Réalisation : Tim Burton.
Scénario : Seth Grahame-Smith.
Production : Graham King, Christi Dembrowski, Johnny Depp, David Kennedy et Richard D. Zanuck.
Musique : Danny Elfman.
Société de production : Warner Bros., Village Roadshow Pictures, Infinitum Nihil, GK Films, The Zanuck Company, Dan Curtis Productions, Tim Burton Productions et Village Roadshow Pictures
Distributeur : Warner Bros..
Date de sortie USA : 11 mai 2012.
Date de sortie française : 9 mai 2012.
Titre original : Dark Shadows.
Durée : 1h53.
Budget : 150 millions de dollars.
Box-office mondial : 245,5 millions de dollars.
Box-office USA : 79,7 millions de dollars.
Entrées françaises : 1 951 438 entrées.
Résumé.
Après avoir perdu sa bien-aimée et avoir été maudit à être un vampire enfermé par la sorcière Angélique, Barnabas Collins est libéré après 200 ans et découvre que le monde a bien changé.
Casting.
Barnabas Collins : Johnny Depp (VF : Bruno Choël).
Angélique « Angie » Bouchard : Eva Green (VF : elle-même).
Elizabeth Collins Stoddard : Michelle Pfeiffer (VF : Emmanuèle Bondeville).
Julia Hoffman : Helena Bonham Carter (VF : Laurence Bréheret).
Victoria « Vicky » Winters : Bella Heathcote (VF : Olivia Dalric).
Carolyn Stoddard : Chloë Grace Moretz (VF : Lisa Caruso).
Willie Loomis : Jackie Earle Haley (VF : Julien Kramer).
Roger Collins : Jonny Lee Miller (VF : Xavier Fagnon).
David Collins : Gully McGrath (VF : Jules Timmerman).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Dark Shadows est l’adaptation de la série télévisée du même nom de Dan Curtis diffusée de 1966 à 1971.
Le projet débute en 2007.
Anne Hathaway, Lindsay Lohan et Jennifer Lawrence ont été envisagées pour le rôle d’Angélique.
Des membres de la série d’origine font une apparition dans la scène du bal : Lara Parker (Angelique Bouchard), Jonathan Frid (Barnabas Collins), David Selby (Quentin Collins) et Kathryn Leigh Scott (Maggie Evans).
Le tournage s’est déroulé du 18 mai au 30 septembre 2011 au Canada et en Angleterre.
Notre critique de Dark Shadows.
Une famille, un vampire, une sorcière… du fantastique façon soap.
Si on peut dire qu’on passe un moment plutôt sympathique tant on est à la fois dans la comédie, dans le fantastique et la manipulation, on ne peut pas vraiment dire que le scénario soit vraiment exceptionnel. En effet, on a l’impression de faire du surplace. Alors que le début était prometteur et qu’on s’amuse des différents quiproquos de Barnabas qui découvre le monde technologique et des mœurs plus libérés, on rentre juste dans un conflit entre lui et Angélique sans avoir vraiment d’évolution notable. Les péripéties s’enchaînent mais on pourrait zapper certaines séquences qu’on ne serait pas vraiment perdu. On regrette aussi une absence d’émotions alors que l’histoire parle d’amour, de deuil, de rejet, d’incompréhension… À noter aussi que plusieurs allusions sexuelles pourraient surprendre un jeune public, ce film s’adressant plutôt aux adolescents et aux adultes. Enfin, on apprécie grandement l’écriture des dialogues de Barnabas qui parle encore d’un phrasé d’époque avec des envolées lyriques qui donnent un bon contraste par rapport aux autres.
Très bon casting et ça joue beaucoup dans la qualité des personnages même si ceux-ci sont inégaux dans leur traitement. Barnabas est excellent, un vampire très élégant, avec beaucoup de classe mais aussi une grande colère en lui qui souffre d’amour et qui veut se défaire d’Angélique. Il est amusant quand il n’est pas au fait des coutumes actuels, vivant encore dans sa tête à son époque. Angélique justement, une sorcière loin des clichés et qui dispose juste de sorts. Elle désire Barnabas par dessus tout et son amour la rend maladivement obsédée au point de faire tout et n’importe quoi. Ils ont tout deux une relation malsaine et autodestructrice.
La famille se complète avec Elizabeth, la mère qui apprend en premier le secret de Barnabas et qui voit en lui un moyen de sauver l’entreprise familiale. Puis il y a Caroline, l’adolescente rebelle et blasée qui a un secret malheureusement mal géré dans le scénario alors qu’il y avait un sacré potentiel. On continue avec Julia, la psy qui s’attache à Barnabas pour ses facultés d’immortalité. Bémol ensuite sur les autres membres de la famille qui n’ont pas une grande utilité à l’histoire. Quant à Vicky, elle semblait importante au début du film avant de finalement être de moins en moins présente alors qu’elle avait pourtant en elle une intrigue qui méritait le détour.
Tim Burton aime l’esprit gothique et macabre et ça se ressent pleinement dans les décors. Le manoir est magnifique à voir, dans un style envoûtant et macabre qui colle bien à l’ambiance du film, porté dans une part sombre et fantastique. On ne voit pas les deux heures passées car le rythme est correct et s’accélère bien évidemment dans le dernier acte qui se veut plus conflictuel. Globalement, les effets spéciaux sont de bonne facture car ils ne tombent pas dans une surenchère, misant sur des choses simples et qui restent efficaces. Au contraire de la bande originale de Danny Elfman qui déçoit un peu, n’offrant pas des mélodies percutantes qui restent dans les esprits.
Dark Shadows est un divertissement fantastique correct mais qui ne va pas assez au fond des choses.