Réalisation : Brady Corbet.
Scénario : Brady Corbet et Mona Fastvold.
Production : Brady Corbet, Nick Gordon, D. J. Gugenheim, Andrew Lauren, Trevor Matthews, Andrew Morrison et Brian Young.
Musique : Daniel Blumberg.
Société de production : Brookstreet Pictures, Kaplan Morrison, Intake Films, Andrew Lauren Productions, Lip Sync, Richmond Pictures, Meyohas Studio, Carte Blanche et Pierce Capital Entertainment.
Distributeur : A24.
Première mondiale : 1er septembre 2024 (Venise).
Date de sortie USA : 20 décembre 2024.
Date de sortie française : 12 février 2025.
Titre original : The Brutalist.
Durée : 3h35.
Budget : 9,6 millions de dollars.
Box-office mondial : Inconnu.
Box-office USA : Inconnu.
Entrées françaises : Inconnue.
Résumé.
En 1947, l’architecte László Toth et son épouse Erzsébet se rendent aux États-Unis. Ils font la rencontre de l’industriel Harrison Van Buren qui propose de concevoir un grand monument qui va changer leur vie.
Casting.
László Toth : Adrien Brody (VF : Inconnue).
Erzsébet Toth : Felicity Jones (VF : Inconnue).
Harrison Lee Van Buren : Guy Pearce (VF : Inconnue).
Harry Lee Van Buren : Joe Alwyn (VF : Inconnue).
Zsófia : Raffey Cassidy (VF : Inconnue).
Zsófia (adulte) : Ariane Labed (VF : Inconnue).
Maggie Van Buren : Stacy Martin (VF : Inconnue).
Gordon : Isaach de Bankolé (VF : Inconnue).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Le projet débute en 2018.
Le film comporte une entracte de quinze minutes.
Le tournage s’est déroulé du 16 mars au 5 mai 2023 en Hongrie et Italie.
Notre critique de The Brutalist.
Un architecte qui va chercher à reconstruire sa vie, un beau parallèle à première vue.
On ne va pas cacher qu’on en ressort déçu que ce concept n’ait pas été davantage approfondi. Alors que le personnage principal a réussi à survivre à la guerre, se trouvant maintenant dans un nouveau monde, son projet de bâtir un immense bâtiment aurait pu être un excellent moyen de montrer comment une brisure psychologique peut se réparer. Si le scénario n’est pas pour autant mauvais, loin de là, il peine par moment à convaincre sur son objectif. Le projet d’architecte a des hauts et des bas, des obstacles à contourner, des solutions innovantes à trouver mais ce n’est pas suffisant pour captiver. Les intrigues secondaires sur la relation familiale, le contexte politique mondial, la domination du financeur sur le créateur… sont certes présentes mais pas assez approfondies. Le film manque également d’émotions et de scènes marquantes.
László est celui qui va le plus évoluer dans le film et c’est logique car on y suit un peu une quête spirituel voire une échappatoire. Débutant comme un architecte passionné qui se reconstruit doucement mais difficilement, il va se lancer dans un projet colossal qui va le détruire de l’intérieur au lieu de l’aider. Il devient plus dur, plus fermé, moins à l’écoute, impulsif… Sa solution pour tenir reste la drogue. Si on voit son esprit créatif, c’est plus l’homme que l’architecte qui est mis en avant et Adrian Brody livre une belle performance. Sa femme va être son soutien mais souffre aussi d’une maladie qui réduit ses capacités physiques. Cela permet au protagoniste principal de garder une part d’humanité car il tient à elle. Dans les autres rôles, le chef de projet et le financeur est quelqu’un d’hautain, manipulateur, autoritaire et qui a tous les droits. Il manque en revanche de plus de profondeur pour être moins caricatural.
Vu la durée du film, il faut vraiment quelque chose d’accrocheur dans la mise en scène et le résultat est plutôt correct. On ne voit pas le temps défiler et c’est une bonne chose. Il est juste étrange, chose rare au cinéma, d’avoir la présence d’un entracte afin de permettre au public de se dégourdir les jambes s’il trouve le temps trop long. C’est un film à la fois psychologique mais aussi sur l’architecture et on est donc en droit d’attendre une mise en scène artistique. Si ce n’est pas le cas dans la totalité du long-métrage, certains plans sont bien travaillés mais on aurait aimé voir ça tout du long car l’image reste assez austère dans l’ensemble. La bande originale est vite oubliable malheureusement.
The Brutalist n’est pas aussi brutal que l’indique son titre, proposant une histoire originale mais c’est un beau film qui aurait pu aller encore plus loin.