Réalisation : Wes Craven.
Scénario : Wes Craven.
Production : Robert Shaye, Sara Risher, Stanley Dudelson, Joseph Wolf et John Burrows.
Musique : Charles Bernstein.
Société de production : New Line Cinema, Media Home Entertainment, Smart Egg Pictures, The Elm Street Venture et Cinema ’84.
Distributeur : New Line Cinema.
Date de sortie USA : 9 novembre 1984.
Date de sortie française : 6 mars 1985.
Titre original : A Nightmare on Elm Street.
Durée : 1h31.
Budget : 1,8 millions de dollars.
Box-office mondial : Inconnu.
Box-office USA : 25,6 millions de dollars.
Entrées françaises : 465 864 entrées.
Résumé.
Nancy fait des cauchemars d’un homme brûlé avec des lames à la place des doigts. Ses amis font les mêmes cauchemars et finissent par en mourir. Elle comprend que pour rester en vie, il va falloir rester éveillé.
Casting.
Nancy Thompson : Heather Langenkamp (VF : Séverine Morisot).
Donald Thompson : John Saxon (VF : Michel Paulin).
Marge Thompson : Ronee Blakley (VF : Francine Lainé).
Glen Lantz : Johnny Depp (VF : Vincent Ropion).
Freddy Krueger : Robert Englund (VF : Henry Djanik).
Rod Lane : Jsu Garcia (VF : Bernard Gabay).
Tina Gray : Amanda Wyss (VF : Nathalie Juvet).
King : Charles Fleischer (VF : François Leccia).
Parker : Joseph Whipp (VF : Alain Dorval).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Les studios New Line Cinema ont été sauvés de la faillite grâce à ce film.
Le nom de Freddy Krueger n’est pas anodin. Il provient de l’enfance de Wes Craven qui était harcelé par un certain Fred Krueger.
Charlie Sheen, John Cusack, Brad Pitt, Kiefer Sutherland et Nicolas Cage ont été envisagés pour le rôle de Glen ; Demi Moore et Courteney Cox pour celui de Nancy Thompson.
Johnny Depp fait ses débuts au cinéma avec ce film.
Pour son rôle de Freddy, Robert Englund avait besoin de trois heures de maquillage.
Le pull rouge et vert de Freddy tire ses origines d’un article lu par Wes Craven indiquant que ces couleurs étaient les plus contrastées pour la rétine.
Le tournage s’est déroulé du 11 juin au13 juil. 1984 en Californie.
Notre critique de Les griffes de la nuit.
Un tueur en cauchemar ? Voilà une idée très intéressante.
C’est justement ce qui va donner tout le charme au scénario. On n’est pas là face à un tueur qui courent les rues pour tuer ses jeunes victimes. Ici, l’originalité provient que c’est dans les rêves (ou en l’occurrence les cauchemars) que l’action se situe. Des cauchemars si intenses et violents que ça impacte le corps physique dans la réalité. De ce fait, il faut tout faire pour ne plus s’endormir. Cela rajoute de la tension supplémentaire à une intrigue déjà très captivante de base. De plus, comment arrêter un tueur dans un monde immatériel ? Tout est fait pour créer du mystère. On regrette juste que les cauchemars ne soient pas plus intenses et si court au final. En parallèle, il y a également l’enquête policière qui ne croit pas à un monstre imaginaire et des parents qui ne veulent pas croire leurs enfants.
Nancy va devoir lutter contre son propre sommeil. Une question de survie mais malheureusement, il est dommage de ne pas voir les conséquences d’une privation de sommeil prolongée. En effet, l’héroïne est encore trop confiante et lucide malgré une semaine sans dormir. Ce qui aurait été un plus pour le personnage pour douter de la réalité. Ses amis ne sont là que pour être des victimes donc on ne va pas trop s’attarder sur eux. Ses parents sont trop déconnectées et ne cherchent pas à écouter leur fille. Pourtant son père est policier mais il refuse de voir la vérité, compliquant ainsi l’enquête. Quant à Freddy Krueger, c’est un antagoniste excellent. Au-delà de son apparence effrayante, c’est surtout qu’il est peu présent visuellement mais terriblement marquant en jouant sur la crainte de se faire tuer. Il hante les nuits et c’est tellement plus inquiétant car il faut lutter contre lui dans son sommeil sur un terrain totalement différent et manipulable.
Comme l’intrigue est particulièrement nocturne, rien d’étonnant à ce que ça se déroule de nuit. L’ambiance sombre renforce ce malaise même si on l’avoue, on aurait apprécié une réalisation plus soignée. Non pas qu’elle soit mauvaise mais elle ne joue pas assez avec l’éclairage ou un travail sur l’image dans le but de faire encore plus peur. C’est trop sobre globalement. Même le monde des cauchemars n’a rien de très onirique, se voulant trop terre à terre. En revanche, les effets pratiques pour les trucages sont à la hauteur et c’est tellement concret que ça fonctionne parfaitement. Point positif aussi sur la bande originale qui propose des musiques pesantes et stridentes, rappelant les griffes sur du métal, même si un thème iconique n’aurait pas été de refus.
Les griffes de la nuit vaut le détour pour son concept de tueur dans les cauchemars et un scénario assez prenant.