Réalisation : Rian Johnson.
Scénario : Rian Johnson.
Production : Ram Bergman et James D. Stern.
Musique : Nathan Johnson.
Société de production : TriStar Pictures, FilmDistrict, Endgame Entertainment, DMG Entertainment, FilmNation Entertainment et Ram Bergman Productions.
Distributeur : Sony Pictures Releasing.
Date de sortie USA : 28 septembre 2012.
Date de sortie française : 31 octobre 2012.
Titre original : Looper.
Durée : 1h59.
Budget : 30 millions de dollars.
Box-office mondial : 176,5 millions de dollars.
Box-office USA : 66,5 millions de dollars.
Entrées françaises : 883 805 entrées.
Résumé.
En 2047, Joe est un boucleur, quelqu’un qui tue des gens venus du futur via une organisation criminelle qui maîtrise le voyage temporel. Lorsque sa nouvelle cible est une version âgée de lui, il hésite à tirer. Son lui du futur prend alors la fuite pour modifier le passé.
Casting.
Joe (jeune) : Joseph Gordon-Levitt (VF : Alexis Victor).
Joe (âgé) : Bruce Willis (VF : Patrick Poivey).
Sara : Emily Blunt (VF : Laëtitia Lefebvre).
Seth : Paul Dano (VF : Donald Reignoux).
Suzie : Piper Perabo (VF : Dorothée Pousséo).
Jack Abe Mitchell : Jeff Daniels (VF : Gabriel Le Doze).
Jesse : Garret Dillahunt (VF : Axel Kiener).
Cid : Pierce Gagnon (VF : Oscar Pauwels).
Kid Blue : Noah Segan (VF : Sébastien Desjours).
Beatrix : Tracie Thoms (VF : Hélène-June Chauvin).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Le projet débute en 2009.
Il était prévu à la base que ce soit un court-métrage.
Joseph Gordon-Levitt a beaucoup étudié les gestes de Bruce Willis afin de pouvoir interpréter sa version jeune.
Le tournage s’est déroulé du 24 janvier au 1er avril 2011 en Louisiane.
Notre critique de Looper.
Il y a toujours un charme avec les films traitant du voyage temporel même si cela peut comporter des risques.
Par chance, le scénario maîtrise plutôt bien son sujet. Le futur s’intègre dans le passé afin de modifier l’avenir. Idée classique mais cela n’est pas sans conséquence. Il y a aussi les souvenirs qui s’en trouvent impactés et c’est là une touche forte appréciable. En effet, Joe du futur est dans une quête vengeresse mais ses souvenirs s’embrouillent. Cela donne un peu plus de confusion. On est en fait face à un thriller plutôt efficace de savoir si l’objectif sera atteint tant il va falloir franchir une ligne rouge. Ce n’est pas pour autant un film qui va miser sur l’action mais plus sur la psychologie. Néanmoins, certaines séquences se veulent moins captivantes et le scénario n’a donc pas une qualité d’écriture régulière. Certaines intrigues secondaires n’approfondissent pas suffisamment le fil conducteur (comme ceux qui maîtrisent la télékinésie). On notera aussi qu’il n’y a pas assez d’émotions malgré les enjeux et que si la première partie est forte, la seconde se veut bien trop calme sans forcément de raison et on n’a plus l’impression d’avancer. Heureusement, le tout dernier acte redresse la barre avec des moments imprévisibles.
On va donc avoir deux versions de Joe. On commence avec la version âgée. Il est revenu pour se venger (très cliché) en voulant modifier le passé à son avantage. Il y a de l’idée malgré tout car il sait qu’il va créer une nouvelle temporalité et qu’il n’en profitera pas réellement. Malheureusement, il n’est pas utilisé pleinement dans le scénario tant il en disparait un bon moment. Il ne sert qu’à mitrailler partout et est tellement obsédé par sa mission qu’il en devient vite inintéressant. Venons en maintenant à sa version jeune. Là en revanche, son rôle est mieux construit. D’abord égoïste pour vouloir gérer son propre avenir, il se met à douter quand il en apprend davantage sur le futur et qu’il a moyen de faire changer les choses. Il va se mettre à contrer sa version âgée mais ce dernier a davantage d’expérience. C’est une sorte de dualité interne en moralité sur les deux mêmes personnages. Quant à Sara, elle cherche à protéger son enfant qui représente une menace pour l’avenir. Elle espère le faire changer mais il est traqué par d’autres pour l’abattre.
La mise en scène se veut efficace dans l’ensemble bien qu’assez simple. Alors qu’on traite de temporalité, il n’y a pas grandes audaces artistiques pour se démarquer. On reste dans une linéarité sans chercher à apporter plusieurs lignes temporelles. Mais ce qu’on attendait aussi était réellement une immersion futuriste. C’est là le gros bémol. On est dans le futur et pourtant, on est bien trop ancré visuellement dans le présent. À part une moto volante, le reste n’a rien de très technologique. De plus, comme on reste dans une ville délabrée et ensuite dans une ferme, on ne peut pas dire que les décors aident à nous plonger dans un autre univers. Même chose pour la bande originale peu relevée.
Looper est propre mais reste trop dans sa zone de confort malgré son concept qui ne renouvelle pas le genre du voyage temporel.
