Réalisation : Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack.
Scénario : James A. Creelman et Ruth Rose.
Production : Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack.
Musique : Max Steiner.
Société de production : RKO Radio Pictures.
Distributeur : RKO Radio Pictures.
Date de sortie USA : 2 mars 1933.
Date de sortie française : 29 septembre 1933.
Titre original : King Kong.
Durée : 1h44.
Budget : 670 000 dollars.
Box-office mondial : Inconnue.
Box-office USA : Inconnue.
Entrées françaises : Inconnue.
Résumé.
Un réalisateur veut tourner un film sur une île abritant des créatures étranges. Sur place, l’actrice Ann Darrow est capturée par le « roi de l’île » : Kong, un gorille géant.
Casting.
Ann Darrow : Fay Wray (VF : Jacqueline Hopstein).
Carl Denham : Robert Armstrong (VF : Jean Clarens).
Jack Driscoll : Bruce Cabot (VF : Jérôme Goulven).
Englehorn : Frank Reicher (VF : Inconnue).
Charles Weston : Sam Hardy (VF : Inconnue).
Le chef indigène : Noble Johnson (VF : Inconnue).
Le sorcier : Steve Clemente (VF : Inconnue).
Briggs : James Flavin (VF : Inconnue).
Lumpy : Victor Wong (VF : Inconnue).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Le film est ressorti en 1938 et 1956, avec des scènes supplémentaires tandis que d’autres sont censurées, ainsi qu’en 1971 où cette fois-ci il intègre la version complète du métrage.
Le rugissement de Kong est composé d’un cri de tigre et de lion combiné, mis au ralenti et à l’envers.
Kong est fait en stop-motion à l’aide d’une marionnette articulable de 50 centimètres de haut.
Des fausses plantes ainsi que des vraies décoraient le plateau. Vu la longueur des prises en stop-motion, l’une d’elle se mit à vraiment fleurir et ça c’est vu lors du montage. Toute la scène fut à refaire.
Le film a connu plusieurs titres durant sa production : The Beast, The Eighth Wonder, The Ape et King Ape.
Jean Harlow et Ginger Rogers ont été envisagées pour le rôle d’Ann.
Fay Wray (Ann) a choisi elle-même sa perruque blonde pour son rôle.
Le tournage s’est déroulé du 10 octobre 1931 au 1er février 1933 en Californie.
Notre critique de King Kong.
Créature célèbre du cinéma, le voilà sur grand écran alors que le septième art n’a que quelques décennies.
Il se passe à la fois beaucoup de choses mais aussi pas grand chose. C’est paradoxal certes. On démarre avec la mise en place du tournage, la réunion de l’équipe et l’arrivée sur l’île. Jusqu’ici, tout est assez intéressant puis vient enfin l’arrivée de Kong. À partir de là, on va avoir deux intrigues en parallèles avec la première où Ann est capturée par Kong qui va la défendre de différents dinosaures (ce qui devient redondant car chaque séquence change juste l’adversaire) et la seconde où l’équipe veut la sauver mais aussi capturer le gorille où eux aussi vont affronter des dinosaures (concept recyclé…). Il est dommage que toute cet acte sur l’île ne donne pas plus d’impact émotionnel où au moins de faire passer un message. Quant au dernier acte se déroulant en ville, il est offert ici plus d’action mais aussi le fait que dès que l’Homme ne comprend pas une chose, il veut la détruire. Enfin un thème plus abouti mais pas suffisamment approfondi. À noter aussi une certaine violence avec plusieurs morts assez fortes.
Du côté des personnages, peu sont réellement mis en valeur. Ann est l’héroïne principale, devenant actrice et se prenant au jeu de sa profession. Elle démarrait bien en terme de personnalité avant d’être réduite à la demoiselle en détresse qui crie non stop de peur. Kong t est un gorille qui se veut menaçant car gigantesque et très fort mais au fond, il ne cherche qu’à se protéger. On arrive à sympathiser sur ce qu’il est. Il tombe « amoureux » d’Ann, comme mentionnée quelques fois dans le film, cela rappelle la Belle et la Bête. L’autre rôle important dans l’intrigue est le réalisateur qui veut plus la gloire non pas avec son film mais avec Kong. Quant à l’intérêt amoureux d’Ann, il est plus là pour remplir une intrigue romantique que d’avoir un vrai rôle à jouer.
1933 et gorille géant, on sait qu’on va pouvoir avoir droit à la magie du cinéma de l’époque. À l’heure du numérique, ici tout est fait main et ça se ressent à l’image. En se replaçant dans le contexte, c’est plutôt bien fait tant le travail de stop-motion est très utilisé pour animer Kong mais aussi des séquences plus audacieuses. C’est ça qui est plaisant ici, le réalisateur n’a pas voulu se restreindre et a tenté de proposer du grand spectacle. Que ce soit sur l’île ou en ville, on a droit à des scènes mémorables. Même les incrustations entre les maquettes et les vrais acteurs est réussie. Techniquement, c’est très beau pour l’époque. On mettra juste un bémol sur le doublage francophone. Étant donné que des scènes ont été doublées à l’époque tandis que d’autres l’ont été plus « récemment » avec la version complète, on a droit à deux types de voix. Si la version « époque » est convaincante, la version « récente » est un pur massacre auditif catastrophique à souhait : très mal doublé, très mal joué et voulant imiter les voix de l’époque sans y parvenir. Sans compter que le mixage se ressent tant les voix sont trop « claires ».
King Kong a une portée historique dans sa réalisation mais patine un peu sur son scénario.