Réalisation : Paul Greengrass.
Scénario : Paul Greengrass et Christopher Rouse.
Production : Matt Damon, Gregory Goodman, Frank Marshall, Ben Smith, Paul Greengrass et Jeffery M. Weiner.
Musique : David Buckley et John Powell.
Société de production : Universal Pictures, Perfect World Pictures, The Kennedy/Marshall Company, Captivate Entertainment, Pearl Street Films et Sur-Film.
Distributeur : Universal Pictures.
Date de sortie USA : 29 juillet 2016.
Date de sortie française : 10 août 2016.
Titre original : Jason Bourne.
Durée : 2h03.
Budget : 120 millions de dollars.
Box-office mondial : 415,5 millions de dollars.
Box-office USA : 162,4 millions de dollars.
Entrées françaises : 1 486 874 entrées.
Résumé.
Jason Bourne a trouvé un refuge. Il est retrouvé par Nicky, après avoir hacké la CIA, qui demande son aide car un nouveau programme est mis en place. Bourne découvre ainsi un secret de son passé.
Casting.
Jason Bourne / David Webb : Matt Damon (VF : Damien Boisseau).
Robert Dewey : Tommy Lee Jones (VF : Féodor Atkine).
Heather Lee : Alicia Vikander (VF : Anna Sigalevitch).
L’atout : Vincent Cassel (VF : lui-même).
Aaron Kalloor : Riz Ahmed (VF : Nessym Guétat).
Nicolette « Nicky » Parsons : Julia Stiles (VF : Charlotte Corréa).
Craig Jeffers : Ato Essandoh (VF : Xavier Thiam).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Jason Bourne est la suite de La mémoire dans la peau, La mort dans la peau et La vengeance dans la peau.
À l’origine, le titre devait être The Bourne Resurgence.
La séquence de poursuite en voitures à Las Vegas a nécessité cinq semaines de tournage. Plus de 170 voitures ont été détruites.
La séquence se déroulant à Athènes fut en réalité tournée à Tenerife en Espagne pour des raisons budgétaires.
Le tournage s’est déroulé du 8 septembre 2015 au 1 février 2016 en Espagne, Nevada, Allemagne et Angleterre.
Notre critique de Jason Bourne.
On retrouve enfin le vrai héros de la saga avec une nouvelle intrigue.
Du temps à passer depuis le troisième opus et forcément, cela a un impact sur le scénario. Tout d’abord par l’apport de la modernité technologique. Nous ne sommes plus uniquement centrés sur une agence d’assassins mais sur le nouveau programme qui va utiliser la surveillance de masse. Cela permet d’avoir un sujet d’actualité mais aussi combiner Bourne. L’idée n’est pas mauvaise en soi et donne quelque chose d’assez prenant. Jason étant toujours en cavale, la technologie de surveillance s’est considérablement améliorée et il est plus difficile pour lui de se cacher. En parallèle, on va aussi en découvrir davantage sur son passé et son recrutement. Bien que ça a été déjà abordé dans le dernier film, on remonte un peu plus loin encore et permet de donner un vent de fraîcheur. L’histoire se veut assez prenante du début à la fin même si on sent aussi le côté « déjà-vu » avec une traque, un complot…
Le retour de Matt Damon qui fait bien plaisir également. Bourne est toujours aussi attachant à sa façon et on sent aussi un peu plus le poids de l’âge qui le rend moins combattif, devenant plus facilement aussi blessé. Ce n’est plus tant mettre fin au programme qui le motive mais l’envie de déterrer encore plus son passif. Pour cela, il est aidé tout d’abord de Nicky qui signe son retour même pour un court moment. Elle voit toujours en lui quelque chose de spécial qui les unit. Du côté des traqueurs, Heather est une agente spécialisée dans la surveillance et la technologie. Un atout que Bourne ne maîtrise pas suffisamment. Elle est sèche, obstinée mais surtout, elle va découvrir que tout n’est pas très clair et se demande si arrêter Bourne est la bonne solution et que ce ne serait pas plutôt lui la solution. Une relation ambigüe s’installe. Le nouveau directeur, incarné par Tommy Lee Jones, sait que son programme de surveillance n’a rien de légal et il ne veut pas que tout s’ébruite, Bourne étant le caillou dans la chaussure. Quant au nouvel « Atout », l’assassin a un passé commun avec Jason et cela va renforcer l’envie de le tuer. Enfin, Aaron est le directeur de l’agence de communication pour une application importante mais qui est « sponsorisée » par l’agence gouvernementale. Il est de ce fait piégé entre sa richesse gagnée et le chantage qu’il subit.
Pour continuer dans les retrouvailles, Paul Greengrass reprend la barre. Il remet ainsi sa patte avoir une caméra qui virevolte très souvent bien que plus calmement qu’auparavant quand même. Néanmoins, le rythme est suffisamment intense, rien qu’avec la séquence des émeutes en Grèce qui vaut le détour. C’est ce qu’on attend d’un tel film et il n’y a jamais de surdose visuelle. Les courses-poursuites sont convaincantes et très dynamiques, en particulier celle de Las Vegas. Les flash-backs aussi retrouvent leur style avec une image saccadée et une colorimétrie trafiquée même s’ils se veulent peu utilisés finalement, à l’opposé de la trilogie. Enfin, la bande originale contribue davantage à donner de la tension en collant bien avec le film d’action.
Jason Bourne signe un retour en fanfare avec un film agréable à voir, incorporant de nouvelles idées actuelles et intéressantes sur un espionnage d’un autre genre.