Réalisation : Tim Burton.
Scénario : John August.
Production : Brad Grey, Richard D. Zanuck, Katterli Frauenfeldern et Derek Frey.
Musique : Danny Elfman.
Société de production : Warner Bros., Village Roadshow Pictures, The Zanuck Company, Plan B Entertainment, Theobald Film Productions, Craig Miller Productions et Tim Burton Productions.
Distributeur : Warner Bros..
Première mondiale : 10 juillet 2005 (Hollywood).
Date de sortie USA : 15 juillet 2005.
Date de sortie française : 13 juillet 2005.
Titre original : Charlie and the Chocolate Factory.
Durée : 1h55.
Budget : 150 millions de dollars.
Box-office mondial : 474 millions de dollars.
Box-office USA : 206 millions de dollars.
Entrées françaises : 4 318 491 entrées.
Résumé.
Charlie vit dans une famille pauvre. Il trouve un ticket d’or dans une barre chocolatée lui permettant de visiter la célèbre chocolaterie de Willy Wonka en compagnie de trois autres enfants. Seul l’un d’eux remportera un prix très spécial.
Casting.
Willy Wonka : Johnny Depp (VF : Damien Boisseau).
Charlie Bucket : Freddie Highmore (VF : Elias Greck).
Grand-Papa Joe : David Kelly (VF : Jacques Herlin).
Mike Teavee : Jordan Fry (VF : Théo Gebel).
Veruca Salt : Julia Winter (VF : Jessica Monceau).
Violet Beauregard : AnnaSophia Robb (VF : Émilie Rault).
Augustus Gloop : Philip Wiegratz (VF : Alexandre Bouche).
Hellen Bucket : Helena Bonham Carter (VF : Laurence Bréheret).
Nathan Bucket : Noah Taylor (VF : Stéphane Marais).
Scarlett Beauregard : Missi Pyle (VF : Élodie Ben).
Henry Salt : James Fox (VF : Olivier Rodier).
Oompa Loompas : Deep Roy (au chant : Danny Elfman) (VF : Robert Liensol et au chant Daniel Beretta, Olivier Constantin, Richard Ross et Patrice Schreider).
Wilbur Wonka : Christopher Lee (VF : Pierre Hatet).
Willy Wonka (enfant) : Blair Dunlop (VF : Alexandre Palmeira).
Norman Teavee : Adam Godley (VF : Éric Missoffe).
Gretta Gloop : Franziska Troegner (VF : Andréa Schieffer).
Grand-mère Georgina : Liz Smith (VF : Maria Tamar).
Grand-mère Josephine : Eileen Essell (VF : Janine Souchon).
Grand-père George : David Morris (en) (VF : Jean Lescot).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Charlie et la chocolaterie après le roman du même nom de Roald Dahl publié en 1964.
Tim Burton avait déjà le projet en tête dans les années 1980.
Rowan Atkinson, Nicolas Cage, Jim Carrey, Robert De Niro, Dwayne Johnson, Adam Sandler, Michael Keaton, Steve Martin, Bill Murray, Mike Myers, Leslie Nielsen, Brad Pitt, Will Smith, Sir Patrick Stewart, Ben Stiller, Christopher Walken et Robin Williams ont été envisagés pour le rôle de Willy Wonka ; Sir Michael Caine, Kirk Douglas , Albert Finney, Richard Griffiths, Christopher Lloyd, Sir Anthony Hopkins, Paul Newman et Peter O’Toole pour celui de grand-père Joe.
Quarante écureuils ont été dressés pour la scène du décorticages des noix. Cela a nécessité dix semaines pour les entraîner.
Nestlé a fourni 1850 de vraies tablettes de chocolat pour les besoins du tournage. Pour le reste, ce sont 110 000 fausses tablettes qui ont été produites.
Le tournage s’est déroulé du 21 juin au 21 décembre 2004 en Angleterre.
Notre critique de Charlie et la chocolaterie.
Le retour de Johnny Depp et de Tim Burton, un duo souvent gagnant.
En adaptant un roman culte pour enfants, on se doute qu’on va être transporté dans un autre univers. C’est bien le cas et c’est prenant du début à la fin. Car au delà de l’aspect fantastique de cette chocolaterie improbable, c’est tout un discours qui est mené en filigrane que les adultes perceront aisément là où les enfants feront quelques déductions et pourraient même les impacter. En effet, en plus de montrer la pauvreté et la misère sociale d’une époque, il y a aussi des dénonciations sur différentes images que véhiculent les enfants. C’est donc toute une morale globale qui est donnée dans une histoire follement amusante. Il y a aussi des passages émouvantes que ce soit la découverte du ticket d’or mais aussi d’autres moments touchants entre Charlie et les autres personnages (en particulier sa famille et Wonka). À chaque avancée, un enfant sera « perdu » par son pêché jusqu’à ce qu’on ne se retrouve qu’avec un gagnant. Même si c’est prévisible, la conclusion offre quelque chose de beau à voir. En revanche, si vous êtes réfractaires à une histoire loufoque, vous risquez de ne pas accrocher mais justement, le métrage sert aussi à garder son âme d’enfant.
Le casting est excellent que ce soit les adultes comme les enfants. Johnny Depp est magistral en Wonka. Il est un grand enfant, passionné de chocolats et de confiseries, qui a du se réinventer pour garder sa créativité. On s’attache vite à lui car ce n’est pas juste un chef d’entreprise excentrique ou d’apparence enfantin. En effet, on se demande parfois s’il n’en joue pas pour piéger les gens tant ses réactions ou ses répliques semblent cinglantes et avec une arrière-pensée de sérieux. L’autre grosse surprise est le jeune acteur Freddie Highmore, incarnant Charlie. Il incarne l’image même de l’insouciance, de la tendresse, de celui qui a le cœur sur la main et qui est prêt à sacrifier le peu qu’il a pour aider les autres. Il est un bon contraste avec Wonka qui n’ont pas la même vision du monde.
Si les autres adultes sont en retrait, à l’exception du grand-père de Charlie, les enfants sont, on le disait, des stéréotypes. On a Violet qui a un esprit de compétition exacerbée, dominatrice, voulant écraser les autres et rabaissant tous ceux qui l’entourent. Veruca est la gamine pourrie gâtée jamais satisfaite qui veut tout tout de suite et sans limite, chacun devant répondre à ses exigences. Augustus est un gourmand qui ne pense qu’à la nourriture et qui ne vit que par ça. Enfin, Mike est un surdoué égocentrique qui rabaisse les autres et qui veut toujours avoir le dernier mot. Enfin, on termine sur les Oompa Loompa, des petits hommes d’un pays (imaginaire) qui sont les ouvriers de la chocolaterie passionnés de chocolats justement et qui vivent leur meilleure vie, surtout quand il s’agit de chanter.
Tim Burton est dans son registre visuel car quand ce n’est pas gothique, c’est un univers très coloré qu’il propose. On est saisi par la créativité des décors qui se veulent gigantesques, très variés et très originaux. Chaque lieu de l’usine apporte quelque chose de nouveau. La réalisation est très bonne car on ne s’ennuie jamais et l’apport de chansons à quelques reprises dynamisent davantage l’ensemble tout en livrant une morale au passage. D’ailleurs, Danny Elfman offre des mélodies mémorables qui contribuent à cette immersion folle de la fabrique de chocolats. Là où on pouvait s’attendre à quelque chose d’envoûtant, il propose à la place quelque chose de plus dur, plus mécanique.
Charlie et la chocolaterie est un vrai petit bijou et mérite son ticket d’or.