Réalisation : Bertrand Bonello.
Scénario : Bertrand Bonello.
Production : Justin Taurand, Bertrand Bonello, Xavier Dolan et Nancy Grant.
Musique : Bertrand et Anna Bonello.
Société de production : Les Films du Bélier, My New Picture, Arte France Cinéma, Sons of Manual, Ami Paris et Jamal Zeinal Zade.
Distributeur : Ad Vitam Distribution.
Première mondiale : 3 septembre 2023 (Venise).
Date de sortie USA : Inconnue.
Date de sortie française : 7 février 2024.
Titre original : La Bête.
Durée : 2h26.
Budget : 7 millions d’euros.
Box-office mondial : Inconnue.
Box-office USA : 413 978 dollars.
Entrées françaises : 88 273 entrées.
Résumé.
L’intelligence artificielle règne dans un monde où les émotions humaines sont bannies. Gabrielle doit s’en séparer en plongeant dans ses vies passées, retrouvant ainsi Louis, son grand amour.
Casting.
Gabrielle : Léa Seydoux.
Louis : George MacKay.
Poupée Kelly : Guslagie Malanda.
Dakota : Dasha Nekrasova.
Georges : Martin Scali.
La voyante : Elina Löwensohn.
Gina : Marta Hoskins.
Sophie : Julia Faure.
Tom : Kester Lovelace.
Augustin : Félicien Pinot.
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
La Bête est une adaptation libre de La Bête dans la jungle d’Henry James publié en 1903.
Le projet débute en 2021.
Gaspard Ulliel a été engagé pour un rôle principal mais l’acteur décéda avant le tournage.
Le tournage s’est déroulé en France.
Notre critique de La Bête.
Sujet d’actualité, il est curieux de voir comment l’intelligence artificielle sera bordée dans ce film aux trois temporalités.
Il y a des scénarios simplistes où on ne se prend pas la tête, des scénarios complexes mais savoureux qui retournent le cerveau avec plaisir, des scénarios catastrophiques et puis il y a des scénarios incompréhensibles. On est dans ce dernier cas de figure et très vite, on comprend qu’on ne va rien comprendre. L’histoire est ultra confuse, chaotique au possible et même brouillonne la plupart du temps. Au lieu de mêler les trois temporalités, on va les suivre l’une après l’autre et malheureusement, vu que nous ne sommes que dans une boucle, on va juste revivre les mêmes situations. On ne voit absolument pas ce qu’il faut retenir, il n’y a aucun message, aucune thématique (si ce n’est un amour impossible à avoir), aucune réflexion (l’intérêt de l’IA ? Aucune). C’est d’un ennui mortel que c’est parfait pour dormir. Alors certes, le concept veut une absence d’émotions mais le scénario emprunte cette voie également. On retiendra juste la séquence où on découvre comment les poupées étaient fabriquées en 1910. Oui, ça n’a strictement aucun intérêt dans l’histoire mais il fallait bien qu’on retienne un point positif. On terminera aussi sur environ la moitié des dialogues dont on aurait pu se passer car ils sont là pour meubler un vidé déjà considérable. Enfin, les multiples scènes en anglais déconcertent et en feront décrocher plus d’un.
Deux noms pour le film et on retrouve ainsi Lea Seydoux en tête d’affiche. On ne peut pas dire qu’elle brille par son interprétation figée ou bien en pleurant sans aucune conviction. Son jeu est fade mais rien de bien surprenant. Les trois personnages qu’elles incarnent sont identiques : rencontrer un amour qu’elle n’aura pas car elle a peur de quelque chose. Voilà, c’est juste ça vu que son rôle n’a aucun développement. Même constat pour le rôle de Louis, un acteur anglais parlant très mal le français et qui navigue à l’aveugle en se demandant ce qu’il doit bien joué. On zappe les seconds rôles qui sont tout aussi vides.
Vous voyez la caricature de l’artiste perché dans la Lune qui part dans son délire personnel où on se demande s’il a toute sa tête ? C’est clairement ce que le réalisateur doit être. Sa mise en scène est un vrai bazar avec des effets artistiques qui ne servent à rien, partant parfois dans une sorte de délire loufoque avec des plans qui apparaissent sans raison. Le seul point notable qu’on retiendra est la période 2044 où tout est filmé dans un format carré, renforçant cet enferment sans émotions. Un monde futuriste vraiment pauvre à voir avec des rues totalement vides de vie, des décors qui n’ont pas évolué et où on se promène avec un masque sur le visage sans explication. Sans compter que le rythme du film est d’une lenteur que même un escargot est plus captivant à voir ramper.
La bête est une souffrance de 2h30 dans un scénario incompréhensible et servi par une réalisation sans queue ni tête.