Réalisation : Alex Proyas.
Scénario : Lem Dobbs, David S. Goyer et Alex Proyas.
Production : Andrew Mason et Alex Proyas.
Musique : Trevor Jones.
Société de production : Mystery Clock Cinema et New Line Cinema.
Distributeur : New Line Cinema.
Date de sortie USA : 27 février 1998.
Date de sortie française : 20 mai 1998.
Titre original : Dark City.
Durée : 1h40.
Budget : 27 millions de dollars.
Box-office mondial : 27,2 millions de dollars.
Box-office USA : 14,4 millions de dollars.
Entrées françaises : 383 915 entrées.
Résumé.
John Murdock se réveille sans aucun souvenir, amnésique. Il est poursuivi pour meurtres tout en découvrant que le monde semble changer constamment autour de lui, comme si la réalité était tout autre.
Casting.
John Murdoch : Rufus Sewell (VF : Jean-Philippe Puymartin).
Frank Bumstead : William Hurt (VF : Féodor Atkine).
Daniel P. Schreber : Kiefer Sutherland (VF : Emmanuel Jacomy).
Emma Murdoch : Jennifer Connelly (VF : Brigitte Berges).
Monsieur Main : Richard O’Brien (VF : François Dunoyer).
Monsieur Livre : Ian Richardson (VF : Jean Négroni).
Monsieur Mur : Bruce Spence (VF : Gilles Tamiz).
Eddie Walenski : Colin Friels (VF : Hervé Bellon).
Karl Harris : John Bluthal (VF : Raoul Delfosse).
May : Melissa George (VF : Inconnue).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Des éléments de décors ont été vendus pour être utilisés sur le tournage de Matrix, notamment ceux de la scène d’ouverture où Trinity s’évade.
Le tournage s’est déroulé en Australie.
Notre critique de Dark City.
Les films avec une perte de mémoire ne sont pas rare, le tout est de savoir comment ce sera géré.
Ici, ce sera avec la science-fiction. Le scénario est écrite de manière intrigante, nous plongeant dans le personnage principal et tout nous semble inconnu, mystérieux, suspect… On rassemble petit à petit les pièces du puzzle et on comprend que la réalité n’est pas la bonne. Qui contrôle qui ? Pour quelles raisons ? On découvre très rapidement une espèce sans doute alien très avancée qui façonne le monde et qui cherche à découvrir le secret de l’humanité. L’histoire arrive à être passionnante car on veut obtenir des réponses. En filigrane, le film va aussi aborder l’importance du libre arbitre, les bases d’une personnalité, le façonnement des émotions. Même si ce n’est pas plus approfondi, cela donne un aspect sérieux au métrage et même plus dramatique. C’est presque même un polar noir qui offre un mélange des genres réussi.
John est donc notre fil conducteur. On est aussi perdu que lui, à ne plus savoir quoi penser, à qui faire confiance, à douter même de sa propre vie et ses propres souvenirs. En plus de chercher la vérité, il doit aussi savoir s’il est l’auteur de différents meurtres. Il est par chance assez obstiné sans être non plus un grand héros. Il est humain et faillible, loin du cliché du grand combattant. Il sera traqué par un inspecteur compétent mais qui a du mal à ouvrir les yeux, se voulant très rationnel mais néanmoins se basant sur les preuves pour changer d’avis. Nous avons ensuite le docteur, celui qui a beaucoup de réponses et qui se trouve coincé entre deux mondes entre la science et l’humanité. Puis il y a Emma, la femme de John mais qui comme lui n’a sans doute pas les bons souvenirs. Elle manque d’exploitation dans l’intrigue et c’est dommage. Enfin, il y a les Étrangers. Ces derniers vivent dans l’unicité d’un tout, partageant tout, ne comprenant pas ce qui fait des humains ce qu’ils sont. Ils sont inquiétants par leur froideur et leur besoin de tout contrôler. Cela les rend d’ailleurs fascinants car ils ne sont pas mauvais en soi, il sont juste curieux et explorateurs mais en usant de méthodes discutables.
Avec la science-fiction, on peut avoir de tout dans l’environnement proposé. Dans ce métrage, ce sera donc un milieu urbain très austère, très métallique et très pauvre. Loin d’une image futuriste. C’est même un lieu où le Soleil n’est plus là et de ce fait, tout le film se déroule de nuit et ça donne une noirceur supplémentaire à l’ambiance déjà assez oppressante. Le design des Étrangers est aussi intéressant avec une peau blanche fantomatique, sans cheveux, avec une tenue noire en cuir, loin encore du look alien. Autre apport technique : les effets numériques. Ils sont utilisés à bon escient et servent surtout à montrer un monde en perpétuelle transformation avant d’être bien plus utilisés dans le dernier acte qui offre son lot de révélations. Enfin, la bande originale se veut agréable, souvent mystérieuse et angoissante et évoluant au fil de l’intrigue vers quelque chose de plus joyeux.
Dark City est un film de science-fiction sombre et précurseur qui mérite le détour.