Réalisation : Tom Hooper.
Scénario : Lucinda Coxon.
Production : Tim Bevan et Eric Fellner, Anne Harrison, Tom Hooper, Gail Mutrux et Linda Reisman.
Musique : Alexandre Desplat.
Société de production : Working Title Films, Pretty Pictures, ReVision Pictures, Senator Global Productions, Copenhagen Film Fund, Artémis Productions et Shelter Prod.
Distributeur : Focus Features.
Première mondiale : 5 septembre 2015 (Venise).
Date de sortie USA : 27 novembre 2015.
Date de sortie française : 20 janvier 2016.
Titre original : The Danish Girl.
Durée : 2h00.
Budget : 15 millions de dollars.
Box-office mondial : 64,2 millions de dollars.
Box-office USA : 11,1 millions de dollars.
Entrées françaises : 246 334 entrées.
Résumé.
Einar Wegener est un artiste danois qui sert de modèle aussi à son épouse peintre Gerda. Un jour, ils inventent le personnage de Lili pour une peinture. Einar se travestit en femme et il prend conscience qu’il n’est pas né dans le bon corps.
Casting.
Einar Wegener / Lili Elbe : Eddie Redmayne (VF : Théo Frilet).
Gerda Wegener : Alicia Vikander (VF : Anna Sigalevitch).
Hans Axgil : Matthias Schoenaerts (VF : Julien Lucas).
Henrik Sendhal : Ben Whishaw (VF : Jean-Christophe Dollé).
Ulla Fonsmark : Amber Heard (VF : Laetitia Coryn).
Warnekros : Sebastian Koch (VF : Bernard Gabay).
Jens Hexler : Pip Torrens (VF : Laurent Montel).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Danish Girl est un biopic sur la vie de Einar Wegener / Lili Elbe. C’est aussi l’adaptation du roman du même nom de David Ebershoff publié en 2000.
Nicole Kidman a été envisagé pour le rôle de Lili Elbe / Einar Wegener ; Charlize Theron, Gwyneth Paltrow, Uma Thurman, Marion Cotillard et Rachel Weisz pour celui de Gerda Wegener.
Certaines peintures du film ne sont pas des répliques exactes de Gerda Wegener mais des reproductions adaptées au visage d’Eddie Redmayne.
Le tournage s’est déroulé de février à avril 2015 au Danemark et Belgique.
Notre critique de Danish Girl.
Nouveau biopic pour le cinéma qui peut s’avérer passionnant vu son sujet.
Pas besoin d’attendre bien longtemps dans le scénario pour comprendre qu’on va être captif du début à la fin. Ce qui commence par un jeu dans le couple pour une œuvre artistique, petit à petit on tombe dans la psychologie et le sérieux. On suit ainsi l’évolution d’un homme qui se sent femme mais passant son temps à douter. C’est un parcours du combattant dans une période où c’était jugé anormal et où la vision des autres est dure à supporter. C’est très prenant car c’est habilement écrit, car après la légèreté du premier acte puis la gravité du second acte, le troisième acte devient l’espérance avec la transition. L’évolution du scénario est convaincante et touchante. En parallèle, il y a aussi le parcours d’un couple qui après la surprise et une forme de colère, on part sur l’acceptation et la force de l’amour malgré les obstacles. On pourrait juste regretter un film manquant d’émotions alors que toutes les cartes étaient sur la table pour atteindre le scénario parfait.
Eddie Redmayne nous livre à nouveau une performance incroyable. Le scénario est évolutif mais son personnage aussi. Plus on avance, plus Einar devient Lili, s’affirmant de plus en plus. Que ce soit par la gestuelle, la parole, le comportement, jusque dans les pensées, on voit la transition se faire et c’est maîtrisé. L’acteur incarne ainsi deux rôles et on a l’impression de voir deux personnes distinctes tant c’est bluffant dans le jeu. On voit également un homme qui doute, qui a peur, qui ne sait plus qui il est mais il va avoir un soutien de taille. Alicia Vikander offre elle aussi une magnifique interprétation. Gerda est tout d’abord choquée lorsqu’elle apprend ce que ressent Einar. Mais elle va être à son écoute et elle aussi va se mettre à voir Lili naître jusqu’à l’encourager à éclore pour de bon.
Sublime réalisation également. Il y a une forme de poésie dans son approche, misant également sur la touche artistique, reflétant la profession des deux protagonistes. Il y a un jeu sur les reflets, sur la composition de l’image parfois décentrée, sur la dualité à l’écran… symbolisant au mieux la mentalité d’Einar avant de petit à petit offrir un visuel plus classique, montrant que Lili a pris les devants et qu’il n’y a plus de doute. Gros travail également sur le maquillage et les costumes servis pas de très beaux décors. Dommage juste que la bande originale ne soit pas aussi savoureuse.
Danish Girl est un magnifique film aussi bien sur le fond que sur la forme avec un casting exceptionnel.
