Réalisation : Brian De Palma.
Scénario : David Koepp et Robert Towne.
Production : Tom Cruise et Paula Wagner.
Musique : Danny Elfman.
Société de production : Paramount Pictures et Cruise/Wagner Productions.
Distributeur : Paramount Pictures.
Date de sortie USA : 22 mai 1996.
Date de sortie française : 23 octobre 1996.
Titre original : Mission : Impossible.
Durée : 1h50.
Budget : 80 millions de dollars.
Box-office mondial : 457,7 millions de dollars.
Box-office USA : 180,9 millions de dollars.
Entrées françaises : 4 120 262 entrées.
Résumé.
Mission : Impossible est une organisation secrète qui effectue des missions que personne ne reconnaitra. Après l’assassinat de toute son équipe, Ethan Hunt, accusé à tort par son agence, cherche à retrouver le commanditaire.
Casting.
Ethan Hunt : Tom Cruise (VF : Patrick Poivey).
James « Jim » Phelps : Jon Voight (VF : Claude Giraud).
Claire Phelps : Emmanuelle Béart (VF : elle-même).
Eugene Kittridge : Henry Czerny (VF : Jean-Daniel Nicodème).
Franz Krieger : Jean Reno (VF : lui-même).
Luther Stickell : Ving Rhames (VF : Jacques Martial).
Sarah Davies : Kristin Scott Thomas (VF : elle-même).
Max Mitsopolis : Vanessa Redgrave (VF : Danielle Girard).
Achats.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Mission Impossible est tiré de la série du même nom des années 1960.
George Clooney, Bruce Willis, John Travolta, Nicolas Cage, Ralph Fiennes et Mel Gibson ont été envisagés pour le rôle d’Ethan Hunt ; Al Pacino , Michael Douglas et Robert Redford pour celui de Jim Phelps ; Juliette Binoche pour celui de Claire.
Il était prévu que les acteurs de la série reprennent leur rôle pour l’ouverture du film mais ils ont tous refusé en découvrant qu’ils étaient tous tués.
La célèbre scène où Ethan Hunt tombe d’un filin et termine à quelques centimètres du sol, afin de maintenir un parfait équilibre, Tom Cruise portait des pièces dans ses chaussures.
Le tournage s’est déroulé du 13 mars au 8 août 1995 en République Tchèque, en Angleterre et en Illinois.
Notre critique de Mission Impossible.
Les adaptations sur grand écran de séries cultes peuvent être une réussite ou un véritable échec.
Prenons le film pour ce qu’il est et non pour la prolongation de la série. C’est un scénario d’espionnage, de trahisons, d’enquête et de rebondissements. Néanmoins, à part certaines révélations, l’histoire a du mal à être véritablement prenante. On ne ressent pas de tension vu le danger de la situation d’être accusé à tort. Tout est trop calme, trop fade et mise plus sur les faux semblants. Sauf que ce calme, qui peut être une force par moment pour créer du mystère, est trop omniprésent qu’on en oublie presque qu’on est dans de l’espionnage. Il n’y a pas de péripéties marquantes car même la séquence finale ne parvient pas à relever le niveau. À la rigueur, celle d’ouverture peut surprendre par sa prise de risques. Quant aux amoureux de la série, on retrouve quelques éléments mais il faut noter que c’est un redémarrage de la franchise pour attirer un nouveau public. On a droit à quelques gadgets bien classiques pour rappeler le côté agent secret mais pas de quoi nous émerveiller.
Tom Cruise se montre en homme d’action et il fait correctement le travail. En revanche, son jeu n’est pas toujours très juste car il tente à la fois d’être facétieux et stratège mais ça ne rend pas très bien à l’écran. Son personnage n’est pas l’image type qu’on pourrait se faire d’un agent secret et c’est ce qui va apporter une fraîcheur dans le genre. Son équipe manque de consistance. Emmanuel Béart et Jean Reno sont inexpressifs au possible, la première se voulant froide et le second est un agent qui gère mal la pression, bonjour la crédibilité… Seul Luther a du charisme mais son potentiel est inexploité. Quant à Jim Phelps, c’est le seul lien avec la série et il se veut surprenant ici. Les seconds rôles ne sont pas inutiles mais sont finalement trop peu présents.
Brian De Palma n’est pas un petit réalisateur et ça se ressent. Il joue habilement de la caméra, osant jusqu’à aller à des vues embarquées dans les yeux du personnage. Le travail sur l’éclairage est aussi bien géré, en particulier dans la séquence d’ouverture. Il aime composer ses plans. Il propose aussi autre chose pour un film d’espionnage en cassant tous les codes. Il mise sur une ambiance pesante et un rythme très lent. Cela pourrait donc en décontenancé plus d’un car pas de fusillades, très peu d’explosions, pas de course poursuite, pas de bagarre… La séquence finale du TGV est originale pour son audace avec les moyens de l’époque mais ne restera pas réellement dans les mémoires. La bande originale reprend le thème musical principal de la série mais les autres musiques sont trop discrètes pour être percutantes.
Mission Impossible propose quelque chose de différent mais pas des plus captivants.
