Réalisation : Luc Besson.
Scénario : Luc Besson, Robert Garland, Marilyn Goldin, Jacques Mayol et Marc Perrier.
Production : Patrice Ledoux.
Musique : Éric Serra.
Société de production : Gaumont et Les Films du Loup.
Distributeur : Gaumont.
Date de sortie USA : 19 août 1988.
Date de sortie française : 11 mai 1988.
Titre original : Le grand bleu.
Titre anglais : The big blue.
Durée : 2h12 (2h48 en version longue).
Budget : 12,2 millions d’euros.
Box-office mondial : Inconnu.
Box-office USA : Inconnu.
Entrées françaises : 9 074 317 entrées.
Résumé.
Rivaux depuis l’enfance, les apnéistes Jacques Mayol et Enzo Molinari se recroisent vingt ans plus tard en Sicile.
Casting.
Jacques Mayol : Jean-Marc Barr (VF : lui-même).
Enzo Molinari : Jean Reno (VF : lui-même).
Johana Baker : Rosanna Arquette (VF : Julie Dassin).
Laurence : Paul Shenar (VF : Jacques Frantz).
Louis : Jean Bouise (VF : lui-même).
Roberto Molinari : Marc Duret (VF : lui-même).
Novelli : Sergio Castellitto.
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Le grand bleu est inspiré librement de la vie des apnéistes Jacques Mayol et Enzo Maiorca.
Christophe Lambert, Gérard Lanvin, Mel Gibson et Mickey Rourke sont envisagés pour le rôle de Jacques Mayol.
Pour la distribution du film aux États-Unis, une nouvelle bande originale est conçue par un autre compositeur.
Le tournage s’est déroulé en Grèce, Italie et France.
Notre critique de Le grand bleu.
Direction l’océan ou plus exactement, dans les profondeurs. Enfin, on l’espère. Cette critique se fait sur la version longue du film.
Dans l’apnée, il faut aussi savoir souffler et c’est ce qu’on va vivre durant les trois heures. En effet, qu’est-ce qu’on peut souffler de l’ennui que procure le scénario. C’est d’une platitude abyssale sans enjeux, sans tension, sans émotions, sans rien du tout en fait. Pire, on a même certaines scènes proches du ridicule en virant comique lourdingue. Si au moins l’intrigue offrait quelque chose car le début du film laisse sous entendre une rivalité. Au final, on se trouve avec une saine rivalité plutôt amical que conflictuel et on ne comprend pas trop où on va. Ne vous attendez pas non plus à découvrir la vie d’apnéiste tant ça passe par l’écoutille. Puis en plus de tout ça est ajouté une intrigue romantique sans queue ni tête bien caricaturale qui ne fait que meubler le vide déjà très présent. Entre le début et la fin de l’histoire, il n’y a aucune évolution et on a vraiment l’impression de perdre notre temps. Sans oublier la pauvreté des dialogues.
Souffle encore plus fort avec le casting. Rosana Arquette est la seule qui s’en sort bien mais alors Jean Reno et surtout Jean-Marc Barr, c’est proche du catastrophique. Les personnages ne sont pas non plus développés. Jacques est le gars sympa, Enzo est l’italien grande gueule grognon, Johana est l’amoureuse perdue. On ne saura rien d’eux, ni de leur réelle rivalité, ni de ce respect mutuel proche camaraderie… Bref, il est difficile de s’attacher à eux. Ridicule aussi le jeu de Jean Reno qui tente de se la jouer italien sans grande conviction.
On commence à ne plus avoir d’oxygène car le peu qu’il reste va disparaître encore. Le rythme du film est tellement lent qu’on s’endort. Alors on pourrait se dire que c’est lié à la quiétude de l’océan mais justement, on ne sent pas cette différence. Les rares scènes aquatiques sont plutôt banales dans la mise en scène, à l’image du reste du film. Cependant, ce sont les moins mauvaises. En effet, le réalisateur a cette fâcheuse manie de filmer beaucoup en contre-plongée sans justification artistique. On a l’impression d’être un enfant qui regarde tout du ras du sol. On se console au moins avec de très belles musiques dont le thème iconique qui est un régal auditif.
Le grand bleu nous aura vraiment privé d’air à force de souffler devant une histoire ennuyeuse, une réalisation poussive et un casting décevant.