Réalisation : Kevin Reynolds.
Scénario : Pen Densham et John Watson.
Production : James G. Robinson, Michael J. Kagan, Gary Barber, David Nicksay, Pen Densham, John Watson, Richard B. Lewis et Mark Stern.
Musique : Michael Kamen.
Société de production : Warner Bros. et Morgan Creek Entertainment.
Distributeur : Warner Bros..
Date de sortie USA : 14 juin 1991.
Date de sortie française : 7 août 1991.
Titre original : Robin Hood: Prince of Thieves.
Durée : 2h23 (2h35 en version longue).
Budget : 50 millions de dollars.
Box-office mondial : 390,5 millions de dollars.
Box-office USA : 165,5 millions de dollars.
Entrées françaises : 4 938 602 entrées.
Résumé.
En 1193, Robin de Locksley retourne chez lui en Angleterre. Ses terres ont été confisquées par le Shérif de Nottingham qui opprime la population. Devenu hors-la-loi, Robin s’associe avec les brigands de la forêt de Sherwood pour renverser le Shérif.
Casting.
Robin de Locksley : Kevin Costner (VF : Bernard Lanneau).
Azeem : Morgan Freeman (VF : Mostefa Stiti (1991) / Benoît Allemane (2003)).
Georges de Nottingham : Alan Rickman (VF : Raymond Gérôme (1991) / Daniel Beretta (2003)).
Marianne : Mary Elizabeth Mastrantonio (VF : Anne Rondeleux).
Jean le Petit « Petit Jean » : Nick Brimble (VF : Benoît Allemane (1991) / Marc Bretonnière (2003)).
Frère Tuck : Michael McShane (VF : Roger Dumas).
Gilles l’Ecarlate : Christian Slater (VF : Vincent Ropion (1991) / Emmanuel Karsen (2003)).
Bouc : Daniel Peacock (VF : Yannick Debain).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Robin des Bois, prince des voleurs est l’adaptation de l’histoire folklorique de Robin des bois et de ses compagnons.
Mel Gibson a été envisagé pour le rôle de Robin ; Robin Wright pour celui de Marianne.
En plus de quelques modifications par rapport à l’histoire d’origine (l’absence du prince Jean, Marianne devenue plus guerrière…), Azeem est un personnage totalement inventé pour le film.
Alan Rickman a improvisé certaines de ses répliques.
Bryan Adams a interprété la chanson du film « Everything I Do (I Do It For You) » alors que sa maison de disque était réticente à l’idée. Elle fut un succès colossal.
Le tournage s’est déroulé du 6 septembre au 22 décembre 1990 en Angleterre et en France.
Notre critique de Robin des Bois, prince des voleurs.
Personnage culte, le voir dans un film d’aventure à de quoi attirer.
Cela va dépendre de vos attentes pour combler votre niveau de satisfaction. Si vous vous attendiez à un film historique sérieux et prenant, passez votre chemin car ce n’est pas du tout le sujet. On est ici dans le film d’aventure assez simple, voire trop basique, qui va pêcher par sa légèreté générale et son niveau d’humour peu convaincant. Si on met ça de côté qui risque de diviser le public, on va se concentrer sur l’intrigue. Celle-ci est plutôt bonne car elle va refléter un sujet intemporel de ceux qui gouvernent avec force face à une population opprimée. Le tout avec des trahisons, des complots, de la romance… On a vraiment tous les ingrédients de ce genre de film. Il est juste dommage que le contexte historique de cette période soit si peu mise en avant afin de viser un public très familial. On est donc en terrain connu qui ne va pas donner de grandes originalités dans les péripéties. Le scénario est sympathique mais rien de bien mirobolant.
Kevin Costner livre une prestation correcte mais pas de quoi marquer les esprits malgré son talent. Robin manque de charisme et n’a pas vraiment une figure d’aventurier. Il est à l’image du scénario, très léger dans son développement. Il a tous les atouts du brave homme qui veut défendre la veuve et l’orphelin mais ça fait très caricaturale dans sa construction. Même constat pour la non justification de ses aptitudes au combat qui passent de pas très doué à maître expert. Son binôme, Azeem, est inventé pour le film et il n’a clairement aucun intérêt. Sa présence sert juste à mettre en avant le lien entre deux religions du temps des croisades où elles s’opposaient. C’est certes beau comme message mais c’est mal amené pour que ce soit percutant. Marianne est une guerrière et c’est trop facile de caser ça comme ça pour un soupçon de modernité. Quant au Shérif, on va trop dans la caricature pour que ce soit intéressant. Il veut se la jouer grand méchant et Alan Rickman en fait trop dans son interprétation.
Alors oui, il y a du budget pour le film mais curieusement, le rendu n’est pas toujours à la hauteur. Si la forêt de Sherwood fait rêver et que l’intérieur du château est convaincant, son aspect extérieur laisse entrevoir des ruines du temps qui passe. Mais si ça pourrait encore passer, ce n’est pas le cas de la réalisation. Outre le manque d’envergure pour les scènes de bataille, c’est surtout la mise en scène qui est chaotique. Ce besoin incessant de faire des gros plans hideux, des faces caméras ridicules ou des angles de vue de biais pour un effet stylistique calamiteux, on est parfois proche du nanar que d’un film d’aventure. On ne peut pas dire non plus que la bande originale marquera les esprits et ce n’est que la chanson du générique de fin qui vaut clairement le détour.
Robin des Bois, prince des voleurs nous vole un après-midi mais reste trop simple et surtout trop léger dans son ambiance.