Réalisation : Steven Spielberg.
Scénario : James V. Hart, Malia Scotch Marmo et Nick Castle.
Production : Kathleen Kennedy, Frank Marshall, Gerald R. Molen.
Musique : John Williams.
Société de production : Amblin Entertainment et TriStar Pictures.
Distributeur : TriStar Pictures.
Date de sortie USA : 11 décembre 1991.
Date de sortie française : 1er avril 1992.
Titre original : Hook.
Durée : 2h21.
Budget : 70 millions de dollars.
Box-office mondial : 300,9 millions de dollars.
Box-office USA : 119,7 millions de dollars.
Entrées françaises : 3 401 004 entrées.
Résumé.
Peter est devenu adulte, mari et père. Lorsqu’il reçoit de la visite de Clochette, il retourne au pays imaginaire sans se souvenir de son passé, à savoir qu’il est Peter Pan.
Casting.
Peter Banning / Peter Pan : Robin Williams (VF : Michel Papineschi).
Capitaine James Crochet : Dustin Hoffman (VF : Richard Darbois).
Fée Clochette : Julia Roberts (VF : Céline Monsarrat).
Monsieur Mouche : Bob Hoskins (VF : Mario Santini).
Jack Banning : Charlie Korsmo (VF : Alexis Tomassian ).
Maggie Banning : Amber Scott (VF : Jennifer Lauret).
Wendy (âgée) : Maggie Smith (VF : Monique Mélinand).
Wendy (jeune) : Gwyneth Paltrow (VF : Barbara Tissier).
Moira Banning : Caroline Goodall (VF : Françoise Cadol).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Hook ou la revanche du capitaine Crochet est une suite à l’histoire de Peter Pan de J. M. Barrie.
Le scénariste James V. Hart a eu l’idée du film quand son fils lui a demandé ce qui arriverait si Peter Pan décidait de grandir.
Le projet devait être à l’origine une comédie musicale mais l’idée ne fut pas retenue, malgré que le compositeur John Williams et le parolier Leslie Bricusse aient composé une dizaine de chansons.
Tom Hanks a été envisagé pour le rôle du Peter Pan ; David Bowie, Christopher Lloyd et Donald Sutherland pour celui du capitaine Hook ; Winona Ryder a été envisagée pour celui de Clochette ; Danny DeVito et Joe Pesci pour celui de Monsieur Mouche.
Le montage initial du film était de trois heures.
Spielberg n’était pas très satisfait de son film en raison d’une durée de tournage qui a dépassé le planning et d’un budget qui a doublé.
Après l’annulation de son mariage avec Kiefer Sutherland quelques jours avant la cérémonie, Julia Roberts s’est réfugiée en Irlande en plein tournage. Spielberg l’a menacé de la licencier si elle ne revenait pas immédiatement. De cette rupture, elle aurait eu un mauvais comportement durant le tournage au point d’obtenir le surnom de « Tinker Hell » (en référence au nom anglais de Clochette « Tinker Bell ») qui signifie « Fée de l’enfer ».
À la 35e minute, le couple qui s’embrasse sur le pont quand Clochette passe n’est autre que George Lucas et Carrie Fisher.
Le tournage s’est déroulé du 19 février 1991 au 1er août 1991 à Hawaï et en Californie.
Notre critique de Hook ou la revanche du capitaine Crochet.
Peter Pan est une histoire connue alors de la revisiter, cela attise les curiosités.
En effet, l’enfant qui n’a jamais voulu grandir… a grandi. Le scénario va donc tourner en ce sens : où est la frontière entre l’enfant et l’adulte ? Une histoire d’âge ? De mentalité ? De comportement ? C’est quelque chose qui parlera aux adultes qui trouveront un renouveau dans l’histoire célèbre et qui va aussi trouver écho sur d’autres thèmes, à l’instar du parent trop occupé par son travail qui ne voit pas ses enfants grandir. Tout est correctement bien écrit sans pour autant négliger l’aventure. Pirates, îles, océans, magie, féerie, vol dans le ciel… On y trouve notre compte sans jamais se lasser. Le scénario arrive à toucher le tout public où enfants comme les grands ne l’interpréteront pas forcément de la même façon et c’est une des forces de l’intrigue. On apprécie donc ce mélange entre sérieux et l’ambiance humoristique qui n’use jamais de gags mais plutôt d’un ton léger d’enfants turbulents qui aiment s’amuser. Les émotions sont aussi présentes que ce soit dans les relations familiales mais aussi amoureuses où certaines romances sont impossibles à vivre et que ça peut entraîner une certaine souffrance. Il y a aussi l’esprit de vengeance du côté de Crochet qui donne une petite touche de noirceur vraiment correcte.
Robin Williams dans un film, c’est souvent un gage de qualité d’acteur et il livre, comme à son habitude, une performance magnifique et touchante. On le découvre d’abord mari et père, trop pris par son travail qui le pousse à mettre de côté ses deux enfants qu’ils voient finalement à peine et qu’ils n’assistent pas aux événements importants de leur vie. Pourtant il fait des efforts mais rare à chacune de ses tentatives. En arrivant au pays imaginaire, il va petit à petit se rappeler de qui il est et on passe d’un homme un peu sec à quelqu’un de perdu puis qui finit par trouver sa place, se rappelant sa part d’enfance. On s’attache clairement à lui car il a tout pour, un héros valeureux et touchant qui aime ses enfants et qu’il montre enfin ce qu’il ressent. Face à lui se trouve Capitaine Crochet, l’éternel antagoniste. Il a une personnalité appréciable par sa méchanceté. On n’est pas dans la caricature du méchant sans cœur. Il faut dire que son acteur a un énorme charisme qui colle parfaitement au personnage. Il veut se venger de Peter à travers ses enfants pour leur retourner le cerveau sur la place des parents.
Dans les autres personnages connus de l’histoire, on a Monsieur Mouche, le pirate amusant et bras droit de Crochet qui continue de donne une touche comique par sa naïveté. Puis bien sûr, Clochette. Elle n’a pas ce côté espiègle et boudeuse du film d’animation de Disney et se montre ici plus adulte car son amour pour Peter se renforce en le retrouvant sauf qu’il a une famille et ça la blesse profondément. Elle l’aide car elle l’aime éperdument. Les enfants perdus sont toujours là et sont de vrais chenapans qui aiment rire et jouer ensemble. Ruffio est le nouveau leader, remplaçant Peter. Il n’apprécie pas le retour de ce dernier qui va lui faire de l’ombre. Quant aux deux enfants de Peter, la petite fille n’est pas très exploitée et le fils est celui qui est très blessé de l’absence de son père et il va se rapprocher de Crochet qu’il voit comme un meilleur père de substitution. On conclue avec Wendy, devenue grand-mère, qui est un personnage très intéressant qui aurait mérité une plus grande utilité encore dans l’intrigue.
Casting de talent et réalisateur expérimenté qui n’a plus rien à prouver. Steven Spielberg procure beaucoup de plaisir tant il aime mettre les enfants au cœur de ses intrigues et que la famille est un thème qui lui est cher. L’aventure est pleinement vécu dans la mise en scène avec un pays imaginaire magique. Les décors sont beaux à voir de même que les costumes. On est clairement dans un autre monde. Le réalisateur parvient aussi à alterner moments épiques et moments plus touchants, sans jamais partir dans l’excès. Il y a une magie tout au long du métrage par différentes façons. La bande originale apporte aussi un caractère envoûtant et même s’il n’y a pas de mélodies mémorables, elle contribue parfaitement à l’esprit du film.
Hook ou la revanche du capitaine Crochet est une aventure émouvante d’une histoire revisitée du plus bel effet et surtout avec un Robin Williams excellent.
