Réalisation : Tim Burton.
Scénario : John August.
Production : Richard D. Zanuck, Bruce Cohen et Dan Jinks.
Musique : Danny Elfman.
Société de production : Columbia Pictures, Jinks/Cohen Company, The Zanuck Company et Tim Burton Productions.
Distributeur : Columbia Pictures.
Date de sortie USA : 9 janvier 2004.
Date de sortie française : 3 mars 2004.
Titre original : Big Fish.
Durée : 2h02.
Budget : 70 millions de dollars.
Box-office mondial : 123,2 millions de dollars.
Box-office USA : 66,8 millions de dollars.
Entrées françaises : 1 173 319 entrées.
Résumé.
Will apprend que son père est mourant et il se rend à son chevet. Will n’a jamais été proche de lui car son père lui a toujours raconté des histoires loufoques sur sa vie et il voudrait savoir qui il est vraiment.
Casting.
Ed Bloom (jeune) : Ewan McGregor (VF : Bruno Choël).
Ed Bloom (âgé) : Albert Finney (VF : Claude Brosset).
Will Bloom : Billy Crudup (VF : Dimitri Rataud).
Sandra Bloom (jeune) : Alison Lohman (VF : Marie Donnio).
Sandra Bloom (âgée) : Jessica Lange (VF : Micky Sébastian).
Jenny / la sorcière : Helena Bonham Carter (VF : Jeanne Savary).
Joséphine : Marion Cotillard (VF : elle-même).
Amos Calloway : Danny DeVito (VF : Philippe Peythieu).
Norther Winslow : Steve Buscemi (VF : Antoine Basler).
Docteur Bennett : Robert Guillaume (VF : Pascal Nzonzi).
Karl : Matthew McGrory (VF : Loïc Houdré).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Big Fish est l’adaptation du roman Big Fish: A Novel of Mythic Proportions de Daniel Wallace publié en 1998.
Le projet débute quelques mois après la parution du roman.
Steven Spielberg a été attaché au projet en tant que réalisateur avec Jack Nicholson au casting.
Tim Burton a été affecté par son film car ses parents sont morts peu d’années avant le tournage.
Tim Burton a utilisé le plus possible des effets pratiques et non des effets numériques.
Pour transformer Helena Bonham Carter en sorcière, il fallait cinq heures de maquillage.
Le tournage s’est déroulé du 13 janvier à avril 2003 en Alabama.
Notre critique de Big Fish.
Tim Burton a une certaine image et il va ici offrir autre chose de très poétique.
Si vous voulez un film très terre à terre, ce n’est pas avec celui-ci que vous trouverez votre bonheur. En effet, on est dans quelque chose proche du fantastique sans l’être réellement. La raison provient de la façon dont l’histoire nous est racontée. Le scénario est tourné autour d’Ed qui narre sa vie mais il a tendance à toujours tout exagéré, à arrondir les angles, à apporter des touches plus folles pour rendre l’histoire plus passionnante. Par conséquent, on se demande réellement ce qu’est la vérité ou le fantasme. Le tout est une mise en parallèle d’une relation père / fils. On se rend compte que parfois on ne connait même pas ceux qui sont le plus proche de nous. Le scénario reflète ainsi le problème de communication, de confiance et de sincérité. Il y a quelque chose de touchant et d’émouvant par moment car le film aborde aussi l’amour, le véritable coup de foudre qui ajoute ainsi une part de magie supplémentaire. La vraie force du métrage réside en sa conclusion qui permet de se faire sa propre interprétation en fonction de sa sensibilité. Néanmoins, il y a quand même quelque chose dans l’intrigue qui a du mal à pleinement captiver car cette réalité travestie est parfois pesante tant ça va parfois trop loin.
On a principalement deux personnages et c’est logique car nous sommes vraiment dans une relation entre un père et son fils. Concernant le binôme, il y a quelque chose auquel on peut s’y identifier et pour cause, tout n’est qu’affaire de communication. Ed (version âgée) ne fait que raconter des histoires qui sont dignes de roman mais pas de la réalité et peu importe les situations, il ramène tout à lui, faisant alors de l’ombre à son fils. Ce dernier justement est ce qu’il y a de plus touchant dans le film. On sent qu’il est frustré, d’avoir toujours été mis de côté et avoir le sentiment de ne pas connaître son propre père. Il souhaite vraiment savoir qui il est mais c’est source de conflit entre eux. On découvre aussi Ed jeune et on vit ainsi les fameuses histoires. C’est un homme passionné, rêveur et jovial. C’est presque l’exact opposé d’Ed âgé et on se demande vraiment qui on a face à nous tout ce temps. Côté personnage secondaire, la femme de Will ne sert à rien dans l’intrigue et nuit même parfois à l’évolution du personnage tant elle gobe tout ce que lui dit son père et ceux qui ont côtoyé la vie d’Ed permettent de nous mettre en doute sur la véracité des faits.
Dès qu’on pense à Tim Burton, on pense à son côté gothique et à son côté très loufoque, usant régulièrement de mêmes symboles. Pourtant ici, il est difficile de dire que c’est vraiment de lui. Ce n’est pas vraiment dans le visuel qu’on sentira sa patte mais plus dans ses thématiques avec la personne marginal, les reclus de la société mais aussi une approche poétique et fantastique. Certes, quelques décors rappellent certaines de ses anciennes productions mais ça s’arrête là. Nous sommes dans une réalisation sobre mais qui avait pourtant un potentiel pour donner quelque chose artistique de plus fort autre que de jouer sur deux temporalités. La bande originale de Danny Elfman tranche avec un style plus léger ici mais trop discret car là encore, on espérait mieux pour nous immerger dans plus de magie.
Big Fish est un film intéressant à voir avec de beaux sujets et une féerie particulière mais dont on attendait plus fort esthétiquement.