Réalisation : Robert Zemeckis.
Scénario : Eric Roth.
Production : Wendy Finerman, Steve Tisch, Steve Starkey et Charles Newirth.
Musique : Alan Silvestri.
Société de production : Paramount Pictures, The Steve Tisch Company et Wendy Finerman Productions.
Distributeur : Paramount Pictures.
Date de sortie USA : 6 juillet 1994.
Date de sortie française : 5 octobre 1994.
Titre original : Forrest Gump.
Durée : 2h22.
Budget : 65 millions de dollars.
Box-office mondial : 678,2 millions de dollars.
Box-office USA : 330,4 millions de dollars.
Entrées françaises : 3 963 919 entrées.
Résumé.
Forrest Gump, un simple d’esprit au grand cœur, raconte son parcours personnel où il s’est souvent retrouvé dans différents faits marquants de l’Histoire des États-Unis.
Casting.
Forrest Gump : Tom Hanks (VF : Jean-Philippe Puymartin).
Jennifer « Jenny » Curran : Robin Wright (VF : Michèle Buzynski).
Lieutenant Dan Taylor : Gary Sinise (VF : Emmanuel Jacomy).
Benjamin « Bubba » Bufford : Mykelti Williamson (VF : Jacques Martial).
Forrest Gump (enfant) : Michael Conner Humphreys (VF : Pascal Grull).
Jennifer « Jenny » Curran (enfant) : Hanna R. Hall (VF : Adeline Chetail).
Mme Gump : Sally Field (VF : Marion Game).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Forrest Gump est l’adaptation du roman du même nom de Winston Groom publié en 1986.
Les studios Warner Bros. étaient à l’origine du projet avant de finalement le stopper.
Terry Gilliam et Barry Sonnenfeld ont refusé le poste de réalisateur.
Les studios ont coupé le budget et certaines scènes devaient être supprimées (comme le Vietnam ou le bateau de crevettes). Robert Zemeckis et Tom Hanks ont baissé leur salaire pour permettre aux séquences d’être tournées. Une séquence où Forrest rencontre Martin Luther King Jr. a cependant bien été supprimée.
Bill Murray, Bill Paxton, John Travolta et Chevy Chase ont été envisagés pour le rôle de Forrest Gump ; Jodie Foster, Nicole Kidman et Demi Moore pour celui de Jenny Curran ; David Alan Grier, Ice Cube, Chris Rock, Eddie Murphy, Martin Lawrence et Dave Chappelle pour celui de Bubba.
Le lieutenant Dan (incarné par Gary Sinise) porte un chapelet avec une médaille de Saint-Christophe. Ce collier a réellement été porté au Vietnam par le beau-frère de Gary Sinise.
La plume volante n’est pas en images de synthèse. Elle a été filmée sur un fond bleu puis l’ordinateur a servi à relier plusieurs plans pour être raccords.
Le banc sur lequel Forrest Gump est assis se trouve maintenant au Savannah History Museum à Savannah en Géorgie.
La réplique « Je m’appelle Forrest Gump. Tout le monde m’appelle Forrest Gump » a été improvisée par Tom Hanks.
Le roman a connu une suite en 1995 avec Gump and Co.. Il était question de l’adapter aussi au cinéma mais les événements du 11 septembre 2001 ont stoppé le projet.
Le tournage s’est déroulé du 8 août au 8 décembre 1993 en Caroline du sud, en Caroline du nord, en Arizona et en Georgie.
Notre critique de Forrest Gump.
Film culte du cinéma, mérite-t-il son statut d’être un long-métrage si touchant ?
L’idée de base est simple mais le scénario est vraiment prenant. Dur d’être indifférent tant on passe du rire aux larmes, de la détresse à l’espoir. C’est une succession d’émotions et c’est ce qu’on attend d’un film : éprouver des sentiments. Mais au-delà de ça, c’est aussi le parcours d’un homme de son enfance jusqu’à l’âge adulte qui va traverser quelques décennies de l’Histoire américaine et qui va toujours se trouver là pour des moments clés qui ont marqué les esprits. C’est l’une des forces du scénario qui parvient à tout relier autour d’un individu mais sans que ce soit forcé. Tout ce côté naturel est parfait maitrisé et on se laisse facilement prendre au jeu. Surtout, le récit du héros a quelques incohérences et on se demande si ce qu’il raconte est différent de ce qu’il a vécu, se mettant alors à fantasmer des événements ou juste que tout n’est pas clair dans sa tête.
Ce n’est pas pour autant que le scénario délaisse plusieurs sujets. Que ce soit le racisme, la guerre au Vietnam et ses conséquences, l’Amérique profonde, le traitement des médias, la géopolitique… tout y passe et même en filigrane d’autres thématiques. En effet, si d’un côté on suit la vie « positive » de Forrest (avec ses hauts et ses bas), celle de Jenny semble être en miroir de son ami d’enfance. Moins approfondi mais clairement évoqué, elle va montrer une autre image de l’Histoire américaine qui montre que tout est complémentaire. C’est un tour de force d’écriture jusqu’à son final bouleversant.
L’énorme atout de ce film repose en Tom Hanks. L’acteur est brillant et livre une prestation hors-norme. Il incarne Forrest, un simple d’esprit mais qui a le cœur sur la main, ne voyant pas vraiment le mal ou le bien, voulant juste apporter de la joie aux gens. Il est naïf mais pas si manipulable. En effet, il est très compétent dans ce qu’il fait tant pour lui ça semble naturel. On s’attache énormément à lui et ce n’est pas tant à cause de son côté simplet mais plus car c’est la gentillesse incarnée et ça fait mal quand il souffre. À ses côtés, il y a Jenny, sa meilleure d’enfance qu’il va recroiser à plusieurs reprises au cours de sa vie. Elle est un peu son opposée, avec une enfance difficile, un parcours chaotique, sombrant dans certains excès et jusqu’à en souffrir. Ils sont très proches l’un de l’autre et ce chassé-croisé dans leur vie les aide à chaque fois.
Deux autres rôles notables. Celui de Bubba, l’ami de l’armée de Forrest. Un homme très passionné par les crevettes et son ambition de fonder une entreprise sur le sujet. Il va être l’ami le plus proche de notre héros durant un temps. Puis il y a le lieutenant Dan, là aussi rencontré durant l’armée. Un homme dur mais qui va sympathiser avec Forrest plus que de raisons et donner une amitié touchante. Enfin, la mère de Forrest n’a jamais vu son fils comme quelqu’un de différent et elle a tout fait pour l’intégrer malgré les moqueries qu’il subissait. Une femme qui aime énormément son enfant et qui va forger le caractère du jeune héros.
Le film dure longtemps mais on ne voit pas le temps passé. Déjà car le scénario est captivant mais aussi que la réalisation ne laisse pas de temps mort. Il y a beaucoup de diversités dans les époques, les lieux et on voyage beaucoup. Le fait que Forrest raconte son histoire donne du rythme avant de fusionner les temporalités par la suite et nous proposer quelque chose de plus fort encore. On salue notamment les différents effets visuels et stratagèmes cinématographiques pour intégrer Forrest dans des événements historiques via les images d’archives. L’autre atout non négligeable est la magnifique bande originale d’Alan Silvestri qui livre ici ses plus belles mélodies envoûtantes.
Forrest Gump est une vraie merveille, un chocolat qu’on savoure encore et encore.