Réalisation : Jim Jarmusch.
Scénario : Jim Jarmusch.
Production : Richard Guay, Jim Jarmusch et Diana Schmidt.
Musique : RZA.
Société de production : JVC Entertainment Networks, Canal+, Bac Films, Pandora Filmproduktion, Arbeitsgemeinschaft der öffentlich-rechtlichen Rundfunkanstalten der Bundesrepublik Deutschland, ARD Degeto Film et Plywood Productions.
Distributeur : Artisan Entertainment.
Première mondiale : 19 mai 1999 (Cannes).
Date de sortie USA : 3 mars 2000.
Date de sortie française : 6 octobre 1999.
Titre original : Ghost Dog: The Way of the Samurai.
Durée : 1h51.
Budget : 2 millions de dollars.
Box-office mondial : 9,4 millions de dollars.
Box-office USA : 3,3 millions de dollars.
Entrées françaises : 584 787 entrées.
Résumé.
Ghost Dog est un tueur à gages et vit selon le code des samouraïs. Il a pour contrat l’élimination d’un truand qui a une relation avec la fille d’un mafieux. Il va finir par être traqué par ses commanditaires.
Casting.
Ghost Dog : Forest Whitaker (VF : Jean-Yves Berteloot).
Louie : John Tormey (VF : Jean Lescot).
Sonny Valerio : Cliff Gorman (VF : Jean-Yves Chatelais).
Louise Vargo : Tricia Vessey (VF : Clotilde Morgiève).
Ray Vargo : Henry Silva (VF : Jean Dautremay).
Frank : Richard Portnow (VF : Hervé Furic).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Dans la version originale, Raymond parle français. En français, il a été doublé yoruba, une langue d’Afrique de l’Ouest.
Le tournage s’est déroulé au New Jersey.
Notre critique de Ghost Dog : la voie du samouraï.
Un sujet on ne peut plus banal au premier abord mais qui intrigue avec cet aspect samouraï.
Difficile de dire que l’histoire est mauvaise mais il n’est pas plus facile de dire qu’elle est excellente. En fait, il y a une sorte de poésie qui s’en dégage avec ce fameux code des samouraïs, avec des citations philosophiques sur la vie, la mort, l’essence même des choses… Cela donne quelque chose d’intéressant tant ça contraste complètement avec le reste, à savoir des meurtres et des règlements de compte. Là où on y trouve habituellement de la tension, c’est assez léger et c’est aussi le défaut de l’intrigue : elle n’a pas grand chose à raconter. On enchaîne les morts sans que ça ne donne d’enjeux ni même de plus profondes réflexions. Comme si les scénaristes avaient eu une bonne idée de base mais qu’ils n’ont jamais réussi à approfondir de peur de s’aliéner un public adepte des films de gangsters.
Ghost Dog est un tueur à gages qui dénote avec les caricatures. Il est posé, philosophe, seul et n’use pas de sa force mais plutôt de sa ruse. Sa mentalité de respecter un code d’honneur des samouraïs le rend attachant même si au fil de l’intrigue, on aurait aimé que le personnage soit davantage développé pour creuser d’autres facettes de sa personnalité. Son « mentor » n’a aucun charisme à part être pleutre. Ghost a pour meilleur ami un glacier qui ne parle pas sa langue et il est amusant de voir les deux hommes dialoguer alors qu’aucun ne comprend l’autre, tout en ayant une amitié entre eux. Concernant les antagonistes, c’est trop simpliste qu’on les oublie facilement.
La réalisation ne cherche pas à être originale et c’est regrettable. Sa seule fantaisie est d’insérer des intertitres avec des citations du code qui sont narrées par le protagoniste principal. Pour autant, cela ne donne pas plus de dynamisme à un film qui mise sur la lenteur. Même si ça correspond avec une philosophie poétique, la mise en scène ne va jamais appuyer là-dessus pour se démarquer du lot. Bémol aussi sur la bande originale qui emprunte des chansons au rap alors qu’on est clairement dans une ambiance différente. Enfin, on déplore les acteurs qui surjouent ou jouent très mal les scènes où ils se font tuer, cassant toute crédibilité.
Ghost Dog : la voie du samouraï avait une route toute tracée pour son concept original mais ne parvient jamais à sortir des sentiers battus efficacement.