10 Cloverfield Lane.

Réalisation : Dan Trachtenberg.
Scénario : Josh Campbell, Matthew Stuecken et Damien Chazelle.
Production : J. J. Abrams et Lindsey Weber.
Musique : Bear McCreary.
Société de production : Paramount Pictures, Bad Robot et Spectrum Effects.
Distributeur : Paramount Pictures.
Date de sortie USA : 11 mars 2016.
Date de sortie française : 16 mars 2016.
Titre original : 10 Cloverfield Lane.
Durée : 1h44.
Budget : 15 millions de dollars.
Box-office mondial : 110,2 millions de dollars.
Box-office USA : 72,1 millions de dollars.
Entrées françaises : 465 675 entrées.

Résumé.

Après un accident de voiture, Michelle se réveille dans un bunker où se trouvent Emmett et Howard, le propriétaire. Ce dernier l’informe que le monde n’est plus habitable et qu’elle doit rester enfermée.

Affiches.

Images.

Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.

10 Cloverfield Lane fait partie de la saga Cloverfield.

Les titres de travail ont été The Cellar et Valencia.

À l’origine, le film devait être indépendant. Le scénario eut des réécritures pour l’intégrer à Cloverfield.

Le film a été tourné dans l’ordre chronologique.

Le tournage s’est déroulé du 20 octobre au 15 décembre 2014 en Louisiane.

Notre critique de 10 Cloverfield Lane.

En général avec un huis clos, on est très mal à l’aise. Partons donc dans ce bunker.

Si on ne connaissait pas la franchise, on aurait effectivement été bien plus pris. En effet, on passe tout notre film dans le bunker sans savoir réellement ce qui se passe à l’extérieur. Le mystère fait donc partie du fil conducteur et c’est ce qui va créer ce malaise tant on est dans l’ambiguïté. Y a-t-il réellement quelque chose à l’extérieur ? Guerre ? Épidémie ? Attaque alien ? Beaucoup de questions qu’ont les protagonistes en se basant seulement sur les dires du propriétaire. Pour autant, comme on sait qu’on est dans la franchise, on n’a donc pas de surprise et c’est ce qui va finalement gâcher l’impact. Surtout que l’histoire a du mal à pleinement captiver car il ne s’y passe pas grand chose avant la seconde moitié du métrage qui va ajouter un peu plus de mystères et de doutes sur les faits. L’action n’interviendra qu’à la toute fin mais un peu tard malheureusement.

Trois protagonistes et c’est bien suffisant pour ce genre de métrage. Michelle est l’héroïne principale et on s’attache vite à elle. Combattive, débrouillarde, intelligente… elle ne sait pas ce qu’il y a eu à l’extérieur mais elle ne croit pas à ce qu’on lui raconte. Elle va devenir manipulatrice afin de créer des occasions de s’échapper. Elle garde espoir à tout instant. Son actrice est épatante et c’est la grande qualité du film. Emmett, le second « habitant » ne doute pas au début du propriétaire mais au contact de Michelle, il s’interroge. L’avantage, c’est qu’on évite l’histoire d’amour caricaturale surtout que ce n’est pas le contexte idéal. Enfin, Emmett est mystérieux. On se demande s’il n’est pas paranoïaque, mythomane ou voulant attirer l’attention sur eux. Il est très inquiétant et son acteur est idéal pour ça. Il croit dur comme fer à ses paroles mais son comportement fait qu’on doute.

Malgré qu’on soit tout le temps dans le bunker, on n’a pas pour autant ce sentiment oppressant qu’on espérait. Il y a assez de pièces pour avoir de la variété. La réalisation se veut malheureusement bien trop classique. Il y avait pourtant matière à nous mettre davantage mal à l’aise, jouer sur notre mental mais finalement non. C’est donc sobre, correct et ça fait juste le job. Visuellement, la colorimétrie est assez grisâtre mais ça reste une solution trop facile pour un caractère froid. La bande originale n’est pas non plus exceptionnelle.

10 Cloverfield Lane dispose d’un excellent casting malgré une histoire peu aboutie.