Réalisation : André Øvredal.
Scénario : Bragi F. Schut et Zak Olkewicz.
Production : Bradley J. Fischer, Mike Medavoy et Arnold Messer.
Musique : Bear McCreary.
Société de production : Amblin Partners, Dreamworks Pictures, Firebrand Video, Latina Pictures, New Republic Pictures, Phoenix Pictures, Studio Babelsberg, Universal Pictures et Viola Film
Distributeur : Universal Pictures.
Date de sortie USA : 11 août 2023.
Date de sortie française : 23 août 2023.
Titre original : The Last Voyage of the Demeter.
Durée : 1h59.
Budget : 45 millions de dollars.
Box-office mondial : 21,8 millions de dollars.
Box-office USA : 13,6 millions de dollars.
Entrées françaises : 134 201 entrées.
Résumé.
Le Demeter est un navire qui doit transporter une cargaison jusqu’en Angleterre. Chaque nuit, quelqu’un meurt à bord. L’équipage prend peur et doit découvrir l’origine du massacre.
Casting.
Clemens : Corey Hawkins (VF : Diouc Koma).
Capitaine Eliot : Liam Cunningham (VF : Philippe Crubezy).
Wojchek : David Dastmalchian (VF : Sébastien Desjours).
Toby : Woody Norman (VF : Clara Soares).
Anna : Aisling Franciosi (VF : Joséphine Ropion).
Dracula : Javier Botet (VF : Emmanuel Karsen).
Joseph : Jon Jon Briones (VF : Igor Chometowski).
Olgaren : Stefan Kapičić (VF : Jochen Hägele).
Petrofsky : Nikolai Nikolaeff (VF : Franck Vincent).
Larsen : Martin Furulund (VF : Mhamed Arezki).
Abrams : Chris Walley (VF : Mathias Zakhar).
Hirsch : Nicolo Pasetti (VF : Inconnue).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Le dernier voyage du Demeter est l’adaptation du chapitre « The Captain’s Log » du roman Dracula de Bram Stoker publié en 1897.
Le projet débute en 2002.
Le tournage s’est déroulé du 30 juin au 1er octobre 2021 à Malte et en Allemagne.
Notre critique de Le dernier voyage du Demeter.
Un film sur Dracula, du déjà-vu tellement de fois qu’on ne s’attend pas à grand chose.
Et parfois, au contraire on a de bonnes surprises. La première chose qui frappe est qu’on évite tous les clichés actuels des films d’épouvante. Pour cause, le fait d’être à une autre époque où la technologie n’existe pas donne quelque chose de plus prenant. On ressent bien les faibles moyens qu’avaient les gens à cette période. De plus, on découvre la vie de marins ainsi que ses croyances diverses et ses routines. C’est enrichissant d’avoir une sorte de documentaire. Mais bien évidemment, ce qu’on veut est dans le registre de l’horreur. Nous sommes sur un lieu fermé en plein océan, forcément cela va donner une tension supplémentaire car aucune échappatoire n’est possible. Le scénario va ainsi aller crescendo, plantant les bases de l’intrigue (simpliste certes) mais aussi de l’ambiance, montrant un Dracula en pleine évolution, puisant des forces chaque nuit et faisant des victimes. On a un danger permanent et bien évidemment, des meurtres. C’est justement la qualité de l’écriture qui est bien gérée. On n’a pas des dialogues ridicules et même le combat final ne tombe pas dans la surenchère. C’est surtout ça qu’on retiendra de l’histoire : tout est dans la justesse. Ni humour, ni lourdeur, une bonne tension et pas de violence gratuite.
On est donc en compagnie d’un équipage de marins. Chacun n’est pas développé de la même façon et certains seront vite oubliés. Néanmoins, un petit noyau dur va se dessiner. Le médecin, héros du film qui sert de fil conducteur, est quelqu’un d’instruit, de rationnel, qui ne veut pas croire au surnaturel et qui cherche des explications logiques. Le capitaine, futur retraité, qui prend soin de son équipage comme si c’était sa famille. Son fils, un jeune enfant qui vit son aventure auquel on s’attache justement à cause de son insouciance et de sa vision légère, sans pour autant tomber dans le gamin trop simpliste. Puis il y a Wojchek, le second du capitaine, un homme autoritaire, loyal et qui vit pour les océans. Enfin, on terminera sur l’unique présence féminine. Petit bémol sur son rôle car même si on comprend son passif, on regrette qu’elle soit un peu le cliché de « la guerrière combattante ». On aurait aimé que son expérience soit davantage développée car elle a beaucoup à offrir. Quant à Dracula, on va le voir sous plusieurs facettes de « vampire » en tant que créature démoniaque. Il n’est ni caricatural ni ridicule. En réalité, on va le voir peu et c’est plus une présence qu’il dégage qui fait qu’il est menaçant.
Film d’époque, film sur un bateau, déjà il se dégage un certain charme. La réalisation va en ce sens en proposant quelque chose de propre et sans tomber dans tous les codes assez grotesques des productions modernes. Pas de surenchère visuelle, bonne maîtrise du rythme, pas trop d’utilisation de « jump scare » et surtout une très bonne gestion de l’éclairage, alternant le jour et la nuit tel un compte à rebours mortel. Les décors sont aussi réussis, à savoir un massif navire en bois qui à un côté chaleureux mais qui va justement offrir quelque chose du côté sonore. En effet, le métrage a un excellent mixage, jouant sur les silences d’ambiance agrémentés de bruits de bois qui craquent, de la vie naturel d’un navire. Cela donne une tension supplémentaire. Même constat sur la bande originale disposant de musiques envoûtantes et parfois même majestueuses. On conclue avec les effets visuels. Ils sont de bonne factures globalement même si parfois Dracula manque de fluidité dans ses mouvements. Quant aux meurtres, c’est sanglant mais pas dans le gore, c’est rapide et précis.
Le dernier voyage du Demeter est un très bon film sur Dracula, s’éloignant de tous les clichés du cinéma d’horreur contemporain pour être dans une justesse idéale. Un voyage qui marquera les esprits.