Réalisation : Charlie Chaplin.
Scénario : Charlie Chaplin.
Production : Charlie Chaplin.
Musique : Charlie Chaplin.
Société de production : Charles Chaplin Productions.
Distributeur : United Artists.
Date de sortie USA : 6 janvier 1928.
Date de sortie française : Inconnue.
Titre original : The circus.
Durée : 1h08.
Budget : Inconnu.
Box-office mondial : Inconnue.
Box-office USA : 3,8 millions de dollars.
Entrées françaises : Inconnue.
Résumé.
Un vagabond est engagé dans un cirque pour faire le clown, devenant ainsi la star du spectacle. Il tombe amoureuse d’une écuyère qui préfère le funambule.
Casting.
Le vagabond : Charlie Chaplin.
Le directeur du cirque : Al Ernest Garcia.
Merna : Merna Kennedy.
Rex : Harry Crocker.
Professeur Bosco : George Davis.
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Le projet débute en 1920.
Le tournage fut chaotique et fut interrompu plusieurs mois à cause du divorce entre Charlie Chaplin et Lita Grey, le premier l’ayant trompé avec Merna Kennedy. Sa vie personnelle a aussi été impacté par la mort de sa mère et un souci avec le fisc. De plus, un incident a détruit une partie du décor, des roulottes ont également été volées et des pellicules ont été abîmées.
Charlie Chaplin a appris à marger sur une corde raide pour les besoins de sa scène de funambule.
Le tournage s’est déroulé en Californie.
Notre critique de Le cirque.
L’univers du cirque se prête bien pour les comédies et avec un maître du genre, on est rassuré.
Côté comédie, effectivement les cases sont cochées avec de nombreux gags et situations cocasses. Néanmoins, si à l’époque ça pouvait passer car on n’avait pas l’habitude de voir ça, on se rend compte que le scénario a finalement mal vieilli. Les péripéties clownesques ne sont pas des plus amusantes et sont surtout trop redondantes, tirant en longueur des moments qui auraient mérité d’être plus courts mais plus impactant. Heureusement, la seconde intrigue portant sur une sorte de romance tient déjà plus la route, montrant aussi une forme de misère de l’époque, de relations tendues entre un père et sa fille, de rêves brisées… Ces passages plus dramatiques permettent de remonter le niveau pour élargir davantage le public. Malheureusement, il y a un grand déséquilibre dans la structure du métrage où il n’y a pas de juste milieux entre comiques et tragique. On note d’ailleurs une majoration de « dialogues » (via des cartons évidemment), montrant ainsi une évolution déjà dans l’écriture d’un scénario.
Le vagabond est quelqu’un qui cherche à subvenir à ses besoins. D’abord voleur rusé, il devient clown malgré lui et remporte ainsi le succès. Il devient une vedette et prend aussi un peu la grosse tête sur la piste alors qu’en coulisses, il montre qu’il a un grand cœur en voulant aider une artiste. Il montre ainsi plusieurs facettes qui le rendent plus intéressant. L’artiste justement vit sous l’autorité de son père qui veut tout décider pour elle. Elle en souffre mais trouve le salut auprès de ses partenaires de piste. On sent aussi l’effort de développer les protagonistes plus qu’auparavant et qu’ils ne servent pas juste de figurants sans intérêt.
Comme souvent avec les vieux films, il est intéressant de voir comment ça fonctionnait à l’époque. On garde une sorte d’esprit « documentaire » avec nos yeux contemporains, avec les tenues portées en ce temps là, l’architecture… On note surtout que le cirque a finalement peu évolué. Cependant, si c’est plaisant d’un point de vue historique, la réalisation a du mal à captiver en proposant quelque chose de lent dans la mise en scène, préférant jouant sur les gags de répétitions. La seule réussite visuelle se trouve dans la scène des miroirs qui, bien que classique, donne une touche d’originalité dans un ensemble bien basique.
Le cirque n’est pas un grand spectacle mais fera sûrement rire les plus jeunes avec des pitreries de clowns.
