Réalisation : Kevin Smith.
Scénario : Kevin Smith.
Production : Scott Mosier et Laura Greenlee.
Musique : Howard Shore.
Société de production : View Askew Productions et STK.
Distributeur : Lions Gate Films.
Première mondiale : 21 mai 1999 (Cannes).
Date de sortie USA : 12 novembre 1999.
Date de sortie française : 19 janvier 2000.
Titre original : Dogma.
Durée : 2h08.
Budget : 10 millions de dollars.
Box-office mondial : 31,4 millions de dollars.
Box-office USA : 30,7 millions de dollars.
Entrées françaises : 168 433 entrées.
Résumé.
Bethany reçoit la visite de Metraton qui la charge d’une mission : empêcher Loki et Bartleby, deux anges déchus, de retourner au Paradis sous peine d’une grande catastrophe. Elle est aidée par deux prophètes, du treizième apôtre et d’une muse.
Casting.
Bartleby : Ben Affleck (VF : Boris Rehlinger).
Loki : Matt Damon (VF : Damien Boisseau).
Bethany Sloane : Linda Fiorentino (VF : Odile Cohen).
Rufus : Chris Rock (VF : Lucien Jean-Baptiste).
Jay : Jason Mewes (VF : Vincent Barazzoni).
Bob : Kevin Smith.
Metatron : Alan Rickman (VF : Hervé Furic).
Azraël : Jason Lee (VF : Arnaud Bedouët).
Sérendipité : Salma Hayek (VF : Marion Bierry).
Ignatius Glick : George Carlin (VF : Inconnue).
Dieu : Alanis Morissette.
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Robert Rodriguez a été envisagé à la réalisation.
Jason Lee a été envisagé pour le rôle de Loki ; Gillian Anderson, Joey Lauren Adams et Alanis Morissette pour celui de Bethany Sloane ; Samuel L. Jackson et Will Smith pour celui de Rufus ; Bill Murray, John Travolta et Adam Sandler pour celui d’Azrael ; Emma Thompson et Holly Hunter pour celui de Dieu.
Le tournage s’est déroulé du 9 mars au 4 juin 1998 en Pennsylvanie.
Notre critique de Dogma.
Une comédie tournant autour du catholicisme, on peut craindre le meilleur comme le pire.
On va plutôt dire que c’est un entre-deux. Tout d’abord le scénario joue sur la satyre en jouant sur les codes bibliques avec les anges, les apôtres, les démons… mais en élargissant avec des pans de l’histoire inventée. Cela permet d’étoffer un peu plus l’intrigue même si au final elle se veut simpliste, dans le sens que c’est pour sauver le monde. Si d’un côté il y a de bonnes idées, de l’autre, la comédie est parfois lourdingue et se veut même trop pesante à toujours tout ramener à des blagues vaseuses et sexuelles. Les gags tournent autour de ça sans forcément avoir un réel intérêt. En revanche, ce sont plutôt d’autres dialogues qui se veulent plus amusants avec des situations cocasses. Il y a aussi quelques séquences à la violence gratuite. Le tout cumulé fait que le scénario a tendance à trop s’éparpiller et donner quelque chose de brouillon. Plus on avance, plus c’est presque ennuyeux car ça ressemble à un film de potes dont les idées créatives vont trop loin. Alors oui, ce film pourrait offensé les fervents croyants qui se sentiraient blessés de voir un tel détournement de la religion. Néanmoins, le métrage ne cherche pas à critiquer le catholicisme, c’est du second degré.
Beaucoup de personnages qui sont tous plutôt bien développés. Loki et Bartleby sont deux anges déchus qui profitent de la vie sur Terre mais qui veulent retourner au Paradis. Le premier se veut adepte de la folie meurtrière et le second est plutôt un bon orateur qui déraille et veut prendre le pouvoir. Ils sont pourchassés par Bethany, une humaine qui a un grand rôle à jouer, qui a la Foi vacillante et que son aventure ne va pas aider. Elle aura le soutien de Rufus, un treizième apôtre qui veut retrouver sa notoriété, d’une muse qui profite de sa nouvelle vie de strip-teaseuse et de deux prophètes. Ce sont deux humains, un qui ne parle jamais et qui passe tout par son visage tandis que le second est un parleur insupportable qui ne veut que coucher avec tout ce qui bouge et qui n’a rien d’autres à dire. Enfin, il y a Azrael, un démon qui veut profiter de la situation à son avantage.
La mise en scène se veut simple et n’a rien de bien exceptionnelle à proposer malgré tout l’ésotérisme de l’intrigue. Certes, par moment il y a quelques effets visuels mais ça reste sobre malgré ce à quoi on aurait pu s’attendre. Il est juste dommage que la dernière partie du film parte dans la surenchère d’action sans queue ni tête. On a l’impression de voir deux approches entre le début et la fin du métrage, on débutait sur du sérieux amusant et ça se termine sur du n’importe quoi. La bande originale n’a d’ailleurs pas de grande qualité et on reste déçu de ce que propose le compositeur tant il n’y a même pas ce côté fantastique.
Dogma est très particulier, donnant une comédie qui va clairement divisée et qui se veut très inégale en qualité.