Réalisation : Giuseppe Tornatore.
Scénario : Vanna Paoli et Giuseppe Tornatore.
Production : Franco Cristaldi, Giovanna Romagnoli, Gabriella Carosio et Alexandre Mnouchkine.
Musique : Ennio Morricone et Andrea Morricone.
Société de production : Cristaldifilm, Les Films Ariane, Rai 3, TF1 Films Production et Forum Picture.
Distributeur : Titanus.
Date de sortie italienne : 17 novembre 1988.
Date de sortie USA : 23 février 1990.
Date de sortie française : 20 septembre 1989.
Titre original : Nuovo Cinema Paradiso.
Durée : 2h03 (2h47 en version longue).
Budget : 5 millions de dollars.
Box-office mondial : Inconnu.
Box-office USA : Inconnu.
Entrées françaises : 2 052 787 entrées.
Résumé.
Salvatore apprend la mort de son ami Alfredo. Il se remémore sa jeunesse à ses côtés en Italie dans les années 1980, dans la découverte du cinéma où Alfredo était le projectionniste du village.
Casting.
Alfredo : Philippe Noiret (VF : lui-même).
Salvatore Toto : Salvatore Cascio (VF : Inconnue).
Salvatore (adolescent) : Marco Leonardi (VF : Inconnue).
Salvatore (adulte) : Jacques Perrin (VF : Inconnue).
Adelfio : Leopoldo Trieste (VF : Inconnue).
Maria : Antonella Attili (VF : Inconnue).
Maria (âgée) : Pupella Maggio (VF : Inconnue).
Spaccafico : Enzo Cannavale (VF : Inconnue).
Anna : Isa Danieli (VF : Inconnue).
Usher : Leo Gullotta (VF : Inconnue).
Elena : Agnese Nano (VF : Inconnue).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
300 garçons ont auditionné pour le rôle du jeune Salvatore.
Le tournage s’est déroulé de mai à août 1988 en Italie.
Notre critique de Cinema Paradiso.
L’amour du cinéma à travers le temps, le genre de film destiné aux passionnés du septième art.
Trois actes, trois époques. Voilà comment le scénario se compose. Le premier se situe dans l’enfance du personnage et la passion dévorante des films. C’est très passionnant car on voit d’un côté la naissance d’une passion, l’amitié se créé entre un jeune garçon et un projectionniste qui va tout lui apprendre, et de l’autre, comment un cinéma tournait à cette époque. On a presque une approche documentaire sur cette profession mais aussi sur la société avec la réaction des gens en salles, leur façon d’être… De quoi réunir tout le monde pour partager des émotions ensemble. On est totalement conquis. Puis arrive sur le second acte, le héros étant devenu adulte et projectionniste de métier. Malheureusement, l’intérêt retombe car on se retrouve juste avec une histoire d’amour interdite bien classique, le cinéma qui passe en arrière-plan et une relation d’amitié qui perdure mais sans plus d’enjeux, les sentiments remplaçant les bobines pour le partage des conseils. Enfin, le dernier acte où le héros est âgé, on suit dorénavant le deuil, le retour à ses origines… Si ça commence basiquement, on retrouve enfin de l’émotion sur la fin avec l’héritage, les souvenirs et une fin de parcours nostalgique. Globalement, on peut dire que le fil conducteur reste la relation personnelle et profonde entre un homme et un cinéma (dans le sens établissement) qui aura marqué sa vie de différentes façons.
Il est souvent intéressant de suivre un personnage sur une très longue période. Toto est tout d’abord un enfant turbulent mais tellement obsédé par le cinéma qu’il apprend tout facilement, préférant l’ambiance des salles obscures ou de la cabine plutôt que de jouer dans la rue ou chez lui. C’est son moyen d’évasion pour oublier l’absence de son père. Il voit dans le projectionniste une figure paternelle malgré des débuts très conflictuels. Devenu adulte, il a repris le flambeau mais on trouve un homme amoureux et maladroit. Une fois âgé, il est juste en deuil et avec des remords, s’effaçant doucement. Alfredo est quelqu’un d’assez grognon mais vit pleinement de son travail et du partage. Il veut faire profiter des films au plus grand nombre et prend sous son aile Toto qu’il voit comme un fils. Il va le suivre ainsi toute sa vie, l’épaulant, le conseillant, l’encourageant… Une belle relation entre les deux.
La réalisation est à l’image du scénario. Une première partie sublime, jouant de la caméra habilement, des décors d’un petit village italien, d’un établissement d’époque qui a son charme. Le second acte offre un nouveau cinéma plus moderne mais dont on profitera moins. On évolue aussi dans les costumes et les décors, ayant fait un grand bon dans le temps. Quant à la dernière partie, la mise en scène se veut plus sobre et plus « moderne » en quelque sorte, rien de très marquant. On apprécie davantage la bande originale qui offre de belles musiques touchantes avec des petites consonnances italiennes.
Cinema Paradiso offre trois histoires en une dont la première est percutante et magnifique, la seconde régresse et la troisième se veut belle.