Réalisation : Charlie Chaplin.
Scénario : Charlie Chaplin.
Production : Charlie Chaplin.
Musique : Charlie Chaplin.
Société de production : Charles Chaplin Productions.
Distributeur : First National Pictures.
Première mondiale : 21 janvier 1921 (New York).
Date de sortie USA : 6 février 1921.
Date de sortie française : Inconnue.
Titre original : The Kid.
Durée : 53min.
Budget : 250 000 dollars.
Box-office mondial : Inconnue.
Box-office USA : 5,4 millions de dollars.
Entrées françaises : Inconnue.
Résumé.
Un vitrier trouve un bébé orphelin abandonné. Il décide de le recueillir et de l’élever comme son fils.
Casting.
Le vitrier : Charlie Chaplin.
John : Jackie Coogan.
La femme : Edna Purviance.
L’homme : Carl Miller.
Le policier : Tom Wilson.
Joe Hazard : Robert Gaillard.
Le médecin : Jules Hanft.
Bully : Charles Reisner.
Affiches.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Jackie Coogan, qui incarne l’enfant, n’a jamais touché son salaire. Ses parents ont tout dépassé avant qu’il ne devienne adulte.
Chaplin a proposé une autre version de son film en 1972 avec un nouveau montage et une nouvelle partition.
Le tournage s’est déroulé du 31 juillet 1919 au 30 juillet 1920 en Californie.
Notre critique de Le kid.
Un enfant abandonné, une époque miséreuse, un acteur reconnu, partons dans l’univers du noir et blanc muet.
La première partie du film se veut porter sur la comédie majoritairement avec une succession de gags dignes d’un cartoon en misant sur l’absurde ou le comique de répétition. Cela fonctionne plutôt bien. Dans la seconde partie, on vire alors dans le dramatique avec quelques séquences portées sur l’émotion. On notera aussi une sorte de documentaire sur la vie de l’époque avec la pauvreté sociale. S’ensuit alors le dernier acte qui s’oriente vers le fantastique avec anges et diables pour quelque chose de plus métaphorique. On a ainsi un mélange des genres qui fonctionne pour donner une histoire touchante entre un orphelin recueilli par un homme qui n’a rien demandé. Néanmoins, ce n’est pas non plus un grand scénario percutant et on s’ennuie quelques fois. La force réside en revanche à tout transmettre sans dialogues et c’est une pure réussite car on comprend tout directement.
Le vitrier est la touche humoristique du métrage, usant de stratagèmes pour se faire plus d’argent. Mais il va ressentir la fibre paternelle en sauvant John. Il s’attache à lui, le protège et va ensuite faire un bon binôme pour le travail. Charlie Chaplin est excellent, alternant le dramatique avec le comique avec une aisance déconcertante. Il fait tout par la gestuelle et c’est remarquable car on se laisse convaincre facilement. La grosse surprise provient du jeune acteur incarnant John. Il est excellent et semble né pour être comédien. Son personnage est un petit chenapan qui a aussi une grande maturité, incarnant presque un adulte à part entière. Les seconds rôles ne sont pas en reste avec le policier autoritaire, les truands malfamés, le médecin stricte, la mère perdue… Très clichés dans l’ensemble mais qui sont utiles à l’intrigue.
On est certes dans les années 1920 mais on n’en a pas forcément l’impression. La réalisation est sobre mais elle fait correctement le travail avec des plans fixes, certes, sauf que c’est largement suffisant. Même les rares effets visuels sont convaincants. Il est plus amusant, de nos jours, à voir la vie de cette époque avec des costumes bons marchés et des décors minimalistes. Cela n’empêche pas pour autant la diversité entre les ruelles de la ville, l’appartement délabré du vitrier… La musique participe bien pour retranscrire les émotions et donner une ambiance pour compenser les dialogues.
Le kid est un ancien film qui n’aura pas mal vieilli et qui donne des moments touchants avec une histoire émouvante.