes très jeune mais il livre une piètre prestation, surjouant parfois quand il n’est pas inexpressif.
On ne peut pas nier que Kubrick a vraiment travaillé ses plans. Entre encadrement des personnages, symétrie dans les décors, plans fixes pesants ou mouvement de caméras donnant un sentiment de malaise, on y trouve son compte en terme d’art. Sans oublier non plus le travail sur les reflets via les miroirs ou l’utilisation de la couleur rouge quasi partout. Pour autant, ce qui est beau à l’image ne créé pas non plus l’oppression nécessaire pour un film voulant faire peur. Il faudra pour cela jouer avec la bande originale qui use de musiques stridentes et dynamiques qui colle bien au genre.
Shining dispose d’une forme maîtrisée mais qui souffre d’une histoire superficielle et répétitive.