Réalisation : Jennifer Devoldère.
Scénario : Cécile Sellam et Jennifer Devoldère.
Production : Pierre-Louis Arnal, Thierry Desmichelle, Rémi Jimenez et Farid Lahouassa.
Musique : Inconnu.
Société de production : Vertigo Productions.
Distributeur : SND.
Première mondiale : 1er juin 2024 (Vierzon).
Date de sortie USA : Inconnue.
Date de sortie française : 20 novembre 2024.
Titre original : Le panache.
Durée : 1h33.
Budget : Inconnu.
Box-office mondial : Inconnu.
Box-office USA : Inconnu.
Entrées françaises : Inconnue.
Résumé.
Colin, 14 ans, intègre un nouveau collège. Étant bègue, cela se déroule mal. Au contact de Monsieur Devarseau, professeur de français, il va réussir à s’ouvrir aux autres et va se lancer dans un projet : faire du théâtre.
Casting.
Colin : Joachim Arseguel.
Monsieur Devarseau : José Garcia.
Giulia : Aure Atika.
Maxence : Tom Meusnier.
Vince : Ddécric Vieira.
Stéphane : Maxime Alvarez de Toledo.
Manuella : Laetitia Spigarelli.
La Nonnina : Vittoria Scognamiglio.
Madame Bauer : Daisy Miotello.
Images.
Le saviez-vous ? Anecdotes et coulisses.
Le tournage s’est déroulé en France.
Notre critique de Le panache.
Les films sur les handicaps ne sont pas rares en revanche le sujet choisi l’est déjà davantage.
Un enfant bègue qui s’intègre dans une nouvelle école, on se dit qu’on va découvrir pas mal de son parcours. Si on regrette de ne pas voir l’avant, à savoir le harcèlement, le rejet, l’isolement… on ne boude pas ce qui va suivre pour autant. D’abord isolé, on va voir un adolescent s’ouvrir, se faire des amis, grandir et gagner en confiance. Le scénario est très bien écrit et nous livre quelques belles séquences bien qu’on n’aurait pas dit non à davantage d’émotions par moment tant le potentiel était là. Point fort en tout cas sur le critère évolutif mais aussi sur les intrigues secondaires qui permettent d’approfondir la principale. Que ce soit le divorce des parents, l’école catholique et son éducation très conservatrice, la sexualité des adolescents (très bien traité pour faire un parallélisme sur le rejet et la non acceptation), une méthode d’enseignement innovante mais incomprise… Tout est fait pour être poignant en traitant de l’acceptation de soi, de faire de sa faiblesse une force.
Colin est donc un adolescent qui débarque dans une nouvelle ville, nouvelle école et qui souffre de la séparation de ses parents. Tout d’abord seul, ne cherchant pas à communiquer à cause de son handicap, il va se battre intérieurement pour grandir et ce, grâce au théâtre. Il prend conscience qu’il peut s’intégrer facilement, que la scène va être salutaire et que la troupe va le pousser à aller plus loin, le voyant comme un comédien naissant et non un enfant bègue. Bien sûr, il va tomber amoureux et ça va l’aider à vouloir parler. Il sera surtout soutenu par son professeur, un homme qui voit dans le théâtre une façon de s’épanouir avec cette vocation. Il est attendrissant car il voit le potentiel en chacun de ses élèves mais ce n’est pas au goût de ses collègues plus conservateurs et discrets. Les membres du théâtre sont un peu des caricatures entre la catholique fayote, le rider stylé, l’homosexuel rejeté de son père… mais ça passe correctement. Quant à la mère de Colin, elle met du temps à accepter que son enfant fasse ses propres choix.
Le film est court et on ne voit pas le temps passer tant il se passe beaucoup de choses. La réalisation ne laisse donc pas vraiment de temps mort ou à s’éterniser sur des scènes futiles. On pourrait trouver dommageable de ne pas avoir plus profiter de l’établissement en lui-même qui avait un certain charme et qui, ambiance religieuse d’école catholique, est presque plus pour la différence que pour l’inclusion, le côté strict au lieu de l’ouverture. On prend plaisir en revanche pour les scènes à la montagne même si la région n’est pas exploitée en profondeur.
Le panache est un magnifique film mettant en avant la difficulté pour un enfant bègue de communiquer.