Réalisation : Ridley Scott.
Scénario : David Scarpa.
Production : Mark Huffam, Ridley Scott et Kevin J. Walsh.
Musique : Steve Jablonsky.
Société de production : Apple Studios, BGI Supplies, Dune Films, Latina Pictures et Scott Free Productions.
Distributeur : Sony Pictures Entertainment et Apple TV+.
Date de sortie USA : 22 novembre 2023.
Date de sortie française : 22 novembre 2023.
Titre original : Napoléon.
Durée : 2h37.
Budget : 200 millions de dollars.
Box-office mondial : 221,4 millions de dollars.
Box-office USA : 61,5 millions de dollars.
Entrées françaises : 1 661 080 entrées.
Résumé.
Napoléon, grande figure de guerre de l’armée française, ne cesse de grimper les échelons du pouvoir et entame une relation avec Joséphine.
Casting.
Napoléon Bonaparte : Joaquin Phoenix (VF : Boris Rehlinger).
Joséphine de Beauharnais : Vanessa Kirby (VF : Laetitia Laburthe-Tolra).
Paul Barras : Tahar Rahim (VF : Tahar Rahim).
Armand de Caulaincourt : Ben Miles (VF : Yann Guillemot).
Thérésa Tallien : Ludivine Sagnier (VF : Ludivine Sagnier).
Lucien Bonaparte : Matthew Needham (VF : Marc Arnaud).
Davout : Youssef Kerkour (VF : Inconnue).
Charles-Henri Sanson : Phil Cornwell (VF : Inconnue).
Tsar Alexandre Ier : Édouard Philipponnat (VF : Aurélien Raynal).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Napoléon est un biopic sur l’empereur français Napéolon Bonaparte.
Le titre de travail était Kitbag sous le label 20th Century Studios en 2020. Finalement, le projet passe chez Apple Studios.
Jodie Comer a été envisagée pour le rôle de Joséphine.
Le tournage s’est déroulé en Angleterre, France et Maroc.
Notre critique de Napoléon.
Figure marquante de l’Histoire de France, connue mondialement, faire un biopic est à la fois attirant et risqué.
On partait effectivement confiant mais plus le temps passe et plus vite on déchante. Le premier gros défaut : tout va beaucoup trop vite. On n’a jamais le temps de vraiment profiter d’une séquence, d’une bataille, d’une relation… que c’est rapidement expédié pour passer à la suite. Comme si, au lieu de lire attentivement un manuel d’histoire, on ne faisait que feuilleter rapidement l’ouvrage. Par conséquent, comme rien n’a clairement le temps de s’installer, on a plutôt tendance à s’ennuyer. Pour un film de ce genre, on s’attendait effectivement à une bonne dose d’émotions mais non, c’est plat du début à la fin. Pourtant il y avait matière à en avoir, que ce soit la relation particulière entre Napoléon et Joséphine, l’ascension de Bonaparte, ses doutes, ses revirements… et même tout simplement le contexte social et politique de la France. On a l’impression de passer à côté du sujet.
Pour incarner Napoléon, c’est donc Joaquin Phoenix qui s’y colle. Malheureusement, sa prestation ne nous aura pas convaincu en se la jouant hautain coincé qui ne laisse que très rarement paraître quelque chose. Que l’on soit familier ou non avec l’attitude réelle de l’empereur, on n’arrive pas à voir en son personnage quelqu’un de stratège, de combattif, qui a porté sur ses épaules toute une nation. C’est donc une déception du côté de son statut militaire. On pouvait alors se rattraper avec sa facette « humaine ». Le constat est sans équivoque : c’est pire. Voulant tout contrôler, on a du mal à être touché par l’amour démesuré qu’il porte à Joséphine et c’est presque une peur de la solitude qu’il cherche à combler. On ne s’attache pas du tout à son personnage et c’est un comble pour un biopic. Quant à Joséphine, il est difficile de sympathiser grandement pour elle ou de compatir à ses souffrances. Elle aime Napoléon mais on n’y trouve pas nécessairement une grande sincérité. Concernant les rôles secondaires, aussi vite vus et aussi vite oubliés.
À la barre, on retrouve Ridley Scott, qu’on connait par la plupart de ses films historiques de grande envergure. Alors oui, visuellement c’est plutôt bon et il y a un grand effort sur les reconstitutions des décors et des costumes, nous plongeant efficacement à une époque. Néanmoins, sa patte visuelle d’une colorimétrie terne et grisâtre lasse un peu. Notre lot de consolation pouvait donc être les séquences de batailles mais ce n’est pas une franche réussite. Si celle de Waterloo est massive et que celle sur la glace est ingénieuse, globalement, c’est assez simple et rien de bien marquant. La touche intelligente en revanche concerne la narration, portée par Napoléon qui écrit des courriers à Joséphine. La bande originale est plutôt intéressante au premier abord mais semble user des mêmes mélodies dans les mêmes moments, recyclant presque ses propres musiques qu’à la première note on comprend déjà la finalité de la séquence.
Napoléon aura certes marqué l’Histoire de France mais ne marquera pas l’Histoire du cinéma avec une déception de la part de Joaquin Phoenix et un scénario bien trop rapide et sans émotions.