Réalisation : Paul Verhoeven.
Scénario : Ronald Shusett, Dan O’Bannon et Gary Goldman.
Production : Buzz Feitshans et Ronald Shusett.
Musique : Jerry Goldsmith.
Société de production : Carolco Pictures et Estudios Churubusco Azteca S.A..
Distributeur : TriStar Pictures.
Date de sortie USA : 1er juin 1990.
Date de sortie française : 17 octobre 1990.
Titre original : Total Recall.
Durée : 1h54.
Budget : 65 millions de dollars.
Box-office mondial : 261,3 millions de dollars.
Box-office USA : 119,4 millions de dollars.
Entrées françaises : 2 360 003 entrées.
Résumé.
En 2048, Doug Quaid se rend chez Rekall, une société d’implantations de souvenirs factices qui va lui offrir un séjour d’agent secret sur Mars qui a été colonisée. Mais l’opération se déroule mal et la frontière entre réalité et souvenir devient trop floue.
Casting.
Douglas « Doug » Quaid / Carl Hauser : Arnold Schwarzenegger (VF : Daniel Beretta).
Melina : Rachel Ticotin (VF : Véronique Augereau).
Lori Quaid : Sharon Stone (VF : Michèle Buzynski).
Richter : Michael Ironside (VF : Richard Darbois).
Vilos Cohaagen : Ronny Cox (VF : Gabriel Cattand).
George / Kuato : Marshall Bell (VF : Michel Papineschi).
Benny : Mel Johnson Jr. (VF : Umbañ U Kset).
Helm : Michael Champion (VF : Jean-Pierre Moulin).
Edgemar : Roy Brocksmith (VF : Jacques Ciron).
Bob McClane : Ray Baker (VF : Michel Derain).
Harry : Robert Costanzo (VF : Jean-Claude Robbe).
Renada Lull : Rosemary Dunsmore (VF : Nicole Favart).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Total Recall est l’adaptation de la nouvelle Souvenirs à vendre de Philip K. Dick. publié en 1966.
Le projet débute dans les années 1970 mais sera plusieurs fois reportés.
David Cronenberg a été approché pour le poste de réalisateur.
Quinze marionnettistes ont permis d’animer Kuato.
Le tournage s’est déroulé du 20 mars au 11 septembre 1989 au Mexique, Nevada et Arizona.
Notre critique de Total Recall.
Action et science-fiction mélangé, réalité et mirage, va-t-on vers un souvenir impérissable ?
Soyons honnête, on est plutôt mitigé. Sur l’aspect science-fiction, l’intrigue est intéressante avec ce monde futuriste, cette technologie travaillant sur la mémoire, ce message sur la dualité entre les riches terriens et les pauvres martiens, sur l’exploitation abusive… Jusque là on est conquis. Puis il y a l’aspect mystère. En effet, sommes-nous dans la réalité ou dans les souvenirs implantés ? On s’interroge par moment et ce flou est assez prenant. Plein de mystères s’enchaînent jusqu’à la révélation finale qui se veut plutôt audacieuse et qu’on n’avait pas vu venir. Malgré tout ça, le scénario n’est pas exempt de défaut. Tout d’abord par un trop plein d’actions inutiles et ensuite par des touches d’humour qui sont rares mais qui restent ridicules et gâchent l’ensemble.
Mais le plus ridicule reste, ce qui ne sera pas une grande surprise, la performance d’Arnold Schwarzenegger qui sait gérer quand il s’agit de frapper et tirer mais qui rate tout ce qui est gestion des émotions au point de faire rire avec ses grimaces. Son personnage est en revanche mieux construit car il va douter de son environnement et ne sait pas non plus quelle est sa vraie personnalité. Il se façonne tout en se cherchant. Il sera aidé par Melina qui tente de lui faire retrouver la mémoire car elle sait réellement qui il est là où Lori fera tout pour créer le doute sur la réalité. Chez les antagonistes, c’est un peu trop caricaturale avec le dirigeant qui cherche à mater la résistance et ses hommes de mains adeptes de la gâchette.
Le réalisateur sait gérer sa mise en scène. Elle est bien maîtrisée surtout dans ce qui concerne la science-fiction. Les décors nous immergent vraiment sur une colonie minière martienne et les paysages extérieurs sont assez jolis à voir bien que trop peu présents malheureusement. On salue le travail sur les véhicules futuristes qui sont convaincants même si on est plutôt déçu en ce qui concerne les costumes. Néanmoins, c’est contrebalancé par la qualité des effets visuels, que ce soit les maquillages, les animatroniques et le numérique. On s’en doutait avec ce réalisateur, le film mise aussi sur une certaine violence brutale, parfois on sent que c’est très exagéré dans les effusions de sang. Le mauvais point tombe sur la bande originale sans grande saveur malgré l’univers proposé.
Total Recall ne sera pas oubliable mais aurait mérité moins d’actions et plus de réflexions vu son sujet.