Réalisation : Francis Ford Coppola.
Scénario : James V. Hart.
Production : Francis Ford Coppola, Fred Fuchs et Charles Mulvehill.
Musique : Wojciech Kilar.
Société de production : American Zoetrope, Columbia Pictures et Osiris Films.
Distributeur : Columbia Pictures.
Date de sortie USA : 13 novembre 1992.
Date de sortie française : 13 janvier 1993.
Titre original : Bram Stoker’s Dracula.
Durée : 2h08.
Budget : 40 millions de dollars.
Box-office mondial : 215,9 millions de dollars.
Box-office USA : 88,5 millions de dollars.
Entrées françaises : 3 166 906 entrées.
Résumé.
En 1462, ayant fait un pacte avec les forces occultes après la mort de sa bien-aimée, le Comte Vlad Dracul est devenu avide de sang et immortel. En 1897, Dracula devient fasciné par Mina, l’épouse d’Harker, qui lui rappelle sa femme.
Casting.
Vlad Dracul / Dracula : Gary Oldman (VF : Stéphane Freiss / André Oumansky (âgé)).
Mina Murray / Elisabeta : Winona Ryder (VF : Claire Guyot).
Abraham Van Helsing : Anthony Hopkins (VF : Jean-Pierre Moulin).
Jonathan Harker : Keanu Reeves (VF : Thierry Ragueneau).
Jack Seward : Richard E. Grant (VF : Guy Chapellier).
Lucy Westenra : Sadie Frost (VF : Michèle Lituac).
Arthur Holmwood : Cary Elwes (VF : Georges Caudron).
Quincey P. Morris : Billy Campbell (VF : Bernard Gabay).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Dracula est l’adaptation du roman du même nom de Bram Stoker publié en 1897.
Le projet débute en 1977. Le développement oriente le scénario vers une adaptation en téléfilm avant que Winona Ryder ne se penche sur le script et le propose à Coppola.
Daniel Day-Lewis, Alec Baldwin, Nicolas Cage, Ray Liotta et Colin Firth ont été envisagés pour le rôle de Dracula ; Liam Neeson pour celui d’Abraham Van Helsing ; Johnny Depp pour celui de Jonathan Harker.
La scène de la crypte où une enfant se trouve face à Lucy a posé problème pour la petite fille qui était terrifiée face au maquillage de Sadie Frost. L’équipe a tout fait pour la rassurer afin de tourner une nouvelle prise.
Le tournage s’est déroulé du 14 octobre 1991 au 31 janvier 1992 en Californie.
Notre critique de Dracula.
Personnage célèbre, il revient sur grand écran pour une nouvelle adaptation.
Ce qui va marquer est son approche. Nous ne sommes pas dans une histoire horrifique mais plus dans une romance folle et passionnée d’un amour immortel. Justement, c’est cette facette qui se veut dérangeante car cela vire à une obsession malsaine de perversion de l’autre et de manipulation. Il y a quelque chose d’aussi beau que dérangeant dans ce scénario parfaitement écrit. Nous sommes face à une dimension érotique de ce roman. Ne vous attendez donc pas à un excès de violence et d’hémoglobine car il n’y a rien de tout ça. Le surnaturel est aussi bien présent avec en parallèle une traque pour retrouver Dracula et sauver les gens. L’histoire est prenante et belle sans tomber dans le ridicule. Si on regrette juste une absence d’émotions, on passe un excellent moment si vous aimez les ambiances sombres et gothiques.
En plus d’un casting excellent, on retient forcément la performance de Gary Oldman. Plus le film avance et plus on voit différents jeux d’acteur au gré de l’évolution de son personnage. De Comte isolé, il reprend progressivement des forces et va devenir un manipulateur, un orateur talentueux, un oppresseur… mais sans pour autant tomber dans la caricature. C’est un homme aveuglé par un amour perdu qui est obsédé par le besoin de retrouver sa femme. On arrive à s’attacher à lui malgré ses méthodes glauques. Mina incarne cette fameuse « bien-aimée » qui d’un côté est amoureuse d’Harker et de l’autre elle va devenir l’objet de convoitise de Dracula tout en succombant à son charme via ses pouvoirs. Elle aussi va évoluer au fil de l’intrigue en s’enfonçant dans les ténèbres. Dans les autres protagonistes marquants, Harker qui veut sauver sa femme et Van Helsing, spécialiste des forces occultes, qui va tout faire pour mettre hors d’état de nuire les vampires qu’il rencontre.
Que dire de la réalisation si ce n’est qu’elle est de grande qualité. Il y a clairement une dimension artistique dans la mise en scène qui colle parfaitement à l’histoire. Déjà par les décors et les costumes magnifiques à voir et immersifs mais aussi par le travail sur l’éclairage, jouant régulièrement avec les ombres. Sans oublier bien sûr un parti pris de tout faire grâce à des effets pratiques sans trucage numérique et c’est plaisant à voir tant ça a un charme indéniable. C’est très propre et très efficace qu’on a l’impression de voir des peintures qu’on veut admirer. La bande originale respecte cette dimension avec des mélodies à la fois pesante et fantastique même si on aurait apprécié avoir des mélodies bien plus mémorables.
Dracula est un magnifique film aussi sombre par son ambiance que romantique par son histoire avec un casting épatant et une réalisation sublime.