Réalisation : Todd Haynes.
Scénario : Matthew Michael Carnahan et Mario Correa.
Production : Inconnu.
Musique : Marcelo Zarvos.
Société de production : Participant, Willi Hill et Killer Content.
Distributeur : Focus Features.
Date de sortie USA : 22 novembre 2019.
Date de sortie française : 26 février 2020.
Titre original : Dark Waters.
Durée : 2h07.
Budget : Inconnu.
Box-office mondial : 23,1 millions de dollars.
Box-office USA : 11,1 millions de dollars.
Entrées françaises : 301 730 entrées.
Résumé.
Robert Bilott, avocat défendant de grandes entreprises, va se mettre à en combattre une d’entre elles suite à une pollution de l’environnement qui a créé des dégâts sur la santé humaine.
Casting.
Robert Bilott : Mark Ruffalo (VF : Félicien Juttner).
Sarah Bilott : Anne Hathaway (VF : Ludmila Ruoso).
Tom Terp : Tim Robbins (VF : Jean-Philippe Puymartin).
Harry Deitzler : Bill Pullman (VF : Daniel Kenigsberg).
Wilbur Tennant : Bill Camp (VF : Jean-Claude Leguay).
Phil Donnelly : Victor Garber (VF : Didier Flamand).
James Ross : William Jackson Harper (VF : Jean-Baptiste Anoumon).
Sandra Tennant : Denise Dal Vera (VF : Christiane Ludot).
Karla Pfeiffer : Louisa Krause (VF : Inconnue).
Darlene Kiger : Mare Winningham (VF : Inconnue).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Dark Waters est tiré de l’article The Lawyer Who Became DuPont’s Worst Nightmare de Nathaniel Rich publié en 2016, tiré d’une histoire vraie.
Le projet débute en 2018 sous le titre de travail Dry Run.
Le tournage s’est déroulé dans l’Ohio.
Notre critique de Dark Waters.
Environnement, santé, justice, trois sujets qui vont servir de fils conducteur au film.
On va avoir droit à deux actes dans le scénario. Le premier est bien entendu la mise en place du sujet, l’enquête de l’avocat pour déterminer les conséquences et les origines et on comprend vite que quelque chose de grave est bien présent. Y est ainsi dénoncé les dérives de grosses entreprises non respectueuses de l’environnement mais aussi la corruption, les magouilles, les dissimulations,… tout ce qui nous oriente dans un sujet dénonciateur et toujours d’actualités. Puis le second acte nous dirige sur le terrain de la justice. Différents procès, différents témoignages, preuves scientifiques… On voit ainsi la méfiance de la population mais aussi que ça va donner un climat anxiogène car l’entreprise visée est aussi la principale employeuse d’une région. Dommage qu’on ne voit pas vraiment cette scission de la population. En fait, le scénario peine quand même à captiver car ça traîne beaucoup en longueur. Dans un sens, ça montre aussi la lenteur de la justice mais il n’y a pas de réelles péripéties et l’intrigue ne dégage pas d’émotions malgré sa thématique sérieuse. Pourtant, même avec cette affaire qui va polluer la vie familiale de Robert, cette idée est à peine effleurée.
Il faut dire aussi que les personnages n’ont rien de bien attachants. Robert est un avocat sans grand charisme, hésitant mais qui va se lancer dans une affaire gigantesque aux grandes ramifications. Parfois on le voit un peu paranoïaque, parfois très combattif, parfois très distant… Ce n’est que bien tardivement qu’il va offrir quelque chose de plus intéressant. Avec Anne Hathaway qui incarne l’épouse, on pensait donc que son personnage serait très exploité et pourtant, elle n’a pas une grande utilité dans l’histoire, ce qui est regrettable. Concernant les autres seconds rôles, même si certains sont indispensables pour faire avancer le scénario, on ne les retiendra pas nécessairement à la fin du film.
Déjà que le sujet n’est pas très gai, la réalisation plombe davantage l’ambiance. Tout est terne, plein de mélancolie. Certes, l’intrigue n’aide pas mais le rythme est très lent et provoque pas mal d’ennui. Il y a pourtant des enjeux colossaux mais ce n’est jamais retranscrit dans la mise en scène. Tout est bien trop classique et trop plat. Vu qu’en plus l’intrigue dure des années, on va donc avancer dans le temps à plusieurs reprises mais ce n’est pas très flagrant non plus, à part voir des enfants grandir et une indication très discrète le temps de quelque secondes. La bande originale n’est pas d’un grand soutien non plus.
Dark Waters avait un sujet passionnant mais son rendu est faiblard et pas accrocheur.