Réalisation : Jan Kounen.
Scénario : Jan Kounen et Christophe Deslandes.
Production : Alain Goldman et Patrick Wachsberger.
Musique : Alexandre Desplat.
Société de production : Pitchipoï Productions, TF1 Films Production, Umedia, La Production Dujardin, Proximus, Radio Télévision Belge Francophone, VOO et BE TV.
Distributeur : United International Pictures.
Date de sortie USA : Inconnue.
Date de sortie française : 22 octobre 2025.
Titre original : L’homme qui rétrécit.
Durée : 1h40.
Budget : 21 millions d’euros.
Box-office mondial : Inconnu.
Box-office USA : Inconnu.
Entrées françaises : Inconnue.
Résumé.
Après avoir été contaminé par un produit étrange, Paul va se mettre à rétrécir indéfiniment. Il découvre un environnement qui est de plus en plus hostile tout en s’interrogeant sur le sens de la vie et son identité.
Achats.
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Casting.
Paul : Jean Dujardin.
Élise : Marie-Josée Croze.
Mia : Daphné Richard.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
L’homme qui rétrécit (2025) est l’adaptation du roman du même nom de Richard Matheson publié en 1956. C’est aussi le remake du film du même nom de 1957.
Le projet débute en 2023.
Notre critique de L’homme qui rétrécit (2025).
Roman culte de Matheson, il aura fallu du temps avant de voir une nouvelle adaptation de l’ouvrouage.
La raison de son rétrécissement restera un mystère mais dans un sens, ce n’est pas le sujet. Le scénario est plus psychologique. La première partie serait l’incompréhension, la peur de ce qui arrive. La seconde est plus dans l’acceptation mais aussi les premières conséquences sur la vie familiale car plus rien n’est pareil. Puis la troisième partie est celle de la survie, du combat et de la tentative de reprendre contact. C’est surtout la lutte d’un homme face à lui-même, face à la vie et comment l’adaptation va devenir un moyen de survivre. Tout change, les échelles évoluent et il faut réapprendre à vivre en réalité.
L’histoire se veut prenante mais on regrette qu’il n’y ait pas davantage de profondeurs car même si l’intrigue reflète une philosophie de vie, ça aurait pu aller encore plus loin et un élément nous a gêné : le besoin de se nourrir. Il faudra un moment pour que ça soit traité car à l’échelle du tout petit, forcément c’est quelque chose de très compliqué à trouver. Sans spoiler, le film a aussi une autre incohérence qui est assez dommageable. Quant à la conclusion, elle rest aussi poétique qu’on l’espérait.
Jean Dujardin livre à nouveau une magnifique prestation. Homme sûr et confiant au début, l’inquiétude s’installe puis il va finir par l’accepter. Dans un sens, on suit les différentes phases du deuil car ce n’est pas une mort en soi mais plutôt une mort sociale. La solitude gagne de plus en plus de terrain jusqu’à se retrouver face à soi-même et au danger de la vie, mais à une autre échelle. C’est une lutte mental à différents niveaux.
Ses peurs ne deviennent plus le fait qu’il peut mourir à chaque instant mais que sa femme le repousse, qu’il n’arrive plus à rassurer sa fille. Il se sent démuni mais il va aussi avoir une autre vision du monde, découvrant des choses simples et insignifiantes au premier abord. Il sait aussi que le temps est compté car un petit saut d’un jour va aussi devenir un ravin le lendemain. Il faut donc anticiper sur du long terme et prendre les décisions quand il faut.
Que dire de la réalisation si ce n’est qu’elle est superbe. La caméra va ainsi jouer sur le regard avec en première partie beaucoup de vues aériennes pointant au sol, comme si un géant observait le monde, préfigurant ce qui va arriver ensuite. Les quelques plans séquences sont aussi de toute beauté surtout qu’elle joue sur la temporalité. Ce point va être aussi récurrent avec l’annonce de date pour montrer le temps qui défile inexorablement vers un sort incertain.
L’énorme qualité du film provient de l’équipe des décorateurs. On se sent effectivement très petit mais le plus fort est que le personnage rétrécissant sans cesse, on découvrira ainsi les mêmes décors mais à différentes échelles. Un simple accessoire d’un temps devient une arme mortelle un autre temps par exemple. Les effets visuels sont aussi à la hauteur et participent encore plus à l’immersion. De même pour le travail sonore car les sons n’ont plus la même sensation selon la taille, donnant un danger supplémentaire insoupçonné.
L’homme qui rétrécit (2025) est une belle expérience qui aurait pu être encore plus profonde mais qui ne laisse pas indifférent par sa qualité technique.
