Philadelphia.


affiche poster philadelphia

Réalisation : Jonathan Demme.
Scénario : Ron Nyswaner.
Production : Jonathan Demme, Gary Goetzman, Ronald M. Bozman, Kenneth Utt et Edward Saxon.
Musique : Howard Shore.
Société de production : TriStar Pictures et Clinica Estetico.
Distributeur : TriStar Pictures.
Date de sortie USA : 23 décembre 1993.
Date de sortie française : 18 janvier 1994.
Titre original : Philadelphia.
Durée : 2h05.
Budget : 26 millions de dollars.
Box-office mondial : 206,7 millions de dollars.
Box-office USA : 77,4 millions de dollars.
Entrées françaises : 2 741 445 entrées.

Résumé.

Andrew Beckett est un brillant avocat et homosexuel. Atteint du SIDA, il est licencié pour « faute professionnelle ». Il engage alors des poursuites et engage Joe Miller, un avocat talentueux mais homophobe, pour le défendre.



Casting.

Andrew Beckett : Tom Hanks (VF : Jean-Philippe Puymartin).
Joseph « Joe » Miller : Denzel Washington (VF : Emmanuel Jacomy).
Charles Wheeler : Jason Robards (VF : Jean Michaud).
Belinda Conine : Mary Steenburgen (VF : Frédérique Cantrel).
Miguel Alvarez : Antonio Banderas (VF : Diego Asensio).
Bob Seidman : Ron Vawter : (VF : Philippe Peythieu).
Walter Kenton : Robert Ridgely (VF : Raymond Baillet).
Kenneth Killcoyne : Charles Glenn (VF : Marcel Guido).
Sarah Beckett : Joanne Woodward (VF : Nicole Favart).
Juge Garnett : Charles Napier (VF : Henri Poirier).



Affiches.

Images.

Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.

Philadelphia est librement inspiré des vies de Geoffrey Bowers et de Clarence B.Cain, deux avocats séropositifs licenciés.

C’est le premier gros film américain traitant de l’homosexualité, du SIDA et de l’homophobie.

People like us, At risk et Probable cause ont été les titres de travail du long-métrage.

Daniel Day-Lewis, Michael Keaton, William Baldwin, Tim Robbins et Andy Garcia ont été envisagés pour le rôle d’Andrew Beckett ; Bill Murray, Mel Gibson et Robin Williams pour celui de Joe Miller ; John Leguizamo pour celui de Miguel.

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Tom Hanks a perdu une dizaine de kilos pour les besoins de son rôle.

Bruce Springsteen a fait la chanson « Streets of Philadelphia » exprès pour ce film.

Le tournage s’est déroulé du 21 octobre 1992 au 21 janvier 1993 en Pennsylvanie.

Notre critique de Philadelphia.

Un sujet sérieux et peu vu au cinéma à l’époque, un grand casting, tout indique un beau film en perspective.

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Certes le scénario a de très grandes forces, on ne peut pas le nier, mais il a aussi quelques faiblesses. En commençant par les qualités, on peut souligner la très belle écriture de l’histoire et la manière dont on ne tombe jamais dans la caricature des trois thèmes qui sont abordés : l’homosexualité, l’homophobie et le VIH. Il y a aussi plusieurs séquences intéressantes et on apprécie la linéarité du scénario, alternant entre l’avancée du procès mais aussi celui de la maladie du protagoniste principal. Il n’y a pas de tabou et tout est dans la justesse. C’est surtout le regard des autres qui est mis en avant, les mauvais regards, les insinuations…

Car c’est là aussi qu’il y a quelques « ratés ». Il est dommage qu’on n’approfondisse pas davantage la maladie. On voit Andrew maigrir, s’affaiblir, changer physiquement mais aussi moralement et pourtant, on aurait aimé davantage d’informations médicales pour donner le point de vue scientifique et casser certains préjugés. Le scénario passe aussi beaucoup trop de temps sur le procès. Alors oui, c’est un sujet du film sauf qu’on tombe alors beaucoup dans le juridique et pas assez sur l’émotion alors qu’il y a beaucoup de potentiel. C’est plus un plaisir de joutes verbales d’arguments et contre-arguments qui vaut le détour. Gros bémol concernant le verdict du tribunal qui est très vite expédié alors que ça aurait pu être le point culminant de l’histoire.

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En revanche, le grand atout du film réside en son duo de têtes d’affiches. Tom Hanks livre ici une remarquable performance car on part d’un avocat ambitieux et talentueux à la découverte de la maladie puis à la dégradation continuelle de son état. Physiquement, ça se ressent. Du côté de sa mentalité, on a un avis plutôt mitigé. Il sait qu’il est mourant mais à part une réplique, ce n’est pas plus approfondi. Il cherche également à se battre pour la justice et la non discrimination mais ça s’arrête là. Mais en terme d’intérêt de personnage, c’est Joe qui est une franche réussite. Il incarne aussi une image de la société, à savoir l’homophobie. Il n’est pas violent dans les actes mais ses paroles sont lourdes de sens et insultantes avec des piques déplacées. Pourtant il accepte l’affaire et il va évoluer dans le temps. Il en découvre plus sur le sujet, va découvrir que les préjugés sont faux et se bat pour l’égalité car il voit là aussi un moyen de faire avancer sa carrière. Il sympathise aussi grandement avec Andrew et leur alchimie fonctionne bien. Dans les secondes rôles, les employeurs sont des antagonistes et le petit ami d’Andrew n’est pas réellement exploité. La famille d’Andrew ne fait aussi que des apparitions alors qu’elle aurait mérité d’être plus mise en avant car chaque membre traverse aussi toute cette affaire.



Ce qui va frapper d’entrée de jeu dans la réalisation, c’est qu’une grande partie se fait face caméra. C’est une manière artistique d’appuyer le fond du scénario : le regard des autres. Qu’on soit accusateur ou accusé, on est dans les deux camps à être fixé directement par les personnages. On devient clairement acteur et on a parfois un sentiment de malaise, reflétant ainsi ce que vivent les homosexuels discriminés et au sens large, tous les discriminés. Pour le reste, la mise en scène n’apporte rien de supplémentaire et souffre par moment de quelques lenteurs. Pour les oreilles, à part la superbe chanson de Bruce Springsteen, les autres musiques ne jouent pas dans l’immersion de la pensée des personnages pour nous toucher davantage.

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Philadelphia est un très beau film abordant plusieurs sujets mais qui auraient mérités d’être encore plus approfondies pour donner plus d’émotions.

La note de Fabien


Réalisation : Jonathan Demme.Scénario : Ron Nyswaner.Production : Jonathan Demme, Gary Goetzman, Ronald M. Bozman, Kenneth Utt et Edward Saxon.Musique : Howard Shore.Société de production : TriStar Pictures et Clinica Estetico.Distributeur : TriStar Pictures.Date de sortie USA : 23 décembre 1993.Date de sortie française :...Philadelphia.