Réalisation : Martin Scorsese.
Scénario : Eric Roth et Martin Scorsese.
Production : Dan Friedkin, Emma Tillinger Koskoff, Bradley Thomas et Martin Scorsese.
Musique : Robbie Robertson.
Société de production : Appian Way, Apple Studios, Apple TV+, Imperative Entertainment et Sikelia Productions.
Distributeur : Paramount Pictures.
Première mondiale : 20 mai 2023 (Cannes).
Date de sortie USA : 20 octobre 2023.
Date de sortie française : 18 octobre 2023.
Titre original : Killers of the flower moon.
Durée : 3h26.
Budget : 200 millions de dollars.
Box-office mondial : 157 millions de dollars.
Box-office USA : 68 millions de dollars.
Entrées françaises : 1 268 628 entrées.
Résumé.
Dans les années 1920, la tribu amérindienne des Osages vit dans une région de l’Oklahoma où se trouve du pétrole. Après que plusieurs de leurs membres se soient fait assassiner, le FBI ouvre une enquête.
Casting.
Ernest Burkhart : Leonardo DiCaprio (VF : Damien Witecka).
William King Hale : Robert De Niro (VF : Pierre Arditi).
Mollie Burkhart : Lily Gladstone (VF : Pauline Brunel).
Tom White : Jesse Plemons (VF : Pierre Tessier).
Lizzie Q. Kyle : Tantoo Cardinal (VF : Inconnue).
Byron Burkhart : Scott Shepherd (VF : Luc Boulad).
Bill Smith : Jason Isbell : (VF : Mathias Kozlowski).
Henry Roan : William Belleau (VF : Grégory Lerigab).
Anna Brown : Cara Jade Myers (VF : Corinne Wellong).
Peter Leaward : John Lithgow (VF : Serge Biavan).
W. S. Hamilton : Brendan Fraser (VF : Guillaume Orsat).
Reta : JaNae Collins (VF : Melissa Bérard).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Killers of the flower moon est l’adaptation du roman La Note américaine de David Grann publié en 2017, tiré d’une histoire vraie.
Le projet débute en 2017.
Le tournage s’est déroulé du 19 avril au 1er octobre 2021 en Oklahoma.
Notre critique de Killers of the flower moon.
Un sujet qui semble bien intéressant et qui peut donc apporter beaucoup.
Si seulement le scénario avait voulu apporter quelque chose justement… Avec du recul, on a l’impression qu’on fait du surplace du début à la fin. En effet, il y a un déséquilibre dans l’histoire qui nous fait souvent décrocher. Après un premier tiers mettant en place les personnages et l’intrigue (ce qui est déjà assez long car ça fait déjà une heure), on se dit que maintenant qu’on a les bases solides, ça va se lancer un peu plus. Mais déjà sur cet acte, on se rend compte que ça traîne pas mal en longueur à des moments peu captivants. Le second tiers se résume à enchaîner des meurtres… bien vite expédiés et surtout, sans grandes émotions. Que ce soit un protagoniste secondaire ou un plus de premier plan, cela nous indiffère totalement. Il faut attendre le dernier (gros) tiers pour que lorsque le FBI arrive, ça se bouge davantage.
Malheureusement, même là, l’enquête semble trop facile. L’agent débarque, les langues se délient et il n’y a strictement aucune tension de voir un étau se resserrer envers les commanditaires. Il n’y a donc pas un jeu entre le chat et la souris car c’est toujours aussi lisse, très plat et… ennuyeux. Pas à un seul moment le scénario ne va vouloir surprendre, proposer un retournement de situation qui va augmenter les enjeux qui sont déjà très faiblards. Il y avait pourtant matière à faire avec les « blancs » qui veulent prendre le pouvoir sur le territoire des Osages qui se sont enrichis, d’approprier leurs biens par des biais légaux mais hautement discutables. Toutes les magouilles sont brouillonnes. Même les intrigues secondaires semblent là pour remplir davantage mais sans avoir une quelconque utilité notable.
Des noms connus sur l’affiche et cependant, pas de quoi nous accrocher à notre siège. DiCaprio comme DeNiro livrent des prestations correctes mais rien de bien mémorables. Le premier incarne Ernest et on s’interroge quand même tout au long du film s’il est stupide et manipulable ou bien sincère dans ses actes mais terriblement maladroit. Il est contradictoire sur plusieurs de ses choix et cette ambiguïté, qui aurait pu être une force du personnage, le rend plus confus et on ne sait pas trop quoi penser de lui. Le second interprète Bill, un homme respectable dans la région. Il a d’autres idées en tête et il se veut assez perfide et un faux gentil mais pas suffisamment pour en faire quelqu’un de détestable. Là encore, c’est un rôle qui aurait mérité d’être mieux travaillé. Reste alors la bonne surprise du film avec Lily Gladstone, qui incarne Molly. Au contraire de ses deux comparses, elle livre une performance bien plus étonnante même si son personnage débutait pourtant bien avant qu’elle ne soit reléguée presque au second plan et n’ayant plus rien à offrir. Pourtant, elle avait un excellent potentiel pour être le visage d’un peuple qui se fait de plus en plus opprimé.
Si la réalisation est plutôt propre, elle n’a rien de si percutante. Déjà car il n’y a pas vraiment une mise en scène très artistique, misant beaucoup trop sur la simplicité à l’exception de très (très) rares plans bien plus élaborés. Même la culture des Osages n’est pas suffisamment mise en avant alors que ça aurait pu apporter une plus-value. L’autre regret qu’on a concerne le rythme et pour cause, il faut tenir trois heures et demi. Si certains films y parviennent haut la main, là c’est vraiment long pour pas grand chose. Pas besoin d’être dans l’action pour captiver mais chaque moment qui aurait pu être un climax reste tellement bas car enchevêtré dans un contexte bien trop lent. Sans compter l’utilisation par moment de flash-backs sans utilité. Il y avait pourtant des fois de bonnes idées de nous plonger dans l’époque avec une image carrée en noir et blanc, rappelant les caméras d’un ancien temps mais là encore, le rendu est tellement propre et moderne que ça fait plus gadget. Pour rester dans un autre plan qui nous a choqué, l’utilisation d’une « nuit américaine » avec son filtre bleu très laid. Enfin, le temps défile dans le film sur plusieurs années mais c’est assez mal retranscrit. Il n’y a pas d’indices suffisamment visuels pour nous dire qu’on a avancé, créant parfois une forme de confusion tant on passe d’un plan à l’autre dans une séquence qui semble unie mais en fait non. Enfin, l’avant-dernière scène conclusive est plutôt originale dans sa mise en scène mais elle semble venir là comme ça sans grande raison.
Killers of the flower moon avait une histoire intéressante au premier abord mais qui est mal exploitée à vouloir trop en faire, sans émotions et tirant trop en longueur.
