Réalisation : Alfred Hitchcock.
Scénario : Ernest Lehman.
Production : Alfred Hitchcock et Herbert Coleman.
Musique : Bernard Herrmann.
Société de production : Metro-Goldwyn-Mayer.
Distributeur : Metro-Goldwyn-Mayer.
Date de sortie USA : 17 juillet 1959.
Date de sortie française : 21 octobre 1959.
Titre original : North by Northwest.
Durée : 2h16.
Budget : 4,3 millions de dollars.
Box-office mondial : Inconnue.
Box-office USA : 13,2 millions de dollars.
Entrées françaises : 4 022 396 entrées.
Résumé.
Roger est un publiciste et bon orateur. Il est pris par erreur pour un espion par une organisation. Il leur échappe mais il il se retrouve traqué.
Casting.
Roger Thornhill : Cary Grant (VF : Michel Roux).
Eve Kendall : Eva Marie Saint (VF : Nelly Benedetti).
Philip Vandamm : James Mason (VF : Jacques Dacqmine).
Clara Thornhill : Jessie Royce Landis (VF : Hélène Tossy).
Le professeur : Leo G. Carroll (VF : Jean-Henri Chambois).
Mme Townsend : Josephine Hutchinson (VF : Inconnue).
Lester Townsend : Philip Ober (VF : Inconnue).
Leonard : Martin Landau (VF : Jacques Plée).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
James Stewart, Frank Sinatra, Dean Martin et Gregory Peck ont été envisagés pour le rôle de Roger Thornhill ; Grace Kelly, Vera Miles, Kim Novak et Elizabeth Taylor pour celui d’Eve Kendall.
La scène de l’avion fonçant sur Cary Grant n’a pas été tourné d’un bloc. En studio, l’acteur se jetait dans le fossé et c’est une vidéo projetée qu’on voit en arrière-plan avec l’avion. Quand l’avion s’écrase sur le camion citerne, c’est une maquette.
La scène du Mont Rushmore ne fut pas tournée sur place mais en studio.
Le tournage s’est déroulé du 29 août au 13 septembre 1958 en Californie, Illinois et New York.
Notre critique de La mort aux trousses.
Un sujet assez classique de quiproquo mais il peut y avoir de quoi être intrigué.
Que retenir de l’histoire ? En réalité, pas grand chose. Le scénario semble ne jamais vraiment évolué. On part d’une erreur d’appréciation et on se dit que ça va entraîner pas mal de péripéties. Certes, il y en en a mais en terme d’intérêt, c’est très limité. L’intrigue est chaotique et même brouillonne par moment qu’on ne comprend pas trop où on va. Même si ça peut refléter ce que le héros subit sauf qu’on aurait quand même envie d’y voir plus clair. On alterne ainsi entre traque, échappatoire… et ce de manière cyclique. Il y a aussi pas mal d’incohérence dans les agissements des protagonistes qu’on a du mal à trouver une grande crédibilité. Même le danger n’est finalement pas présent. Une histoire plus courte n’aurait pas été un mal afin de ne pas traîner en longueur dans des séquences qui ne font pas forcément avancer l’histoire.
Le héros principal a une très belle élégance, une bonne élocution, une certaine classe… Mais il a quelque chose qui ne le rend pas convaincant. Rien que son kidnapping où il le prend trop bien sans même s’inquiéter… Puis il va de plus en plus entrer dans le jeu jusqu’à devenir un homme d’action pour participer à une mission. C’est trop contrasté par rapport à ce qu’il était au tout début. Heureusement que son acteur Cary Grant l’interprète bien. Eve est quelqu’un de bien mystérieux, comme si elle tirait certaines ficelles et que son intérêt soudain pour Roger n’était pas anodin. Elle aussi manque en partie de crédibilité et c’est dommage. Même l’alchimie entre les deux n’est pas des plus pertinentes. Concernant les antagonistes, ils sont simples et élégants (oui, encore) mais ils sont plus beaux parleurs qu’autre chose. On a même du mal à comprendra vraiment leur motivation.
Si la réalisation n’est pas mauvaise, elle n’a rien de bien exceptionnelle pour autant. Tout est bien simple et il n’y a pas de grandes recherches artistiques. Le film est aussi assez long sans avoir de quoi tenir en haleine. La scène forte de l’attaque de l’avion est plutôt sympathique à voir et use de stratagèmes techniques pour nous donner un sentiment de danger. Sauf que pour le reste, on n’a pas de quoi avoir la même sensation pour le reste du film. On sent aussi par moment le tournage en studio tant on voit l’arrière-plan peint et le manque de naturel dans l’éclairage. La bande originale n’est pas des plus envoûtantes et ne procure pas une immersion de thriller, c’est dommage.
La mort aux trousses n’est pas un thriller exceptionnel, la faute à un scénario peu captivant et à une réalisation sans audace.