Réalisation : Fred McLeod Wilcox.
Scénario : Cyril Hume.
Production : Nicholas Nayfack.
Musique : Louis et Bebe Barron.
Société de production : Metro-Goldwyn-Mayer et Toho Company.
Distributeur : Metro-Goldwyn-Mayer.
Date de sortie USA : 15 mars 1956.
Date de sortie française : 24 avril 1957.
Titre original : Forbidden Planet.
Durée : 1h31.
Budget : 1,9 millions de dollars.
Box-office mondial : Inconnue.
Box-office USA : 2,7 millions de dollars.
Entrées françaises : 930 843 entrées.
Résumé.
En 2257, le Commandant Adams et son équipage se rendent sur Altair IV après une perte de communication d’une colonie arrivée vingt ans plus tôt. Sur place, ils ne trouvent que le professeur Morbius et sa fille comme uniques survivants.
Casting.
Edward Morbius : Walter Pidgeon (VF : Pierre Morin).
Altaira « Alta » Morbius : Anne Francis (VF : Inconnue).
Commandant John J. Adams : Leslie Nielsen (VF : André Falcon).
Robby : Frankie Darro / Frankie Carpenter (VF : Inconnue).
Doc Ostrow : Warren Stevens (VF : Roland Ménard).
Jerry Farman : Jack Kelly (VF : Michel Roux).
Quinn : Richard Anderson (VF : Jean-Louis Jemma).
Le cuisinier : Earl Holliman (VF : Jacques Dynam).
Joe Strong : James Drury (VF : Inconnue).
Steve : George D. Wallace (VF : Inconnue).
Narrateur : Les Tremayne (VF: Jean Claude Michel).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Planète interdite s’inspire de la pièce de théâtre « La Tempête » de William Shakespeare de 1623, transposée dans la science-fiction.
Un premier scénario a été écrit par Irving Block et Allen Adler en 1952 et avait pour titre Fatal Planet.
Ce film a été pionnier sur plusieurs points : première bande originale électronique, premier film de science-fiction se déroulant exclusivement sur une autre planète, un des premiers robots avec une personnalité…
C’est le premier film hollywoodien qui montre une actrice avec une mini-jupe.
Malgré le statut culte de l’affiche, la scène reproduite n’est absolument pas représentée dans le film.
À lui seul, le robot a couté 125 000 dollars pour sa conception, faisant de lui l’accessoire le plus cher pour l’époque.
Le tournage a été exclusivement fait en studios. Le vaisseau a été reproduit à l’échelle et les décors extérieurs sont constitués de grandes toiles peintes.
Le tournage s’est déroulé du 18 avril à fin mai 1955 en Californie.
Notre critique de Planète interdite.
Les années 1950 et la science-fiction, cela peut être aussi inquiétant qu’exaltant.
Ce n’est pas le scénario qui va clairement nous exalter. On a l’impression de ne pas avancer. L’équipage arrive, explore, rencontre, enquête, explore encore, découvre… et ça n’a rien de palpitant. C’est dommage car on sent qu’il y a du potentiel mais ça semble toujours là pour poser des bases encore et encore qu’on n’a pas de prémisse d’intrigue. Quand enfin vient une première grosse péripétie, il ne reste déjà plus que 25 minutes de film et tout s’accélère alors beaucoup trop. Il y a donc un déséquilibre dans le scénario qui passe plus de temps sur le contemplatif avec une structure bien trop lente. Sans compter que le triangle amoureux ne sert strictement à rien et est aussi vite expédiée qu’il est introduit. On reste sur notre faim et on est déçu de ne pas avoir eu un fil conducteur digne de ce nom. Les différents mystères ne sont pas suffisamment percutants et leurs révélations ne parviennent pas à nous toucher.
Déception également sur les personnages. Si le casting est correct mais rien de bien performant, les protagonistes manquent de développement. Morbius est un peu méprisant à se montrer toujours supérieur et n’a pas vraiment l’âme de scientifique ou d’explorateur. Ou s’il l’a par moment, c’est plutôt mal montré. On ne s’attache pas à lui. Même constat pour sa fille. Alta a toujours vécu avec son père et ne connait pas d’autres humains. Quand elle les découvre, c’est uniquement dans le but de la séduction et de tester d’embrasser. Elle a pourtant une forme de lien avec la planète mais c’est trop brouillon pour être probant. Vient alors le trio d’humains. Le Commandant Adams n’a pas le charisme d’un leader et à part parler sèchement, on ne sent pas l’esprit d’un chef d’expédition. Concernant le Doc, il donne des explications scientifiques mais son rôle s’arrête là. Quant au troisième membre, qu’il soit là ou non ne change pas grand chose à l’intrigue. On termine avec Robby, le robot intelligent qui fait plus office de figurant car il a un potentiel mais utilisé juste sur une petite partie du film avant de le voir disparaitre de l’écran.
En revanche, ce qui est intéressant réside dans sa technicité. On est sur une autre planète et ça se voit dans sa conception. Certes, c’est un décor peint, tout sonne faux et en plastique mais il y a une cohérence qui fait vraiment immersion pour être différent de la Terre. Il y a une belle recherche graphique. On salue aussi le design des décors intérieurs, qui font futuristes sans trop être dans l’excentricité ou l’exagération. On peut dire la même chose de Robby qui est vraiment différent des robots de l’époque et sa forme reste mémorable. Point fort également sur les effets visuels. Même si ça donne par moment un côté dessin animé, l’attaque de la créature est un régal visuel par sa technicité pour les années 1950. Enfin, la bande originale porte bien son nom d’originalité tant les notes électroniques collent parfaitement à l’esprit de la science-fiction.
Planète interdite est un voyage intéressant visuellement mais décevant par son histoire.