Réalisation : David Cronenberg.
Scénario : David Cronenberg.
Production : David Cronenberg.
Musique : Howard Shore.
Société de production : Alliance Communications Corporation, Recorded Picture Company, The Movie Network et Téléfilm Canada.
Distributeur : Bac Films.
Première mondiale : 17 mai 1996 (Cannes).
Date de sortie USA : Inconnue.
Date de sortie canadienne : 4 octobre 1996.
Date de sortie française : 17 juillet 1996.
Titre original : Crash.
Durée : 1h40.
Budget : 8 millions de dollars.
Box-office mondial : 23,2 millions de dollars.
Box-office USA : 2,6 millions de dollars.
Entrées françaises : 585 375 entrées.
Résumé.
James va subir un grave accident de voiture. Il va sympathiser avec une des victimes et découvrir qu’ils vont ressentir de l’excitation sexuelle à travers des accidents de voitures.
Casting.
James Ballard : James Spader (VF : Éric Herson-Macarel).
Catherine Ballard : Deborah Kara Unger (VF : Françoise Cadol).
Vaughan : Elias Koteas (VF : Bernard-Pierre Donnadieu).
Helen Remington : Holly Hunter (VF : Béatrice Agenin).
Gabrielle : Rosanna Arquette (VF : Catherine Hamilty).
Colin Seagrave : Peter MacNeill (VF : Inconnue).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Crash est l’adaptation du roman du même nom de J. G. Ballard publié en 1973.
Le tournage s’est déroulé du 27 septembre au 10 décembre 1995 au Canada.
Notre critique de Crash.
Sexualité et accident, c’est effectivement un mélange qu’on n’avait pas vu venir.
Il y a des scénarios parfois on ne sait pas trop ce qu’il faut en retenir. Il y avait pourtant une thématique intéressante avec un couple qui cherche à trouver du piment dans leur sexualité afin de renforcer leur union. Mais voilà, tout ce plaisir recherché va se retrouver dans les accidents, les voitures et presque la mutilation corporelle en voyant les victimes. Là encore, il y avait un concept à explorer davantage sur cette fascination glauque et comment une excitation peut être trouvé avec ce qui se rapproche du morbide. Malheureusement, on ne va jamais rentrer dans cette psychologie et pire, ça va presque la glorifier en quelque sorte. En effet, l’histoire a tendance à s’orienter vers de la pornographie où il faut juste meubler l’intrigue entre les scènes de sexe à rallonge. On regrette aussi certaines incohérences dans l’écriture car il y a vraiment des scènes pas du tout crédibles (comme se promener sur une scène d’accident sans que ça ne dérange personne par exemple).
James survit à un accident et se découvre un désir soudain pour le macabre en s’excitant à travers l’automobile mais aussi ses victimes. Pire encore comme incohérence, réussir en quelques minutes à coucher avec la femme de celui qu’il a tué quelques temps auparavant, car elle aussi là voilà prise de pulsion avec les accidents. James aime voir aussi les autres coucher ensemble et ce peu importe les lieux et les situations. Il n’y a rien qui va et ça continue également avec Catherine, la femme de James, qui rentre dans le jeu sans trop se poser de questions. On tombe davantage dans l’horreur avec Vaughan qui est un survivant d’accident mais qui a maintenant une obsession perverse jusqu’à aller photographier les accidents et les cadavres en gros plan pour s’exciter ensuite.
La réalisation parvient à amplifier le scénario en axant fortement l’image sur le glauque. Lenteur du rythme propice à l’érotisme mais en montrant des images choquantes, mouvements de caméra tout aussi lent pour encore plus nous mettre mal à l’aise que ce soit dans les scènes sexuelles que dans la fascination sur les crashs de voitures. Tout est fait pour nous désorienter et on va dire que ce sera le seul point positif du film : une bonne technique. La bande originale va également en ce sens.
Crash propose une idée de base terriblement malsaine mais qui n’ira jamais plus en profondeur en tournant en rond en se contentant juste de mettre du sexe.