Cloverfield.

Réalisation : Matt Reeves.
Scénario : Drew Goddard.
Production : J. J. Abrams et Bryan Burk.
Musique : Inconnu.
Société de production : Paramount Pictures, Bad Robot et Cloverfield Productions.
Distributeur : Paramount Pictures.
Première mondiale USA : 16 janvier 2008 (Hollywood).
Date de sortie USA : 18 janvier 2008.
Date de sortie française : 6 février 2008.
Titre original : Cloverfield.
Durée : 1h25.
Budget : 25 millions de dollars.
Box-office mondial : 172,4 millions de dollars.
Box-office USA : 80 millions de dollars.
Entrées françaises : 839 031 entrées.

Résumé.

Alors que des amis sont au pot de départ de Rob, une créature attaque la ville. Ils se retrouvent livrés à eux-mêmes.

Affiches.

Images.

Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.

Le projet débute en 2007. Les titres de travail furent Slusho et Cheese.

Les acteurs ont signé les contrats sans même avoir eu le droit de lire le scénario. Chacun devait garder ensuite le secret sur ce qu’ils faisaient.

Des images subliminales du film King Kong peuvent être vus à différentes coupures de la caméra.

À la toute fin du générique de fin, on entend des sons étranges et « Help us » (« Aidez-nous« ). En les passant à l’envers, on peut entendre également « It’s still alive » (« Il est toujours vivant« ).

Le tournage s’est déroulé du 26 juin au 8 août 2007 en Californie.

Notre critique de Cloverfield.

Rien de bien fameux en apparence tant ça sent le déjà-vu.

Alors oui, une grosse bêbête qui détruit une ville, c’est assez classique. Le scénario en effet ne va se contenter que de montrer une fuite et une tentative de survie où le danger est partout aussi bien via les créatures que via les bâtiments qui s’effondrent. On est donc bien dans le genre du film catastrophe. Ce qui est intéressant ici est qu’on va rester dans le mystère. Oui il y a l’espèce de gros dinosaure mais on ne saura rien de son origine, ni les réponses gouvernementales (autre que par l’armée qui est en guerre), pas de réaction mondiale… En restant ainsi focaliser sur le groupe d’amis, on vit pleinement cette souffrance ambiante et c’est plutôt oppressant. La tension est bien présente et on se demande comment ils vont s’en sortir tant l’armée est dépassée par les événements. Néanmoins, l’histoire n’a pas quelque chose d’extrêmement marquant car aucune thématique d’abordée ou d grandes émotions.

Casting convaincant pour des personnages crédibles. Rob veut retrouver et sauver son ex petite amie dont il est toujours amoureux. C’est ce qui va le maintenir en vie car même s’il a peur, il s’accroche à ça pour tenir le coup dans cette situation si chaotique. Le reste du groupe se compose d’Hud, celui qui va filmer tout ce qui se passe. Il est un peu grande gueule mais c’est plus pour essayer de se rassurer tant il est bavard. Marlena est celle qui s’est trouvée à cette fête sans grande envie et qui se trouve donc à les suivre pour survivre. Elle est un peu renfermée et brute. Les autres membres sont un peu moins exploités en personnalité.

Ce qui va être le point marquant du métrage est sa réalisation : le found footage. Idée qui colle bien pour ce genre de film car on est au cœur de l’histoire à travers l’œil de la caméra comme si on était les yeux des personnages. Alors si vous êtes sensibles au mal des transports, passez votre chemin. Forcément, cela va beaucoup bouger, rien n’est stable, tout est bancale… On est pris dans l’action avec quelqu’un qui court. Cela accentue cette oppression générale. Le seul bémol sera que ce n’est pas vraiment justifié par l’intrigue car n’importe qui dans ce genre de catastrophe ne filmera pas tout et n’importe quoi, pensant plutôt à survivre. Les effets visuels sont très réussis et il y en a un paquet sans tomber dans une surenchère. Petite mention spéciale sur la courte durée du film qui correspond à la durée d’une cassette mini-DV utilisée par les camescopes de l’époque.

Cloverfield est un film à voir pour sa mise en scène et son mystère mais aurait pu bénéficier d’un scénario plus approfondi.