Réalisation : Neill Blomkamp.
Scénario : Jason Hall et Zach Baylin.
Production : Asad Qizilbash, Carter Swan, Doug Belgrad et Dana Brunetti.
Musique : Lorne Balfe et Andrew Kawczynski.
Société de production : 2.0 Entertainment, Epic Films, Michael De Luca Productions, PlayStation Productions, Sony Pictures Entertainment et Trigger Street Productions.
Distributeur : Columbia Pictures.
Date de sortie USA : 25 août 2023.
Date de sortie française : 9 août 2023.
Titre original : Gran Turismo.
Durée : 2h15.
Budget : 60 millions de dollars.
Box-office mondial : 117,5 millions de dollars.
Box-office USA : 43,6 millions de dollars.
Entrées françaises : 1 167 593 entrées.
Résumé.
Jann Mardenborough est un grand joueur du jeu vidéo « Gran Turismo ». Lorsqu’il apprend qu’une compétition est organisée pour sélectionner de nouveaux pilotes, il tente sa chance en misant sur son expérience pour prendre le volant de vraies voitures de courses.
Casting.
Jann Mardenborough : Archie Madekwe (VF : Arthur Khong).
Jack Salter : David Harbour (VF : Stéphane Pouplard).
Danny Moore : Orlando Bloom (VF : Denis Laustriat).
Matty Davis : Darren Barnet (VF : Inconnue).
Nicholas Capa : Josha Stradowski (VF : Inconnue).
Steve Mardenborough : Djimon Hounsou (VF : Frantz Confiac).
Lesley Mardenborough : Geri Halliwell-Horner (VF : Inconnue).
Cai Mardenborough : Daniel Puig (VF : Inconnue).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Gran Turismo est inspiré de l’histoire vraie de Jann Mardenborough, un joueur qui est devenu pilote suite à une compétition organisée par le jeu vidéo « Gran Turismo ».
Le projet débute en 2013 mais prend vraiment son essor en 2022.
Le tournage s’est déroulé du 12 novembre au 14 décembre 2022 en Hongrie.
Notre critique de Gran Turismo.
Les films de courses automobiles ne sont pas monnaie courante au cinéma et rares sont ceux qui sortent clairement du lot.
On peut avouer que ce film va rester dans un sens dans les mémoires. En effet, déjà par son originalité. Même si tiré d’une histoire vraie et d’un jeu vidéo, c’est une approche intéressante de voir comment le monde vidéoludique et la piste automobile peuvent se rapprocher. Les simulations sont de plus en plus réalistes et des joueurs deviennent d’excellents pilotes en virtuels. On va donc suivre le parcours de Jann qui passe d’une « manette » à un vrai volent, d’un simulateur à une vraie voiture. Le scénario est plutôt bon en ce sens car il va s’orienter vers un rêve qui devient réalité, qu’il va falloir se battre pour y parvenir, surmonter ses compétences, dépasser les attentes des autres, surprendre les pilotes et sa famille… C’est une leçon de vie qui est donnée qui permet ainsi de transmettre un message universel qu’il faut toujours y croire et se donner les moyens et la volonté d’y parvenir. Même si la structure du scénario est classique, on se laisse facilement prendre au jeu.
Néanmoins, tout n’est pas parfait et il est dommage que l’un des plus gros potentiels ne soit pas pleinement exploité. Jann a un rêve qui n’est pas partagé par son père et malheureusement, ça ne sera jamais approfondi malgré sa progression et sa réussite. Sa famille en vient même à être effacée pour n’apparaître qu’à peu de moments. Alors oui, c’est l’instant dramatique qui va nous toucher car c’est intense mais qui aurait pu aller bien plus loin tant il y avait quelque chose de bien plus fort. Autre petit reproche, le fait que tout va finalement très vite. Si on ne connaissait pas la réelle histoire, on pourrait dire que ça manque de crédibilité. Jann passe trop vite du jeu à la voiture et même si on assiste à un rapide entraînement, un pilote ne nait pas aussi rapidement sans avoir une vraie expérience de conduite auparavant.
Trois personnages vont vraiment être le fer de lance du film. Jann bien évidemment. Pour une fois, on évite tous les clichés du joueur de jeu vidéo et ça permet de redorer le blason et éloigner les détracteurs. On aime déjà cette approche. Le personnage arrive à être intéressant car il se bat pour ce en quoi il croit et il va apprendre à aller au-delà de ses limites. Malgré ses réussites, il ne prend jamais la grosse tête à en devenir arrogant (à l’image de l’antagoniste du film, un peu trop classique pour le coup). Il est entraîné par Jack et c’est notre chouchou. Même s’il débute comme quelqu’un de grognon, c’est quelqu’un qui pousser les jeunes et qui va surtout croire en Jann. Il a un passif qui lui donne quelque chose de plus profond qu’un simple coach. Son acteur est excellent tant il partage beaucoup d’émotions à travers son regard. Enfin, Danny est là pour l’image, l’apparence. On sent le communiquant doué, celui qui voit ce qu’il y a à gagner plus que le côté humain à développer. Il n’est pas désagréable mais on sent presque une dénonciation sur ce qu’est le marketing. Concernant les parents de Jann, sa mère le soutient mais son père pense à l’avenir de son fils et n’y croit pas. Cependant, c’est juste car il ne connait pas ce monde et c’est plus par peur qu’il agit. Quant à la présence de la « petite amie », elle n’a pas grande utilité au scénario.
Ce qu’on attend d’un film sur le sport automobile, c’est d’en prendre plein les yeux et de nous proposer autre chose que ce qu’on peut voir à la télévision. C’est un pari gagnant ici. Les courses sont très prenantes en terme de mise en scène où on va être aussi bien dans la voiture qu’en dehors, usant de mouvements de caméras perpétuels mais surtout de l’utilisation de drones pour donner encore plus de dynamisme. Une technique de tournage de plus en plus prisée à Hollywood qui commence à porter ses fruits. L’autre détail graphique qui n’échappera pas aux amateurs des consoles est la représentation visuelle par moment pour rappeler que ça vient d’un jeu. Jann vient du gaming et il se représente le monde comme un jeu vidéo. On a alors droit à des animations de tracés de courses, de positionnements… tout comme si on était dans un jeu. Mention spéciale aussi sur la faible présence d’effets spéciaux à outrance concernant les voitures, c’est du concret et ça se voit bien à l’écran. Qui dit voitures dit aussi un travail sonore et à nouveau, rien à redire. Le bruit des moteurs nous fait vibrer intérieurement et si on aime, on en prend plein les oreilles. La bande originale offre également de belles musiques mais on n’aurait pas été contre d’avoir des mélodies plus porteuses.
Gran Turismo peut être fier de sa course pour rentrer dans le cercle fermé des meilleurs films sur le sport automobile.