Réalisation : Takashi Yamazaki.
Scénario : Takashi Yamazaki.
Production : Minami Ichikawa, Kazuaki Kishida, Keiichiro Moriya et Kenji Yamada.
Musique : Naoki Satō.
Société de production : Robot Communications, Toho Studios et Toho.
Distributeur : Toho.
Première mondiale : 1er novembre 2023 (Tokyo).
Date de sortie japonaise : 3 novembre 2023.
Date de sortie USA : 1er décembre 2023.
Date de sortie française : 7 décembre 2023.
Titre original : Gojira Mainasu Wan.
Durée : 2h07.
Budget : 15 millions de dollars.
Box-office mondial : 115,9 millions de dollars.
Box-office USA : 56,4 millions de dollars.
Entrées françaises : 175 579 entrées.
Résumé.
Le Japon sort de la guerre avec ses traumatismes, en particulier pour Kōichi. Lorsque Godzilla attaque Tokyo, l’ancien soldat kamikaze revit les horreurs du conflit.
Casting.
Kōichi Shikishima : Ryūnosuke Kamiki (VF : Jean-Stan Du Pac).
Noriko Ōishi : Minami Hamabe (VF : Artémisia Toussaint).
Shirō Mizushima : Yuki Yamada (VF : Maxime Baudouin).
Sōsaku Tachibana : Munetaka Aoki (VF : Thibaut Lacour).
Kenji Noda : Hidetaka Yoshioka (VF : Michel Mella).
Sumiko Ōta : Sakura Andō (VF : Elizabeth Ventura).
Yōji Akitsu : Kuranosuke Sasaki (VF : Bertrand Liebert).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Le projet commence en 2019.
L’équipe des effets visuels étaient composée de 35 artistes uniquement.
Le tournage s’est déroulé de mars à juin 2022 au Japon.
Notre critique de Godzilla Minus One.
Alors qu’Hollywood s’est accaparé Godzilla aux yeux du grand public, le Japon reprend sa place légitime avec sa propre créature cinématographique.
Nous sommes effectivement loin du grand film d’action catastrophique américain. Alors oui, nous avons droit à des batailles et des scènes de destruction massive mais le scénario va au-delà de ça pour donner quelque chose de plus profond. Ici, nous avons affaire au traumatisme de la guerre. L’horreur a changé un homme, fait douter sur le sens de la vie, le sens de l’honneur… L’histoire offre ainsi des thématiques sérieuses et émouvantes d’un peuple qui est profondément marqué par la guerre et qui ne veut pas revivre les mêmes souffrances. On apprécie également la stratégie établie pour anéantir Godzilla, misant sur la science plutôt que sur l’armement. Néanmoins, on regrette que certaines scènes soient trop légères dans l’ambiance qui donnent presque une touche comique. On retrouve aussi malheureusement quelques facilités scénaristiques avec les ingrédients habituels du grand sauveur et de son équipe sur laquelle personne n’aurait misé. Plus de sérieux du début à la fin en évitant certains codes aurait davantage démarqué le film du lot.
Kōichi est le héros du métrage. Soldat kamikaze qui n’a pas su aller au bout et qui se trouve déshonoré, on y voit un homme qui est aussi touché profondément de ce qu’il a vu et vécu. Il est toujours hanté par la guerre et cherche à se racheter en aidant une femme et son enfant. La rencontre avec Godzilla va petit à petit lui redonner du courage et il cherche la rédemption en partant au combat. On s’attache à lui. L’autre grand rôle est celui du scientifique qui a des idées novatrices mais qui cherche surtout une méthode pour préserver les hommes, refusant le concept des kamikazes. Une critique acerbe de la politique de cette époque. On aurait aimé que d’autres protagonistes soient mieux exploités plutôt que d’être des seconds rôles occasionnels.
Le gros atout du film réside dans sa qualité de réalisation. Même si elle n’offre rien en terme artistique (aucun plan ne va marquer les esprits), on n’est pas dans une avalanche d’effets visuels pour aller jusqu’à une surenchère ridicule. On est bien plus proche du drame. De plus, Godzilla apparait à peine dix minutes dans tout le film, réduisant ainsi l’utilisation du numérique. Un numérique justement très convaincant et même la grande séquence de destruction de la ville est prenante. La bande originale nous immerge efficacement dans une souffrance psychologique avec une ambiance pesante.
Godzilla Minus One est un film touchant avec de beaux messages qui met la créature en symbole de l’horreur de la guerre.