Réalisation : Roberto Benigni.
Scénario : Roberto Benigni et Vincenzo Cerami.
Production : Elda Ferri et Gianluigi Braschi.
Musique : Nicola Piovani.
Société de production : Melampo Cinematografica et Cecchi Gori Group Tiger Cinematografica.
Distributeur : Cecchi Gori Distribuzione.
Date de sortie italienne : 18 décembre 1997.
Date de sortie USA : 23 octobre 1998.
Date de sortie française : 21 octobre 1998.
Titre original : La vita è bella.
Titre anglais : Life is beautiful.
Durée : 1h57.
Budget : 20 millions de dollars.
Box-office mondial : 230 millions de dollars.
Box-office USA : 57,6 millions de dollars.
Entrées françaises : 4 367 065 entrées.
Résumé.
En 1938, Guido tombe amoureux de Dora. Ensemble, ils donnent naissance à Giosué. La guerre éclate et ils sont emmenés dans un camp de concentration. Guido, très imaginatif, présente le camp à son fils comme un terrain de jeu pour lui faire oublier l’horreur.
Casting.
Guido Orefice : Roberto Benigni (VF : Dominique Collignon-Maurin).
Dora : Nicoletta Braschi (VF : Cécile Paoli).
Giosué Orefice : Giorgio Cantarini (VF : Maxime Nivet).
Eliseo : Giustino Durano (VF : René Bériard).
Docteur Lessing : Horst Buchholz (VF : Inconnue).
Rodolfo : Amerigo Fontani (VF : Samuel Labarthe).
Bartolomeo : Pietro De Silva (VF : Marc François).
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
La vie est belle s’inspire du livre In the End, I Beat Hitler de Rubino Romeo Salmonì.
Le tournage s’est déroulé de juin à septembre 1997 en Italie.
Notre critique de La vie est belle.
Nous dirigeons-nous vers un film bancal à mêler humour et tragédie ?
On est clairement face à une histoire qui bouleverse tant elle va prendre à contre-pied ce qu’on a l’habitude de voir. Le film est divisé en deux actes très distincts. La première moitié est concentrée sur le bonheur, l’amour naissant, la vie paisible avec en arrière-plan l’arrivée d’un mouvement sombre mais qui ne prend pas les devants. Une sorte de déni de la population qui ne sait pas encore tout ce qui se déroule ailleurs. Puis vient le second acte, le plus surprenant qui soit. Au lieu de tomber dans le dramatique à l’excès dans le camp de concentration avec des moments tragiques et durs à voir, on est au contraire dans une grande légèreté. C’est tellement amusant à voir et c’est ce qui va déstabiliser pleinement. Non pas pour prendre cette horreur de manière superficielle mais parce qu’on va y voir l’amour d’un père pour son enfant. Tout devient un jeu pour justement préserver l’insouciance et l’innocence d’un petit garçon. C’est extrêmement bien écrit en dénonçant au passage toute cette période.
C’est cette relation filiale qui va être au cœur du film. Guido est toujours très enthousiaste, voyant le verre à moitié plein, profitant de chaque instant de la vie et cherchant à sublimer tout ce qu’il peut. C’est un éternel optimiste. On s’attache rapidement à lui même s’il se veut parfois bien trop bavard que ça peut en être insupportable. Mais dans le second acte, ce talent d’orateur et de créatif va être mis à contribution davantage pour protéger son fils. Il va tout faire pour ne pas qu’il comprenne le lieu où ils sont mais dans un sens, c’est aussi sa propre façon de survivre moralement. Son fils est pleinement dans le jeu et on souffre intérieurement de voir qu’il arrive à s’amuser dans ce camp et on s’inquiète pour lui. Quant à sa femme, dommage qu’elle ne soit pas davantage exploitée dans l’intrigue car elle se veut plus isolée et ça peut la fragiliser.
La réalisation se veut bonne même si elle n’a rien de transcendante. C’est regrettable de ne pas avoir osé le grain de folie comme l’est son scénario. Les deux parties sont en revanche différentes dans la mise en scène au global. Un acte très coloré, lumineux, riche, bucolique. Un autre acte plus sombre, plus nocturne, dans un lieu de délabrement… Les décors sont assez bien reconstitués pour nous plonger dans une autre époque. La bande originale joue beaucoup également pour transmettre des émotions et se veut elle aussi en deux temps pour mieux coller aux ambiances proposées.
La vie est belle est une œuvre magnifique, audacieuse et très touchante.