Le Hobbit : un voyage inattendu.

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Résumé.

Gandalf se rend chez le Hobbit Bilbon pour l’engager dans la compagnie de Thorin, un Roi Nain. Leur mission consiste à reconquérir Erebor, leur royaume qui cache un fabuleux trésor protégé par un dragon.

Casting.

Bilbon Sacquet : Martin Freeman (VF : Julien Sibre).
Gandalf : Ian McKellen (VF : Jean Piat).
Thorin : Richard Armitage (VF : Xavier Fagnon).
Balin : Ken Stott (VF : Jean-Claude Donda).
Dwalin : Graham McTavish (VF : Philippe Catoire).
Kíli : Aidan Turner (VF : Damien Boisseau).
Fíli : Dean O’Gorman (VF : Alexandre Cross).
Bofur : James Nesbitt (VF : Marc Saez).
Bifur : William Kircher (VF : Olivier Bouana).
Bombur : Stephen Hunter (VF : Thierry Murzeau).
Óin : John Callen (VF : Patrick Béthune).
Glóin : Peter Hambleton (VF : Jean-Claude Sachot).
Dori : Mark Hadlow (VF : Jean-Loup Horwitz).
Nori : Jed Brophy (VF : Vincent Violette).
Ori : Adam Brown (VF : Adrien Larmande).
Radagast : Sylvester McCoy (VF : Gabriel Le Doze).
Galadriel : Cate Blanchett (VF : Déborah Perret).
Elrond : Hugo Weaving (VF : Féodor Atkine).
Gollum : Andy Serkis (VF : Sylvain Caruso).
Saroumane : Christopher Lee (VF : Michel Le Royer).
Azog : Manu Bennett (VF : Inconnue).
Le grand Gobelin : Barry Humphries (VF : Paul Borne).

Affiches.

Images.

Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.

Le Hobbit : un voyage inattendu est l’adaptation du roman Le Hobbit de J.R.R. Tolkien publié en 1937 ainsi que des différentes annexes des romans Le seigneur des anneaux du même auteur.

L’adaptation au cinéma devait se faire en deux films mais durant la production, les studios ont préféré en faire une trilogie.

Guillermo del Toro était le réalisateur attitré au projet et a travaillé plus d’un an en pré-production avant que les studios MGM ne connaissent des difficultés financières, l’obligeant alors à démissionner. L’autre raison est également un désaccord financier entre les ayants droit de Tolkien et les studios qui a reporté plusieurs fois le tournage.

Daniel Radcliffe, Eddie Redmayne, James McAvoy et Tobey Maguire ont été envisagés pour le rôle de Bilbon.

Christopher Lee (Saroumane) ne pouvait se rendre en Nouvelle-Zélande pour des raisons de santé. Ses scènes ont été tournées en Angleterre et il fut incrusté numériquement avec les autres acteurs.

La perruque que porte Richard Armitage (Thorin) est composée de vrais cheveux.

Azog devait à l’origine être un acteur portant des prothèses mais Peter Jackson n’était pas convaincu et a opté pour une version numérique.

Le film a été tourné en 48 images par seconde, soit le double du standard, afin de donner une meilleure fluidité à l’image. Néanmoins, les retours du public ne furent pas bons sur cette technologie de diffusion.

Le tournage s’est déroulé du 21 mars 2011 au 6 juillet 2012 en Nouvelle-Zélande et en Angleterre.

Notre critique de Le Hobbit : un voyage inattendu.

Faire un prequel a une trilogie culte et dans une production chaotique, le retour en Terre du Milieu s’annonce quand même attirant.

C’est effectivement un pur bonheur de retrouver un univers qu’on a appris à connaître et on ressent à la fois de la nostalgie et des frissons à plusieurs moments sans jamais tomber dans le « fan service ». Mais c’est surtout le ton global qui pourrait surprendre. En effet, le roman initial est très enfantin et ici, on va retrouver de cette légèreté avec la présence des Nains qui donnent par moment un atout comique. Pour autant, on a droit à ce qu’on attendait : un côté épique. Et là clairement, c’est bien présent. On retrouve ainsi le concept de la trilogie avec une première partie qui se veut donc les bases de l’intrigue. Pas de destruction de l’Anneau cette fois-ci mais le besoin de reprendre un royaume perdu.

L’histoire va donc apporter son lot d’émotions, de bravoure, d’héroïsme et de passages plutôt sympathiques sans oublier bien sûr la féerie. Le voyage va nous ramener dans des lieux qu’on avait déjà découvert, d’autres où on va découvrir des origines mais sans oublier ceux qui prendraient le train en marche. Vous n’êtes pas obligés d’avoir vu Le seigneur des anneaux pour tout comprendre, juste que ça ne procurera pas le même plaisir. En effet, le scénario va avoir en seconde intrigue le retour du Nécromancien, à savoir le futur Sauron. Ainsi, on passe d’une histoire à l’autre et ça donne de la tension. Globalement, l’écriture est toujours aussi belle grâce à des dialogues emprunts de poésie.

Comme on pouvait s’en douter, il y a pléthore de personnages. On commence avec celui qui a donné son nom au film : Bilbon. Ce hobbit, qu’on connaissait vieux, est donc ici jeune et bien accroché à son confort douillet. Pourtant, il aime l’aventure et va se lancer dans un périple qui le dépasse. Il est très intéressant car au-delà de la superbe interprétation de son acteur Martin Freeman, c’est qu’il va nous présenter plusieurs facettes. De l’angoissé au sûr de lui, du courageux au stratège, du colérique à l’apaisé. Il est bien sûr aidé par Gandalf, le magicien charmant et un peu manipulateur en soi. Il est égal à lui-même et son grand âge lui confère autant sagesse que combativité et expérience. Il prend très au sérieux le retour de l’obscurité et s’en inquiète grandement. Dans les autres personnages qu’on connait, Elrond, Galadriel et Saroumane répondent présents et ils apportent vraiment quelque chose au film. Pour le petit nouveau, Radagast est un autre magicien qu’on découvre. Un peu hurluberlu en apparence, il est un amoureux de la nature.

Le groupe se complète avec les Nains et c’est là qu’on va y trouver quelques lacunes. Thorin est le chef et ça se voit clairement. Charismatique, passionné par sa quête qui est presque obsessionnel, qui veut retrouver son honneur et le respect des autres envers son peuple, il a tout du héros malgré son caractère grognon et qui ne donne pas facilement sa confiance. Balin est presque son bras droit et son ami fidèle. Plus âgé, il le suit corps et âme car il croit en lui. Pour les autres Nains et bien… pas grand chose à en dire. C’est l’inconvénient d’avoir trop de personnages car ils ne peuvent pas être tous développés. Ils sont aussi combattifs que joueurs et gourmands et ça s’arrête là tant ils sont tous un peu mélangés entre eux qu’on ne retiendra toujours pas les prénoms à la fin du métrage.

Peter Jackson est à la barre et on est donc confiant d’avoir une continuité dans la réalisation. C’est un peu différent cependant. Si on retrouve des plans dignes d’une carte postale, un sens de la mise en scène maîtrisé aussi bien pour le grand spectacle que pour le côté intimiste et un bon rythme global, tout n’est pas parfait pour autant. La cause : le numérique. Malheureusement, ça se ressent trop souvent que les images de synthèses sont bien plus utilisées que dans la première trilogie. Si ça avait un sens on aurait dit oui, mais là ça donne plus une solution de facilité et rien que les Orques qui ont troqué les acteurs avec des prothèses et du maquillage par des acteurs en motion capture tout numérique, ça casse une certaine magie. Heureusement, on ne ressent pas ce souci avec la bande originale envoûtante, qui est un moyen d’évasion mélodieux et qui offrent aussi une dimension épique quand il le faut. On notera aussi l’utilisation de certaines chansons dont « Le chant des Nains » qui ensorcelle, tandis que celles des Orques est trop fantaisiste.

Le Hobbit : un voyage inattendu marque un retour réussi en Terre du Milieu mais avec un petit cran en dessous de ce qu’on espérait.